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Archive for janvier 2012

I want some hot stuff !

Un jour est arrivée sur nos écrans une très jolie publicité de Noël pour la chaîne de grands magasins John Lewis, avec une reprise de la magnifique chanson « Your Song » d’Elton John, par une nouvelle star montante locale, Ellie Goulding, qui chantait le tube planétaire d’une voix douce et fluette, histoire de rendre les paroles encore plus touchantes… bref, un vrai tearjerker (= un truc conçu pour vous tirer les larmes – si ça ne vous fait pas cet effet au premier visionnage, allez chercher les paroles sur le net, et lisez-les en rejouant la vidéo… vous m’en direz des nouvelles!).

Le succès a été hallucinant. Miss Goulding s’est même retrouvée, par la suite, à chanter pour la reine d’Angleterre. Il n’en fallait pas plus pour générer une succession de copies.

Eh oui, plutôt que d’essayer de faire mieux ou différent, le réflexe d’autres publicitaires britanniques a été de faire… EXACTEMENT la même chose ! Du coup, on a aussi eu droit à « Wherever You Will Go » (The Calling) reprise par la voix douce et fluette de Charlene Soraia pour une pub Twinings…

…puis à « Where Is My Mind ? » (The Pixies) reprise par la voix douce et fluette de Sunday Girl pour une pub Thomson Holidays.

A mon avis, les publicitaires ont touché là une corde sensible des spectateurs britanniques, et j’ai bien peur qu’on risque d’avoir droit à encore une floppée de versions de ce concept, jusqu’à en frôler l’indigestion…
En beauté, il se passe exactement la même chose, avec les vernis crackle ou magnétiques par exemple. Mais ce qui est intéressant, c’est quand des marques plus connues, voire internationales, créent des copies d’un produit inventé par une marque plus modeste voire presque confidentielle. La dernière victime en date, c’est le Cleanse & Polish Hot Cloth Cleanser (CPHCC) de Liz Earle (£13.75 le flacon-pompe de 100 ml + 1 mousseline).


Je ne vais pas vous refaire un topo sur ce produit puisque je l’ai déjà fait ici, lors de mon tout premier billet au sujet de la marque Liz Earle. Mais j’adore vraiment ce produit, et je ne suis pas la seule car cet excellent nettoyant s’est vu récompensé d’une douzaine de prix, que ce soit de la part de magazines (où la marque ne fait pas de publicité contrairement à ce à quoi on a systématiquement droit en France), de grands blogs ou d’associations de professionnels de la beauté. Le buzz commence à grandir en France et je suis plutôt contente d’y avoir grandement participé non seulement grâce à mes billets mais aussi à des discussions sur les forums de Beauté-Test où les avis – dithyrambiques – sur ce produit se sont multipliés comme des champignons (je me suis servie de cet argument pour prier Liz herself de se lancer en France, mais c’est compliqué, m’a-t-elle malheureusement répondu). Bref, on a à faire à un produit culte, mais qui reste cantonné à la distribution plutôt sélective de Liz Earle, c’est-à-dire dans ses boutiques, dans les grands magasins John Lewis ainsi que sur son propre site de e-commerce. Du coup, flairant le bon filon, de nombreuses marques ont sorti leur propre nettoyant rinçable à l’aide d’une mousseline humidifiée à l’eau chaude. Petit tour d’horizon :

Les versions plus luxueuses

La marque naturelle Balance Me, dont je vous avais parlé ici, a lancé son Cleanse and Smooth Face Balm à l’automne dernier. Axée elle aussi sur un positionnement semi-naturel comme Liz Earle, et vendue, entre autres, aussi chez John Lewis, j’espère pour elle que ce produit dépote à £20 le 125 ml + 1 mousseline, autrement ça ne va pas être très rentable cette affaire !
Les + : Une odeur fruitée, qui consolera ceux qui n’aiment pas trop l’odeur « plantesque » d’eucalyptus de la version originale. Une composition 100% naturelle, pour celles qui sont sensibles à cet argument…
Les – : Une distribution limitée et un prix plutôt élevé… d’autant qu’il s’agit d’un tube et non d’un flacon-pompe contrairement à la version de Liz Earle.


La seconde version « luxe » du CPHCC nous vient d’une marque… française ! Eh oui, c’est Decléor, marque française très bien implantée au Royaume-Uni, qui a décidé de mieux répondre aux besoins de sa clientèle locale avec son Hydra-Radiance Smoothing & Cleansing Mousse (£25.50 le 100 ml + 2 mousselines), ou Crème Mousse Hydro-Eclat en Français. Formulée sans parabènes pour coller avec le côté « pur » revendiqué par Liz Earle, cette mousse contient des actifs  qui sonnent délicieux et précieux, tels du jus de raisin, de l’extrait de papaye et du mûrier blanc du Japon (un trio destiné à exfolier la peau et lui donner de l’éclat), ainsi que de l’huile essentielle de néroli (un ingrédient-clé chez Decléor) et de l’acide hyaluronique (ce duo s’occupe de vous faire la peau hydratée et rebondie). Particularité : il ne s’agit pas d’une texture « baume », mais d’une crème à faire mousser dans le creux de la main avant l’application.
Les + : Un mélange d’actifs enchanteurs et pointus et, qui sait, dans un avenir prochain, la possibilité de voir ce produit arriver en France.
Les – : Le prix élevé. La texture crème moussante apporte un peu de créativité vis-à-vis de la texture baume du CPHCC, mais du coup je me demande si elle décolle aussi bien le maquillage et autres impuretés…

A peu près au même prix

La marque Sanctuary (proposée par le spa de Covent Garden portant le même nom) s’est aussi lancée dans la bataille avec son Polishing Hot Cloth Cleanser. Un petit peu moins cher (£10.20) pour 25 ml de plus que le CPHCC, ce nettoyant se présente en tube. Ses actifs principaux sont la cire d’abeille et le beurre de cacao aux propriétés hydratantes et la camomille pour apaiser la peau. Particularité intéressante : la marque propose un rituel un peu différent. D’abord, il faut se passer la mousseline mouillée à l’eau chaude sur le visage pour ouvrir les pores. Ensuite, on passe à l’application du produit, puis au retrait à l’aide de la mousseline, toujours mouillée à l’eau chaude. Puis il faut rincer la mousseline à l’eau froide et la laisser posée 30 secondes sur le visage pour refermer les pores. Enfin, tout comme chez Liz Earle, on effectue un rinçage rapide à l’eau froide.
Les + : Euh… je n’en vois pas !
Les – : Ce rituel alambiqué, c’est fait pour essayer de mettre un peu de créativité dans une copie évidente, ou c’est parce que le produit est réservé à des gens ayant 2 heures pour se préparer chaque matin ? En institut je veux bien, mais chez moi, no way ! De plus, des avis sur le site de la marque déplorent une odeur de produit pour cirer les meubles (sans doute la cire d’abeille)… bof.


Soap & Glory a décidément le vent en poupe ! (je vous avais tout dit à son sujet ici) Saviez-vous que la marque a lancé toute une gamme de maquillage, auquel Boots a fait l’honneur de dédier des meubles entiers dans certains de ses magasins ? La marque qui a pompé toute sa charte graphique sur BeneFit, a récolté le prix du meilleur nettoyant attribué par le très influent magazine Stylist l’an dernier, pour son The Fab Pore Hot Cloth Cleanser. Soap & Glory propose ce produit dans un format tube de 100 ml pour £10 et nous explique non pas qu’il y a une mousseline « incluse » dans la boîte mais « gratuite »… qu’est-ce qu’ils sont généreux ! Côté actifs, la marque met en avant la présence d’huiles essentielles (orange, lavande, sauge sclarée et géranium rosat) ainsi que d’huiles végétales (amande douce, beurre de cacao et noix de coco). Beaucoup d’avis notent que ce produit est particulièrement efficace, et certains n’hésitent pas à le mettre sur le même plan que le Liz Earle.
Les + : Plus facilement trouvable que le Liz Earle car de nombreux Boots référencent Soap & Glory. La formule comme la mousseline, sont, paraît-il, de bonne qualité. Enfin, on économise quelques Livres par rapport à la version originale, voire plus en cas de promotions.
Les – : Le tube avec bouchon à vis, j’aime moyennement.

A prix plancher

On trouve d’abord le roi de la copie éhontée, j’ai nommé Boots qui, avec sa marque phare N°7, s’est fait une joie de reprendre le concept à son nom avec le Radiance Boosting Hot Cloth Cleanser. Le prix original est de £10 pour 200 ml + 1 mousseline. Mais comme les clientes de Boots le savent parfaitement, le magasin distribue à tire-larigot des bons de réduction de £5 valables uniquement sur la marque N°7. Du coup, ce produit passe à £5. Et là on se dit que Boots a tout compris, car, à mon avis, le prix de la version de Liz Earle pour un nettoyant (donc un produit qui sert à remplir un besoin que l’on croit basique, pas un produit qu’on garde sur la peau comme une crème), devait être un des principaux freins à l’achat.
Les + : Vu le maillage très serré formé par les magasins Boots sur tout le territoire britannique, vous ne risquez pas d’avoir du mal à mettre la main sur ce produit. D’après les commentaires sur le site de Boots, la qualité a l’air d’être au rendez-vous, et vu que, comme chez Yves Rocher, on ne paie jamais plein pot, le prix final est plus qu’abordable, surtout pour un aussi grand format.
Les – : Un prix aussi bas, je trouve ça un peu suspect… peut-être un relent de comportement très français de ma part. De plus, je ne trouve aucune info sur les actifs de ce produit – par conséquent, je me demande s’il a, en plus de la fonction nettoyage, également une action soin à moyen et long terme qui contribue au succès de Liz Earle…


Quand Boots bouge le petit doigt, Superdrug suit… ou du moins essaie. C’est la même histoire avec le Vitamin E Hot Cloth Cleanser. A £5.99 le 200 ml + 1 mousseline, il est encore moins cher (et il peut le rester malgré les promos de Boots car… Superdrug n’est jamais en reste de ce côté !) et se présente non pas en flacon-pompe contrairement à Liz Earle, N°7 et Decléor, mais en tube. Sa seule revendication particulière est de contenir de la vitamine E, un actif tout ce qu’il y a de plus basique.
Les + : Un prix tout doux qui peut permettre aux petits budgets de s’initier à une nouvelle gestuelle de démaquillage / nettoyage. Facilement trouvable, dans n’importe quel Superdrug.
Les – : Pour quelque chose d’aussi sérieux que du soin, je n’aurais pas tendance à faire une grande confiance à la marque propre de Superdrug. Puis je trouve le concept un peu faiblard : la vitamine E en actif principal, ce n’est ni innovant, ni top-glamour.

Une de mes bloggeuses anglaises favorites, London Beauty Queen, a testé les versions de Superdrug et de Decléor : elle trouve l’action nettoyante du Superdrug plutôt satisfaisante, mais est déçue par la sensation sur la peau ainsi que la mauvaise qualité de la mousseline ; quand à la Decléor, elle a, comme je le craignais, trouvé qu’elle ne décollait pas assez bien les impuretés en raison de la texture moussante, mais a jugé la mousseline de très bonne qualité. En résumé, elle est revenue à Liz Earle.
Pour ma part, je suis très tentée par la version de Soap & Glory, qui a l’air d’avoir le meilleur rapport qualité/prix et comprend des ingrédients qui semblent agir non pas juste sur le court terme (nettoyage) mais aussi sur le moyen/long terme (soin). Je suis aussi intriguée par la version de Decléor en raison des actifs présents dans la formule, bien que le prix ne le place pas vraiment à la portée de toutes les bourses. Mais j’avoue que je trouve la version originale de Liz Earle tellement impeccable, que j’aurais du mal à croire qu’il existe quelque chose de mieux… Ceci dit, si j’ai l’occasion de tester un ou plusieurs de ces produits concurrents, vous aurez de mes nouvelles, promis ;-)

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Si la France a été le marché précurseur en Europe concernant les BB Creams avec celles d’Erborian / 7 Herbs, le Royaume-Uni est actuellement en train de s’adonner à une folie pure pour ce genre de produits : après celle de Garnier, lancée ici avant la France, puis celle de 17 (marque pour ado de Boots), ainsi que, bien sûr, toutes celles des marques sélectives (MAC, Estée Lauder etc), on va bientôt avoir droit à celle de la ligne Lumi Magique de L’Oréal Paris… mais entre temps, c’est N°7, la marque propre phare de Boots, qui s’est pliée à l’exercice.

Elle a en même temps répondu à une autre tendance forte en maquillage du teint ici : l’explosion des bases de teint ou primers. C’est donc deux produits qui sont sortis en même temps au début du mois : une BB Cream nommée Beautiful Skin BB Cream (déclinée en versions peaux normales à grasses, normales à sèches et sèches à très sèches – quelle précision !) d’une part, et une base baptisée Airbrush Away Primer d’autre part. Mes collègues de l’équipe teint & yeux ayant acheté ces produits pour les examiner et les archiver, je n’ai pu m’empêcher d’aller les leur chiper afin de me faire ma propre idée.

Airbrush Away Primer

Commençons par l’Airbrush Away Primer. A £19.50 le tube de 30 ml, il a déjà un petit air prétentieux qui rend le passage en caisse douloureux. C’est quand même un peu plus de £5 de plus que la base Studio Secrets Professional de L’Oréal Paris. La différence est-elle justifiée ?

Déjà, le conditionnement est meilleur : il s’agit d’un tube et non d’un pot (donc plus hygiénique)… mais pas d’un flacon-pompe, c’est un peu dommage ! Ceci dit, le produit est très facile à doser car la texture est impeccable : pas trop épaisse, pas trop fluide non plus.

En fait, elle est carrément moins épaisse que la Studio Secrets, du coup, on a moins l’impression de se tartiner le visage de silicones. D’ailleurs, ce produit N°7 a beaucoup moins tendance à « pelucher », ce qui est une amélioration indéniable par rapport à pas mal de bases du marché. Mais mes illusions se sont vite envolées : une fois le produit appliqué, la seule différence est au toucher, plus doux, dû… à la grande proportion de silicones de la formule, évidemment. Niveau facilité d’application du maquillage, oui, on constate une différence entre « avec » et « sans ». Mais, non, je n’ai pas trouvé que le maquillage tenait mieux avec. Alors oui, le fini est un peu plus « fin » qu’avec la base de L’Oréal Paris, mais sincèrement, vendre ça £19.50… Hum, je serais curieuse de connaître le prix de revient de ce non-évènement. Neeext !

Beautiful Skin BB Cream

Une de mes collègues de l’équipe teint & yeux m’a dit, en me tendant le tube de Beautiful Skin BB Cream (£12.95, 40 ml): « Ce produit est super. Si ce n’était pas un produit de la concurrence, j’avoue, je dirais tout haut ‘j’ai trouvé mon produit teint pour tous les jours’. Essaie et dis-moi ce que tu en penses, j’ai hâte d’avoir ton retour ! ». Après cet éloge, c’est avec une impatience fébrile que j’ai abordé ma séance maquillage du lendemain matin, l’occasion pour moi d’enfin tester ce produit dont tout le monde parle. J’ai commencé par la version adaptée à mon type de peau, c’est-à-dire normale à grasse, dans la teinte Medium, la seule que ma collègue ait achetée. Ca tombait bien, croyais-je, car la teinte Fair, essayée en magasin, avait l’air bien trop claire pour moi.

Tout d’abord, j’ai été agréablement surprise par la texture du produit (voir première photo en partant de la gauche) : voilà enfin une galénique qui ressemble beaucoup plus aux BB Creams asiatiques, c’est-à-dire sensiblement plus épaisse que la pseudo BB Cream de Garnier, et qui laisse espérer une couvrance un tantinet plus présente qu’une banale crème teintée.

Mais je ne peux m’empêcher de lâcher un « oups » quand je découvre la couleur (voir photo du milieu) : visiblement plus foncée que ma carnation (ce qui, pour moi, est un des pires beauty faux-pas qui soit !), et avec un accent presque grisâtre, pas du tout lumineux. Bon, ma collègue, qui a un teint clair rosé, m’a dit que ça lui convenait, alors ça devrait aller pour moi aussi, non ? Ben… non. En fait, si cette teinte n’est pas aussi foncée une fois appliquée qu’elle avait l’air à la sortie du tube, il n’y a pas à tergiverser : elle ne m’apporte ni éclat ni luminosité, et j’irais jusqu’à dire qu’elle me plombe bel et bien le teint (voir photo de droite – malheureusement le flash a « flouté » la différence entre la couleur de ma peau et celle du produit… je ne suis pas une experte en photo, sorry !).

Je l’ai essayée pendant plusieurs jours – ah le sens du sacrifice d’une bloggueuse pour ses lecteurs ! – mais j’ai dû tricher pour tenir, en ajoutant une bonne dose de blush et en poudrant bien la zone T, ce qui a bien amélioré le résultat couleur. Car, même si cette BB Cream, dans sa version pour peaux normales à mixtes, n’a en aucun cas fait briller ma peau plus que d’habitude, elle n’a tout de même pas eu d’action matifiante… d’où la nécessité de poudrer par la suite.

En ce qui concerne le fini, on obtient une couvrance moyenne, nettement supérieure à celle de Garnier: les imperfections sont floutées tout en subtilité. Le résultat reste naturel et sans effet masque (enfin… si la teinte vous convient !) – parfait pour les femmes qui ont développé une peur du fond de teint à force de voir des Essex girls orange, ce que je peux comprendre – avec une sensation de légèreté sur la peau bien agréable.

Côté tenue, c’est plutôt correct, et ce produit N°7 marque un point là-dessus par rapport à la version de Garnier. Concernant le confort au fil de la journée, aucun problème à signaler : aucun tiraillement sur les zones sèches de mon visage, même par temps particulièrement froid – on retrouve là l’expertise soin indéniable de N°7.

Pour résumer à l’attention de celles qui comptaient inclure ces produits dans leur prochaine séance shopping londonienne :

– Airbrush Away Primer : Passez votre chemin, vous pouvez trouver mieux, moins cher !

– Beautiful Skin BB Cream : Si l’une des deux teintes vous convient parfaitement, foncez : voici une des BB Creams européennes qui se rapproche le mieux des asiatiques, avec un rapport qualité-prix plutôt sympa !

J’espère que ce test vous a plu et vous souhaite une excellente semaine !

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Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de mon autre passion : la musique. Musicienne à mes heures perdues, je suis passée du piano classique à la guitare électrique. Mon grand rêve : commencer des cours de batterie et en avoir une chez moi – comme on dit en Anglais : dream on !

Ceux et celles qui font ma connaissance sont toujours surpris par le fait qu’à côté de ma passion pour l’univers so girly et parfois un tantinet superficiel des cosmétiques – passion tellement dévorante que j’ai décidé de joindre l’utile à l’agréable en en faisant mon métier –, mon autre dada, c’est la musique… et pas Britney Spears ou Mariah Carey, nan! Mes goûts tournent plutôt autour du rock, punk rock, un soupçon de métal par-ci par là… les ambiances mouvementées dans la fosse étant une des rares fois où je peux me casser un ongle sans me plaindre.

Bref, figurez-vous que dans pas mal de formations de ce type, on retrouve un aspect qui me permet de faire le lien avec le sujet de ce blog : le maquillage ! Eh oui, pensez à des groupes comme Kiss, Slipknot, Mudvayne, 30 Seconds To Mars (à ce sujet je vous conseille cette vidéo hallucinante), New York Dolls ou encore My Chemical Romance de l’autre côté de l’Atlantique… mais on a aussi droit à pas mal de créativité make-up outre-Manche !

Un billet plus fun aujourd’hui, donc, avec ce petit tour d’horizon en images et… en musique bien sûr :

Graphique – David Bowie

Il y a quelques jours, ce génie de la musique a fêté ses 65 ans ! Alors forcément, les looks excentriques que je vous montre ci-dessus ont pris un coup de vieux : coupe mulet en brosse, motifs et couleurs carrément datées… Ce qui est sûr, c’est que David Bowie s’est créé, grâce à ses tenues, ses coiffures et ses maquillages, un look unique et reconnaissable entre tous. Voilà de supers idées à reproduire pour les plus douées d’entre vous, des fois que vous soyez en mal d’inspiration pour votre prochaine soirée années 70 ! Ci-dessous, le clip d’un de ses nombreuses chansons cultes « Life on Mars » où vous pouvez admirer un superbe dégradé de fards à paupières bleu, entre autres.

Androgyne – Brian Molko (Placebo)

Aaahhh Placebo… Il est loin le temps où je faisais 5 heures de queues avant leurs concerts, en plein cagnard ou dans le froid, dans l’espoir de me retrouver au premier rang d’une fosse hystérique. Il est loin aussi, le temps où Brian Molko affichait un minois androgyne carrément sexy, fini au guyliner (eyeliner for guys, quoi !), vernis à ongles noir savamment mal mis et coupes de cheveux effilées. Parce que je préfère cristalliser mon souvenir de Placebo autour de leurs grands succès des années 90, et aussi parce que je le trouve personnellement très « eye candy », je vous propose de jeter un œil au clip de « Pure Morning » où vous comprendrez ce que j’entends par « savamment mal mis » au sujet du fameux vernis noir.

Juste « ouf » – Keith Flint (The Prodigy)

Même ceux qui ne sont pas fans de musique électronique ne pourraient pas s’empêcher de se dandiner en entendant les tubes monumentaux de ce groupe anglais comme « Smack My Bitch Up » (ou je prends mon cas pour une généralité ?). Chaque membre du groupe a un look plutôt intéressant, mais la palme va à Keith Flint, qui se fait remarquer partout où il passe : touffes de cheveux verts hérissés, yeux salement ourlés de noir, piercings visibles… il pourrait faire faire des cauchemars aux plus petits, surtout s’ils regardent l’inquiétant clip en noir et blanc de « Firestarter ».

Sale goth ! – Robert Smith (The Cure)

Voilà forcément un des tous premiers personnages qui vous est venus en tête quand j’ai mentionné « maquillage », « rock » et « anglais », non ? The Cure, originaire du West Sussex, affichait des coiffures so eighties, mais celui qui détonnait le plus était le chanteur, auteur et compositeur du groupe : le célèbre Robert Smith. Tignasse en pétard, regard torturé, yeux abondamment cernés de noir mais surtout – surtout – sa patte unique : le rouge à lèvres rouge ou rose vif volontairement mal mis. Je m’étais toujours demandé comment il démêlait sa crinière et retirait son maquillage avant de se coucher, mais le clip de « Lullaby » me donne ma réponse : il dort avec, bien sûr !

Voilà, j’espère que ce billet, un peu différent de d’habitude, vous a plu quand même, et vous encourage à nous faire part de vos looks cheveux et make-up de chanteurs / groupes préférés histoire de rire un peu plus !

A la semaine prochaine :-)

 

 

PS: Depuis la semaine dernière, je vous propose, sur ma page Facebook, des sondages rapides afin de partager vos impressions. Cette semaine, votez pour le look vous inspire le plus!

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Si vous suivez les adaptations au cinéma de la saga Twilight, vous ne pouvez pas ne pas avoir aperçu la mystérieuse actrice américaine Dakota Fanning (17 ans). Depuis sa première apparition dans le rôle de Jane Volturi, on a véritablement pu voir grandir cette belle jeune fille au teint d’albâtre, cheveux blonds comme les blés et yeux azur. Peu à peu, flanquée de sa petite sœur Elle (13 ans), elle s’est taillée une réputation de fashionista en herbe, présente à de grands défilés et parfois audacieuse dans ses choix vestimentaires. Elle est d’ailleurs sur la couverture du Elle UK de février 2012, fraîchement paru.

Mais cette fois, c’est en tant que mannequin que Dakota s’est faite remarquer, au Royaume-Uni en particulier il y a quelques semaines. Voici la publicité pour le nouveau parfum Oh, Lola ! du créateur américain Marc Jacobs.

La trouvez-vous choquante ? C’est en tous cas l’avis  de l’Advertising Standards Authority (ASA), l’équivalent britannique de notre CSA. L’organisme a purement et simplement censuré cette publicité, expliquant avoir reçu 4 plaintes, et jugeant que « la longueur de sa robe, sa jambe et la position du flacon de parfum mettent l’accent sur sa sexualité. Pour ces raisons, ajoutées à son apparence, nous considérons que cette publicité pourrait être vue comme sexualisant un enfant. Par conséquent, nous concluons que cette publicité est irresponsable et pourrait être néfaste ». Coty, la société qui fabrique et commercialise les parfums Marc Jacobs, a répliqué qu’elle n’a reçu aucune plainte de son côté, et que la publicité, « hautement stylisée », est certes « provocatrice mais pas indécente ». Quoiqu’il en soit, la publicité a été retirée de la circulation.

Il y a plusieurs choses qui me chagrinent ici, car, si j’avais fait partie du CSA britannique, non, je n’aurais pas censuré cette publicité.

Premièrement, Dakota Fanning est ici mentionnée sous l’appellation « enfant », et c’est un des principaux éléments qui semble choquer l’ASA. Cela signifie-t-il donc que, si la photo avait été prise ou diffusée quelques mois plus tôt (Dakota va fêter son 18ème anniversaire le mois prochain), il y aurait eu une différence ? Je veux bien qu’on fixe à 18 ans des choses très protocolaires comme le passage du permis de conduire ou le droit de vote, mais enfin, là, cette distinction à quelques semaines près me semble assez ridicule.

D’autre part, je suis d’accord avec Coty qui qualifie ce visuel de provocateur mais non indécent : et cette provocation faisant pleinement partie de l’identité de la marque Marc Jacobs, je me pose des questions quant aux répercussions sur la créativité des designers, photographes, publicitaires etc que pourraient avoir, à répétition, de telles censures.

Troisièmement, si cette publicité doit être censurée, alors beaucoup d’autres devraient l’être aussi. Je pense notamment aux visuels présentés par Dolce & Gabbana ou encore Tom Ford où les métaphores sexuelles… ne sont plus vraiment des métaphores. Bref, si on veut commencer à « purifier » le paysage publicitaire britannique, alors il faut le faire correctement, pas frapper ici ou là selon l’inspiration du moment !

Dernier point, et non des moindres… L’ASA met notamment en cause la longueur de la robe de Dakota Fanning. Euh… les membres de l’ASA habitent-ils dans le pays sur lequel ils travaillent ? Au Royaume-Uni, la moitié des filles et des femmes sont habillées bien plus court que ça, se baladant du matin au soir, été comme hiver, les seins et les fesses à l’air. Dans les quotidiens nationaux les plus lus, l’ensemble de la page 3 est occupé par une jeune femme quasi nue. La télévision britannique montre, à toutes heures, des corps complètement dénudés, sous des prétextes parfois assez foireux (émission sur des problèmes corporels, programme de téléréalité sur la confiance en soi…). Aussi, le Royaume-Uni a un nombre de filles-mères hallucinant pour un pays dit développé… Ai-je besoin d’en ajouter ? Personnellement, cette censure me fait penser aux élans de puritanisme et de politiquement correct d’un des pays où les mœurs sont les plus déglinguées au monde, j’ai nommé les Etats-Unis. Rien de bien positif, en somme…

Avez-vous aperçu cette publicité dans les magazines français ? Vous a-t-il interpellé ? Que pensez-vous de la décision de l’ASA ?

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Avant toutes choses, je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année 2012, en espérant qu’elle soit belle et pleine de découvertes !

Pour commencer cette nouvelle année, je vous propose de faire le point sur les looks maquillage qui vont compter dans les prochains mois en nous attardant sur ce que la Fashion Week londonienne printemps-été 2012 nous avait concocté au mois de septembre. J’aurais pu le faire à ce moment-là, mais, avouons-le : à moins de travailler dans la mode ou les cosmétiques (par exemple, j’ai bouclé ma sélection de teintes automne-hiver 2012 pour l’Europe en octobre dernier), vous êtes-vous vraiment souciées du maquillage que vous porterez en été 2012 alors que l’été 2011 n’était pas encore terminé ? D’autant que c’est dans quelques semaines que les collections des différentes marques de maquillage printemps-été vont commencer à apparaître dans les magazines puis être lancées en magasins. Voici donc ma petite sélection de looks vus sur les défilés des plus grandes marques britanniques (crédit photo : Elle.com).

La mode des lèvres flash continue

Depuis plusieurs mois, le gloss transparent fait grise mine : en effet, les lèvres se sont peu à peu parées de teintes de plus en plus vives, aux textures franches. Les défilés des créateurs britanniques Jasper Conran et Nicole Farhi confirment la pérennité de cette tendance, avec un maquillage où un teint naturel et des cils pas même couverts de mascara, laissent la vedette à un rouge à lèvres qui claque.

 Lors de son défilé printemps-été 2012, Jasper Conran a choisi un rose froid avec de légers reflets mauves et un soupçon de brillance.

Nicole Farhi (créatrice, entre autres, de la marque French Connection), elle, a misé sur une teinte rose ultra vive aux accents orangés avec un fini presque mat, façon lipstain.

Le « nude » reste une valeur sûre

Une beauté naturelle, avec un maquillage conçu pour sublimer plutôt qu’orner, voilà ce qui fait le succès universel du look nude depuis des années. C’est donc sans surprise qu’on le retrouve régulièrement dans de nombreux défilés. Encore moins surprenant quand il s’agit de griffes célèbres pour leur style dépouillé comme Burberry Prorsum et Stella McCartney.

Chez Burberry Prorsum, le teint est parfait mais très naturel, les yeux sont à peine ourlés d’une ombre brun chaud, et les lèvres sont mises en valeur grâce à une teinte beige rosée, légèrement glossy – des teintes parfaitement en accord avec la palette proposée par la gamme Burberry Makeup.

Chez Stella McCartney, la star c’est le teint, qui est travaillé avec une rigueur assez stricte qui rappelle les lignes pures que l’on retrouve dans les créations de la styliste : sur une base parfaite, un très beau travail de sculpture du teint a été exécuté à l’aide d’une poudre foncée et d’un blush pêche rosé, le tout dans des textures mates afin d’obtenir un résultat net et sophistiqué ; une couche de mascara sur les cils du haut ainsi qu’une lichette de gloss bois de rose finissent le look.

Les yeux se parent de teintes chaleureuses

Faciles à réaliser et très portables dans la vie de tous les jours, ces looks proposés par Jaeger London et John Galliano mettent l’accent sur les yeux avec des ombres à paupières aux couleurs chaudes.

Chez Jaeger London, un fard abricot est posé en halo, complété par un liner un peu plus clair pour un regard pimpant. Pour reproduire ce look, il vous faudra impérativement un fard mat : une texture irisée risque de donner l’impression que vous sortez tout droit des années 80… ou que vous avez une conjonctivite.

Les maquilleurs du défilé John Galliano ont quant à eux choisi une ombre rose aux accent dorés précieux, avec un rappel sur les joues. Attention, avec ce genre de couleurs, un bon travail du teint sera nécessaire, notamment afin d’éliminer les rougeurs qui seraient rendues encore plus visibles par effet d’optique.

L’eyeliner destructuré continue de nous étonner

Cette tendance avait déjà émergé aux défilés automne-hiver 2011/2012 de grandes griffes françaises comme Louis Vuitton ou Thierry Mugler. Les créateurs britanniques se sont décidés à nous emboîter le pas lors des défilés printemps-été 2012.

Une première interprétation de cette tendance proposée par John Richmond, mise sur une sophistication rétro, avec un trait particulièrement épais au ras des cils supérieurs, ainsi qu’un autre, plus fin, deux ou trois millimètres sous les cils inférieurs – entraînement intensif exigé ! Une bonne dose de mascara sur les cils du haut uniquement ainsi qu’un rouge à lèvres coquelicot complètent ce look ultra glamour.

Pringle of Scotland n’est pas une marque de chips écossaises, mais de vêtements en cachemire créée il y a presque 2 siècles. Au début des années 2000, après des dizaines d’années de quasi oubli, elle a pu renaître de ses cendres grâce à une grosse injection de capital et le recrutement de designers prestigieux, le dernier étant un ex-Balenciaga, ainsi que des collaborations remarquées avec notamment l’actrice Tilda Swinton. Les créations ayant pris un angle carrément moderne, pas étonnant que les maquilleurs du dernier défilé de la griffe écossaise aient opté pour un maquillage presque futuriste : ici, le teint est parfaitement unifié et la lèvre presque gommée, tandis que la paupière supérieure se pare d’un court trait d’eyeliner bleu turquoise, à mi-chemin entre les sourcils et les cils.

Pour le plaisir : les folies de Vivienne

Pour conclure, voici des maquillages qui inscrivent cette discipline comme art à part entière. C’est évidemment chez Vivienne Westwood qu’on retrouve des créations plus folles les unes que les autres, à la frontière du beau et de l’étrange.

Le défilé Vivienne Westwood était le théâtre de looks rappelant des masques, comme ce look étonnant à base de bleu pétant qui crée un contraste superbe avec la peau ébène de ce mannequin.

Du côté de la marque Vivienne Westood Red Label, les maquilleurs ont concocté des looks un peu plus portables, avec un travail particulièrement intéressant du blush remonté jusqu’en haut des tempes, et, fidèle à la philosophie de la papesse du punk qui est de toujours envoyer valdinguer les conventions, l’utilisation de LA couleur habituellement interdite sur les yeux avec ce grand aplat de rouge rosé des paupières inférieures jusqu’à l’arcade sourcilière, avec un espiègle rappel sur les cils.

Et vous, vous inspirez-vous parfois de looks vus sur les défilés, en maquillage ou peut-être même en coiffure ? Pensez-vous adopter un des looks présentés dans ce billet ?

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