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Archive for novembre 2011

Il y a deux semaines je vous disais tout sur le soin de la peau et des cheveux à la japonaise suite à mon voyage de 15 jours au pays du soleil levant. Vous avez été nombreuses à demander la suite, et la voici aujourd’hui. Cette fois, nous allons évoquer deux autres volets tout aussi passionnants de la beauté made in Japan : le maquillage et l’hygiène.

Si vous n’avez pas lu le premier volet, je vous y incite fortement, non seulement parce qu’il a apparemment beaucoup plu à mes lectrices et lecteurs (merci pour ce véritable plébiscite, ça m’a touchée !), mais aussi parce qu’il contient quelques disclaimers importants à lire. Merci :-)

Les Japonaises et… le maquillage

Comme pour bien des choses au Japon, le maquillage rassemble lui aussi plusieurs valeurs essentielles dans cette culture : esthétique, sophistication et respect de l’autre.

Le teint

Côté soin du visage, vous êtes maintenant incollables sur le layering grâce au premier volet de ce billet. Vous savez aussi qu’une des raisons à l’origine de cette incroyable sophistication est le fait que la Japonaise ne veut pas montrer aux autres ses imperfections, brillances et taches brunes. Eh bien elle continue sur sa lancée au niveau du maquillage du teint.

Après l’application d’un écran UV, dernière étape du layering, vient le moment d’utiliser une base de teint. Sur ce segment, le choix est beaucoup plus large au Japon qu’en Occident. Toutes les marques de maquillage en possèdent au moins une dans leur gamme, et il en existe pour tous les types et conditions de peau. Et forcément, les marques s’amusent aussi à innover sur les packagings et les textures afin de séduire les consommatrices. Pour ma part, j’avais repéré la nouvelle Sherbet Base de Maquillage, non seulement pour son packaging plutôt sympa, mais aussi pour sa texture mousse craquante, fraîche et légère. Quand j’ai appris, grâce à l’excellent merchandising de la boutique Shiseido The Ginza, qu’elle était conçue pour les peaux mixtes, ni une ni deux, je l’ai mise dans mon panier ! Contrairement à nombre de bases ultra siliconées auxquelles on a à faire chez nous, la Sherbet Base est ultra aérienne, on la sent tout juste sur la peau – heureusement pour les Japonaises qui auront appliqué une dizaine de produits juste avant ! Elle a sensiblement amélioré la facilité d’application du fond de teint ainsi que sa tenue. En apportant une douceur pas du tout « plastique » contrairement aux bases siliconées. Je recommande chaudement !

Maintenant, il est temps de passer au fond de teint. Là, des particularités qu’on attend forcément : des textures plutôt légères pour convenir aux nombreuses femmes à peaux mixtes, des actifs soin adaptés aux besoins asiatiques (éclat, antitaches), un SPF élevé de rigueur et, bien sûr, des nuances spécifiques… qui ne conviennent pas du tout aux Occidentales ! Ca m’a d’ailleurs bien fait rire de voir des marques japonaises n’existant pas en Occident, qui montraient des mannequins occidentales blondes aux yeux bleus sensées porter leurs produits – foutaise ! La plupart des nuances sont soit trop claires, soit trop grises (pour contrebalancer la tonalité jaune). Bref, sauf exceptions (je pense à celles qui cultivent leur teint diaphane comme Sapphire), ce n’est pas au Japon que vous ferez le plein de fonds de teint. Surtout qu’il faut garder à l’esprit qu’en règle générale, un teint naturel n’est absolument pas la priorité des Japonaises : là-bas c’est l’unification avant tout, tant pis si on dirait que vous portez un masque. Pas pour nous, donc.

Bien sûr, il y a les BB Creams et je sais que vous attendiez ce paragraphe avec impatience. Pour celles qui sont en hibernation depuis quelques années, la tendance des BB Creams vient de la Corée et « BB » veut dire « Blemish Balm » et n’a rien à voir avec l’expression « peau de bébé ». Après avoir balayé le continent asiatique, elle est arrivée chez nous. Ce que je sentais gros comme une maison. Car depuis plusieurs années un très long topic sur les forums de Beauté-Test évoquait le sujet et rassemblait les témoignages de consommatrices ayant commandé ces produits directement sur des sites asiatiques (il s’était passé la même chose avec Lush deux ou trois ans avant l’ouverture de la première boutique française, pareil aussi avec le Clarisonic – bref, équipes de développement cosmétiques, fouinez sur ces forums et vous saurez, 3 ans à l’avance, ce qui va devenir énorme). Bref, la BB Cream est une sorte de « produit miracle » censé remplacer tout un tas de produits utilisés au quotidien par les Asiatiques, à savoir : soin hydratant, protection solaire, base de maquillage, fond de teint, correcteur, anticernes et poudre. En un mot, le graal du teint. Une flopée de marques coréennes et japonaises en propose, suivie par les marques occidentales qui ont décliné le concept dans leurs gammes spéciales Asie, et maintenant tout ça débarque en Europe. Les BB Creams européennes que j’ai testées (Garnier et 17) sont en fait des sortes de crèmes teintées un peu améliorées : plus légères que leurs concurrentes asiatiques (car nous avons tendance à fuir les couvrances trop importantes) et avec des teintes qui nous correspondent. La version d’Erborian s’approche un peu plus d’une vraie BB Cream, et je n’en attendais pas moins d’une marque qui se revendique d’inspiration coréenne (elle avait senti le bon filon des années à l’avance cette ex-L’Oréalienne !). Pour ma part, après avoir utilisé tous les testeurs d’un grand Matsumoto KiYoshi, j’ai jeté mon dévolu sur la BB Cream « Visée » de la marque Kosé : l’épaisseur de la texture est acceptable, et la teinte est la plus proche de ma carnation naturelle. Le résultat est pas mal en termes d’unification du teint, en revanche ce produit ne parvient pas à dompter ma zone T qui se met à briller aussi vite qu’avec n’importe quel autre produit. Et le blush est absolument obligatoire…

Le blush parlons-en rapidement d’ailleurs. Il s’agit d’un produit beaucoup plus populaire au Japon que dans nos contrées. La raison en est d’une logique implacable : sur un teint complètement uniforme, il est indispensable de sculpter son visage à l’aide de blush (mais aussi d’ombreurs et d’illuminateurs) sous peine de se retrouver avec un visage triste et sans relief façon fantôme. Les Japonaises misent de préférence sur des teintes claires et très irisées, qu’elles appliquent généreusement.

Les yeux

Si vous en êtes encore à penser qu’elles sont folles ces Japonaises qui se font débrider les yeux et se décolorent les tifs pour essayer de ressembler à des Occidentales, je vous invite à relire mon billet précédent. Mais je ne vous en voudrais pas, car, avant ce voyage au Japon qui m’a ouvert l’esprit sur une multitude de sujets dont celui-ci, je pensais mot pour mot la même chose.

Le maquillage des yeux continue sur cette lancée, en ayant pour but de les agrandir le plus possible. D’abord, la Japonaise va éviter les ombres à paupières foncées et mates, et va privilégier au contraire les teintes claires et irisées, afin d’ouvrir le regard et de donner du relief à des paupières plates de nature.

Autre chose qui l’ennuie sérieusement, ce sont ses cils courts et droits. Pour leur donner de l’intensité, elle va d’abord user et abuser de l’eye-liner. Je n’ai jamais vu un choix pareil en la matière : de tous formats (crayons, pinceaux, feutre, gel, crème, rechargeable…), de toutes les couleurs, à tous les prix, et avec des promesses de tenue ambitieuse.

La Japonaise va ensuite passer au mascara. Noir toujours, recourbant et allongeant forcément. Il s’agit d’un marché, comme chez nous, où la concurrence est féroce et la guerre à l’innovation fait rage. Les deux nouveautés très en vue pendant mon séjour étaient le nouveau mascara « Lashionista » de Maybelline et le dernier lancement de la marque Kate de Kanebo. J’ai acheté les deux et testé le premier, Lashionista : il s’agit d’un mascara à fibres dans la lignée du Cil Architecte 4D de L’Oréal Paris, avec un focus sur la longueur – et la longueur est au rendez-vous, de façon assez spectaculaire (mon fiancé a remarqué, c’est pour dire !). Le second est issu d’une marque dont j’adooore l’image, il s’agit de Kate : c’est la marque milieu de gamme de Kanebo, avec un imaginaire rock et dark aux visuels et packagings super léchés. Vous pouvez voir la publicité pour ce nouveau mascara ici et je reviendrai vous donner mes impressions quand je l’aurai testé sur ma page Facebook.

Pour terminer avec humour (petite précision pour les nouveaux arrivants : mon humour est volontairement exagéré et plutôt noir… normal, je suis une Marseillaise qui habite en Angleterre !) sur le sujet des yeux… Au mariage de nos amis à Tokyo, au moment d’une grande photo de groupe mélangeant une poignée d’Occidentaux et un régiment de Japonais, le photographe a bramé une instruction (ou plutôt un ordre) en Japonais, puis a traduit en Anglais « Ouvrez grands vos yeux ! ». J’ai trouvé ça un peu cruel car un tantinet contre nature… ça revient un peu à dire à des Pygmées « Faites-vous les plus grands possibles » ou à des Anglais « Ne terminez pas la soirée à vomir dans le caniveau ».

Les lèvres

Pour le coup, voici une catégorie de produits où l’idéal de beauté traditionnel (lèvres rouge vif) a l’air de ne plus trop être en vigueur.

Sur les lèvres, les Japonaises se contentent de nuances plus discrètes, du genre rose pâle, beige rosé. Des finis toujours irisés et brillants, jamais mats. Les gloss semblent très populaires, et les rouges à lèvres sont souvent dans des textures façon « Watershine », à la croisée des chemins entre le rouge, le gloss et le baume à lèvres. J’avais eu un gros coup de cœur pour la marque coréenne Skinfood et son Tomato Jelly Lip Tint, un baume teinté au résultat couleur intense et brillant !

Les ongles

Le Japon n’a pas échappé à la folie du « nail art ». Et ce qui est amusant, c’est que cela ne touche pas que les jeunes filles ! J’ai vu des femmes d’environ 50-60 ans arborant des ongles décorés de dégradés et strass. Côté couleur, on va soit vers des teintes très classiques tendance gamine (rose pâle irisé, le genre de couleurs qui n’est plus trop à la mode chez nous, thank God !), ou carrément vers les paillettes à gogo. Je n’ai pas l’impression que les teintes sourdes (du genre bleu canard grisé ou « greige ») aient obtenu les faveurs des consommatrices japonaises.

Beaucoup de marques proposent des gammes très grandes de vernis, souvent en tailles mini, tandis que d’autres sont spécialisées là-dedans avec une offre incroyable d’outils de nail art (strass, décalcomanies etc), d’instruments sophistiqués et de produits hyper pointus pour prendre soin de vos ongles. J’ai été particulièrement estomaquée de voir en vente grand public, tout le matériel pour se faire une manucure semi-permanente de type Shellac… à domicile ! J’étais à deux doigts d’acheter, puis me suis souvenue que je ne vais me faire faire une manucure Shellac qu’avant les départs en vacances. Si vous ne connaissez pas le Shellac, faites appel à l’ami Google et attention : vous risquez d’y devenir accro !

Plus classique mais aussi carrément plus enchanteur, c’est pour un simple vernis à ongles que j’ai craqué. Mais pas n’importe lequel : c’est un des nouveaux Anna Sui (photo chipée chez Planète-Beauté, thanks!), dont j’ai réussi à dégoter un beau rose flashy avec des paillettes à peine visibles. J’ai eu beaucoup de mal à ne pas craquer sur le reste des produits de maquillage de la marque, qui étaient vendu auprès d’une large et belle sélection de ses vêtements… mais, bon, je crois que cette époustouflante robe à 400€ (gloups) n’aurait pas été une super idée au cours d’un voyage déjà pas donné !

Les Japonaises et… l’hygiène

Après quelques jours au Japon, j’ai soumis à mon homme la réflexion suivante :

« On dirait qu’un beau jour, un groupe d’experts japonais se sont rendus en Occident afin d’observer les habitudes et façons de faire des habitants. Puis ils se sont concertés et ont décrété que chez eux, on ferait l’exact opposé. Par exemple, monter dans le bus par l’arrière, puis payer et sortir par l’avant. »

Et cela, conjugué à la sophistication et à la complexité d’à peu près tout ce que font les Japonais, ça donne un rituel d’hygiène complètement dépaysant que je vais vous raconter sans plus tarder, à la première personne afin de vous emmener avec moi.

Pour commencer, dans ma chambre d’hôtel comme partout dans l’enceinte de celui-ci, je ne suis ni en vêtements de ville ni en chaussures. J’ai revêtu le yukata, un habit d’intérieur à mi-chemin entre le kimono et le pyjama. Ce jour-là nous sommes dans la montagne, alors pour ne pas avoir froid j’ai enfilé une sorte de gilet par-dessus mon yukata pour me tenir chaud. J’ai quitté mes chaussures tout de suite après avoir franchi le seuil de la porte de ma chambre. A la place, je porte des mules, que je retire évidemment pour entrer dans la chambre elle-même dont le sol est recouvert de tatamis.

Dans ma chambre, il n’y a ni douche, ni baignoire. En revanche, j’ai un lavabo trop bas pour moi, qui m’oblige à me faire un tour de rein chaque fois que je me brosse les dents ou me lave le visage (eh oui, les Japonais sont plus petits que nous !). J’ai aussi des toilettes ultra-modernes comme on en trouve absolument partout au Japon. N’ayez pas peur de tous ces boutons, ce n’est pas si compliqué et plutôt agréable : un sert à chauffer la cuvette, histoire d’avoir les fesses au chaud (très agréables sur les sites touristiques en montagne !); les autres servent à contrôler la fonction « bidet », afin de vous laver après avoir fait ce que vous avez à faire – vous pouvez même régler la pression selon vos goûts. Intimidant au départ… mais au bout de quelques utilisations, on se demande pourquoi nous n’avons pas la même chose chez nous (je suis en train de convaincre mon homme d’installer des toilettes japonais dans la salle de bain de l’appart que nous achèterons peut-être un jour).

Pour me laver, donc, je dois me rendre au bain. Il y en a deux, un pour les hommes, un pour les femmes. Et heureusement. Car une fois que j’ai passé l’antichambre où je range mes affaires (en bonne Marseillaise, je panique chaque fois qu’il me faut laisser mes effets personnels dans un endroit sans porte blindée ni cadenas… mais je me relaxe, nous sommes au Japon !), c’est complètement nue qu’il me faut entrer au bain.

La salle est grande et humide, il y a de la vapeur qui m’empêche d’y voir clair. La première partie de la salle est constituée de petites murettes au-dessus desquelles on trouve un alignement de miroirs, pommeaux de douches et grands robinets. Il y a aussi du gel douche, du shampooing et de l’après-shampooing. J’observe autour de moi et comprends que j’ai oublié quelque chose : dans un coin de la salle, il me faut aller emprunter un petit tabouret en plastique très bas, ainsi qu’une petite bassine. Je regarde discrètement faire les Japonaises et saisis rapidement le concept : il faut placer le tabouret face au miroir, s’y installer puis se laver assise. Pour l’instant, il me faut simplement me rincer et me frotter. J’alterne l’utilisation du pommeau de douche et de la bassine que je remplis avec le robinet, j’aime bien le côté traditionnel de cette dernière. Une fois cette première étape achevée, je peux passer à la deuxième partie de la salle : les bains.

Heureusement, je m’étais renseignée auparavant et n’ai pas commis l’affreux impair de me jeter dans le bain AVANT de m’être frottée et rincée ! Retenez ce rituel au cas où vous vous rendez au Japon, au risque de vous faire passer pour une malotrue occidentale (sans doute un oxymore pour les Japonais…) qui s’apprête à macérer dans sa propre saleté et à infliger la même chose à ses camarades de bain !

Bref, maintenant, il est temps de me rendre dans la baignoire, que je partage avec quelques autres femmes. Et vous avez bien suivi, aucune de nous n’a enfilé son maillot de bain entre temps : nous sommes toutes nues. Personnellement ça ne m’a pas du tout dérangée car j’avais fait un sauna en Suède (même pas le droit de porter une serviette autour de la taille !) puis une séance à la piscine en Islande (la douche à poil est obligatoire et on vous montre un schéma pour vous expliquer où vous savonner avant de faire trempette) plus tôt cette année. Bref, je me prélasse sans me soucier de ces considérations et, de toute façon, personne ne s’examine. Vous imaginez la même scène à Paris ? Je parie que les nanas essaieraient de deviner la marque de votre institut de beauté à la forme de votre épilation du maillot ! Au Japon, la nudité, tant qu’elle conserve une certaine pudeur, est plutôt un symbole de pureté, de retour aux sources.

Dans cet hôtel, il y a deux piscines : une très chaude et grande, une plus petite et… très très très chaude ! Après avoir profité des deux, je retourne à la salle aux miroirs. Je reprends un tabouret et une bassine, et, cette fois, c’est le moment d’utiliser gel douche, shampooing et après-shampooing.

Une fois triplement lavée puis séchée, j’enfile de nouveau mon yukata, mon gilet et mes mules et je peux vous garantir qu’après un rituel alliant calme, chaleur et relaxation, je m’apprête à m’endormir comme un bébé !

Alors, que pensez-vous de ce rituel ? Vous paraît-il logique, mais simplement avec une logique différente de la nôtre ? Le mettriez-vous en place en France si vous étiez nommé(e) Ministre de la Beauté et du Bain ? Ou le trouvez-vous bien trop compliqué ?

Bonus track pour celles et ceux qui sont encore là : 2 gadgets fous pour vraiment se la jouer occidentale

Vous l’avez compris puisque je l’ai évoqué plusieurs fois au cours de ces deux billets sur le Japon : une partie des femmes, et en particulier les jeunes filles, font parfois un peu tout et n’importe quoi pour ressembler aux Occidentales. Vous avez entendu parler du débridage des yeux par chirurgie, je vous ai tout raconté sur les coiffures et le maquillage des yeux… Mais là je propose de mettre l’accent sur deux pratiques en particulier, qui m’ont beaucoup amusée.

La première, je la connaissais avant mon départ suite à un lien collé quelque part sur Internet. Il s’agit de la colle à paupières. Oui, oui, vous avez bien lu ! Ce type de produits est vendu au rayon maquillage des yeux, entre les eyeliners et les faux-cils. Il s’agit d’une colle que vous appliquez sur vos paupières. Ensuite, à l’aide d’un petit appareil en plastique, vous « enfoncez » vos yeux dans leurs orbites. Le résultat est un air perpétuellement étonné, sans doute ce qu’il fallait pour exaucer les vœux du photographe…

La seconde, je l’ai découverte lorsque nous nous sommes baladées dans un immeuble de jeux vidéo. Oui oui, un immeuble : plusieurs étages dédiés au 8ème art, avec les jeux à grues de fêtes foraines au rez-de-chaussée, ceux de baston au 1er, etc. Au tout dernier étage, un panneau annonce : réservé aux filles, ou alors aux garçons accompagnant des filles. J’ai forcément été intriguée, songeant tour à tout à des jeux mettant en scène des lesbiennes, ou bien des simulateurs de salons de coiffures ou encore une section dédiée à Barbie. En lieu et place de tout cela, nous nous sommes retrouvés dans une pièce remplie de cabines ressemblant à des photomatons surdimensionnés. Sur les rideaux, figuraient des visages de filles asiatiques très occidentalisés : cheveux blond vénitien ornés d’anglaises, teint de porcelaine, et surtout yeux pas du tout proportionnels au reste du visage, genre grands comme trois fois les miens. Après avoir fait le tour et avoir croisé plusieurs salles de ce genre au cours de nos balades dans divers établissements de jeux vidéo à travers le pays, j’ai compris de quoi il s’agissait.

Il s’agit de cabines photos, dont l’image est photoshoppée à mort avant la sortie des clichés. Car après avoir mis deux jolies Japonaises avec leurs cheveux bruns et lisses là-dedans, les photos qui en sortent montrent une représentation complètement déformée de ces filles, avec, comme promis sur les visuels des rideaux, des cheveux blond vénitien, un teint de porcelaine et des yeux grands comme des soucoupes. Je me suis amusée à imaginer ce qu’on peut faire avec cette photo une fois qu’on l’a : la coller dans son journal intime ? la garder dans son portefeuille en souvenir d’une soirée amusante avec sa meilleure amie ? la scanner et l’utiliser en photo de profil sur le Meetic japonais ? Je n’ai pu poser la question aux jeunes filles, mais, une chose est sûre, elles avaient l’air de bien s’amuser… et moi, médusée, je les observais… les yeux grands comme des soucoupes.

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Comme je l’avais évoqué dans mon précédent billet ainsi que sur ma page Facebook, j’ai eu la chance d’être invitée à la boutique Liz Earle de Sloane Square (située dans le très chic quartier de Chelsea) la semaine dernière, pour tester un de leurs soins du visage.

J’avais rapidement décrit le superbe cadre de la boutique dans ce billet, et vous avais dit quelques mots sur l’espace soins au sous-sol que j’avais pu visiter à ce moment-là. Cette fois, il était temps de vraiment tester tout ca pendant les 60 minutes qu’ont duré le soin qui m’a été offert par la marque, le Healthy Beautiful Skin Facial.

Avant d’en venir au vif du sujet, j’aime déjà la carte de prestations visage et corps proposée par Liz Earle. A l’image de sa gamme de produits, elle est simple, facile à comprendre, sans fanfreluches. Voici le menu :

  • Le Healthy Beautiful Skin Facial (£65) est un soin du visage de 60 minutes que je vais vous détailler dans quelques instants ;
  • Le fameux Liz Earle Signature Facial (£85), plébiscité par le Vogue britannique avec une note de 9.5/10, semble être une version plus élaborée du premier : on y ajoute diverses techniques esthétiques comme la diffusion de vapeur, une extraction manuelle des points noirs ou encore de la haute-fréquence antibactérienne ; en plus de cela, l’esthéticienne dédiera 30 minutes au massage d’une zone de votre choix (pieds, cuir chevelu ou épaules) ;
  • Concernant les deux massages corps, Relaxing Back Massage (35 minutes, £38) et Body Massage (75 minutes, £75), je pense que les noms sont assez explicites – je trouve le rapport temps / prix plutôt honnête, à tester…
  • Enfin le Skincare Tutorial (£45) consiste à vous prendre par la main et à revoir, pendant 45 minutes, toute votre routine soin et santé de façon plus générale (compléments alimentaires etc.) avec une esthéticienne, entre quatre yeux, qui vous remettra une trousse de tailles voyage des produits qu’elle vous aura conseillés.

Ce soin tombait à point nommé pour moi. Lundi, cela faisait moins de 48 heures que j’étais rentrée du Japon. J’étais fatiguée (je ne suis pas du genre à me prélasser au bord d’une piscine pendant ce type de vacances, donc je suis revenue crevée), encore bien jetlaguée, et pas super contente d’avoir repris le travail après 2 semaines de déconnexion totale à tous les niveaux. Je suis donc partie du boulot  plus tôt que d’habitude et, après un petit bug dans le métro (je suis sortie 2 stations trop loin sur la Northern Line, j’avais VRAIMENT la tête dans le c**), c’est avec un sourire jusqu’aux oreilles que j’ai déboulé dans cette jolie boutique.

Comme c’était mon premier soin chez Liz Earle, on m’a conseillé d’arriver 10 minutes avant l’heure de mon rendez-vous afin de remplir une fiche d’information et d’avoir une discussion détaillée sur l’état de ma peau ainsi que ma routine de soins avec l’esthéticienne. Particulièrement important car si la carte des soins est courte chez Liz, c’est parce qu’on ne vous met pas dans une case : pas d’enchaînement de produits spéciaux pour peaux grasses ou matures, c’est l’esthéticienne qui élabore celui-ci au gré de votre peau, de vos envies et de la saison. Et si ce soin tombait bien, c’est aussi parce que j’en avais des choses a dire à Joanne, mon esthéticienne. Car pendant 2 semaines, c’est à coup d’échantillons que j’ai hydraté ma peau, des tests façon essais/erreurs qui ne lui ont pas trop plu : entre ça et mon changement récent de contraception, mes glandes sébacées s’en étaient données a cœur joie, en faisant apparaître microkystes, boutons et points noirs que je n’avais presque plus vu depuis de longues années. Ajoutez à cela un régime alimentaire complètement chamboulé pendant ce séjour à l’autre bout du monde, la fatigue et la déshydratation de 2 x 11 heures d’avion… Oui, on peut dire que j’avais mérité ce soin !

Ma cabine, comme toutes chez Liz Earle, portait le nom d’une des baies préférées de Liz sur l’Ile de Wight – malheureusement, je ne me souviens pas de son nom mais ai pris en photo l’image panoramique accrochée sur un des murs de la pièce (désolée pour la mauvaise qualité, j’ai utilité mon téléphone).

Apres avoir retire presque tous mes vêtements, je me suis refugiée sous… la couette. Car oui, ici, point de banc de massage tout fin et tout dur : ceux-ci sont plutôt du genre lit douillet… bien plus confortables que les futons sur lesquels j’ai pu (essayer de) dormir certaines nuits. Le matelas comme la couette étaient très épais et moelleux, et en rabattant la couette par-dessus moi, avec en plus la lumière tamisée et la musique douce, j’ai vraiment eu l’impression d’aller me coucher. Le bonus : le « lit » était chauffé ! Au début j’ai adoré, puis ai demandé à l’esthéticienne d’éteindre. Mais je dois avouer que ça fait un bien fou, ça détend tout de suite, surtout quand il commence à faire froid !

Joanne est arrivée et m’a explique comment allait se dérouler le soin ; elle a particulièrement insiste sur l’intérêt des massages de type drainage

 lymphatique qu’elle allait effectuer un peu plus tard, précisant qu’ils feraient beaucoup de bien a ma peau un peu ‘congestionnée’ par tout ce sébum.

Elle a commence par le démaquillage, et d’abord par celui des yeux. Et ca a tout de suite donne le ton : j’ai rarement bénéficie de gestes aussi doux et aussi précis. Joanne a démaquille mes cils littéralement un par un. A aucun moment je n’ai senti qu’elle appuyait ou tirait trop sur mes cils ou sur la peau de mes paupières. Elle a ensuite démaquille l’ensemble de mon visage a l’aide du Cleanse & Polish Hot Cloth Cleanser, en prenant soin de me prévenir avant d’appliquer la mousseline chaude et humide sur mon visage (personnellement, les ‘surprises’ de ce genre pendant un soin ont plus tendance a me stresser qu’a me ravir).

Elle est ensuite passée au gommage, avec des gestes minutieux et délicats.

Ensuite, j’avoue avoir un peu perdu le fil du temps car je ne me souviens plus laquelle des deux prochaines étapes a précédé l’autre. Toujours est-il qu’elle a applique un masque sur mon visage. Afin d’adapter le soin a mes besoins, elle a mélange du Brightening Treatment Mask pour redonner de l’eclat a ma peau malmenée, avec, me semble-t-il, le Deep Cleansing Mask, pour une purification qui s’imposait.

Puis vint le moment du massage façon « drainage lymphatique », effectué avec des huiles végétales naturelles, notamment de bourrache que Liz Earle affectionne particulièrement. Un mélange de gestes longs et lents, ainsi que mouvements circulaires plus toniques, toujours de l’intérieur vers l’extérieur du visage pour relancer la circulation. Une grande attention portée aux muscles situés autour des mâchoires, que l’on a souvent tendance à contracter sans s’en rendre compte, ce qui peut, mine de rien, engendrer des douleurs jusqu’au cou et aux épaules.

C’est justement du cou vers les épaules que Joanne a continué le massage, pendant lequel elle a tenté d’assouplir les zones parmi les plus noueuses de mon corps. Pour ce faire, elle tournait ma tête vers la droite, et la soutenait avec sa main droite ; je laissais tomber ma tête entièrement et lourdement sur sa main, sans que celle-ci ne bouge d’un iota… quelle force dans les bras cette Joanne ! Avec sa main gauche libre, elle effectuait des mouvements longs du cou vers les épaules donc. Après avoir transbahuté mes bagages d’hôtels en gares puis en hôtels, j’avais grandement besoin de ce genre de gestuelles et cela m’a fait un bien fou !

Après m’avoir passé de la lotion sur le visage, Joanne a appliqué un contour des yeux puis un soin de la gamme Superskin, destinée aux peaux matures ou fatiguées. Et je n’ai pas été vexée cette fois ^^

A la fin, je n’ai vraiment pas eu envie de sortir de ce lit douillet, mais bon, toutes les bonnes choses ont une fin je suppose ! A la sortie de la cabine, Joanne m’attendait avec une carte-conseil où elle m’avait écrit tous les produits qu’elle me conseillait, à quelle fréquence et à quel moment les appliquer. Elle m’a aussi conseillé des compléments alimentaires (à acheter ailleurs) qui feraient du bien à ma peau. Enfin, Joanne m’a proposé d’emporter une dose d’essai d’un des produits qu’elle me conseillait – j’ai choisi Superskin Concentrate et vous en dirai des nouvelles à l’occasion.

Mes impressions sur les résultats :

  • En sortant, exit le teint de papier mache : ma peau a retrouve eclat et douceur, et un aspect particulierement rebondi, sans doute grace aux massages. Aucune rougeur a declarer.
  • A J+8, je pense que ce soin, associe a un retour a une routine stable et a l’utilisation du Cleanse & Polish Hot Cloth Cleanser que j’ai reprise suite a ce soin, mes imperfections ont quasiment disparu et mon teint est de nouveau sortable.

Vous l’avez compris, j’ai énormément aimé ce soin. Tout, de l’accueil au confort en passant par les gestuelles et les produits, place ce soin au Top 3 de mes préférés (les 2 autres étant chez Crème de la Mer à Londres et chez Nuxe à Paris).  Je voudrais apporter quelques petits bémols quand même, mais ça va aller vite :

–          Les cabines de soin existent uniquement au flagship store de Sloane Square.

–          Il faut réserver longtemps à l’avance pour obtenir un rendez-vous. Lors de l’évènement de lancement de Liz Earle Color, Liz herself nous avait raconté avoir elle-même du mal à avoir un rendez-vous ! Incroyable non ?

–          J’ai trouvé la musique dans la cabine pas terrible : un truc vaguement asiatisant, assez cliché, comme on peut en entendre dans certains instituts bas/moyen de gamme – j’aurais attendu quelque chose de plus sophistiqué de la part de la marque. De plus, la musique était un peu forte. Au départ on ne s’en rend pas compte, mais quand le silence total se fait et que vous êtes bien détendue, votre ouïe s’aiguise et vous entendez tout plus fort. En fait je crois que j’aurais aimé qu’on me propose de brancher mon iPhone comme j’ai entendu dire que ça se faisait dans certains instituts. Pour devancer les suppositions de mes amis, non, je vous rassure, je n’aurais pas mis du Deftones mais plutôt un truc islandais planant genre Sigur Ros ou Mum, ça aurait été bien sympa !

En bref, si vous aimez Liz Earle et prévoyez de passer à Londres, je vous conseille chaudement de vous faire plaisir avec un de ces soins en cabine. Foi de beauty-addict super exigeante, vous ne le regretterez pas !

PS : désolée pour les fautes liées à l’absence d’accents : j’ai rédigé la moitié de ce billet avec un clavier UK – je corrige tout ça demain ;-)

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Suite à des commentaires enthousiastes, chose promise, chose due : voici un compte-rendu beauté de mon voyage au pays du soleil levant.

En termes de voyages, cette année, on pourra dire que j’ai été vernie. L’Islande cet été, le Japon cet automne. Deux destinations un peu inhabituelles, et radicalement opposées pour moi (bien qu’elles aient en commun une activité volcanique intense ainsi qu’un amour contesté pour la viande de baleine – délicieuse ceci dit, sorry !). Car si je rêvais de l’Islande depuis mon adolescence, le Japon est le résultat d’un concours de circonstances : un des meilleurs amis de mon fiancé a épousé une Japonaise, et, après la partie « civile » à Londres, nous nous sommes envolés fin octobre vers Tokyo pour la cérémonie traditionnelle japonaise et sommes restés 15 jours pour visiter le Japon. Une ville, un pays, qui m’ont toujours intriguée, mais jamais au point de les inscrire sur ma to-do list de voyages prioritaires. Du coup, je ne m’étais jamais particulièrement renseignée sur le Japon, et restais perplexe face ces Japonmaniaques qu’on a tous autour de nous, genre ceux qui se délectent de gelée d’algues, sont capables de retenir les noms voire les tronches des personnages dans les films ou mangas japonais, ou pensent que, de toutes façons, tout est mieux chez les Nippons. Pour ma part, le Japon se résumait à un tas de clichés d’Occidentale de base, des positifs et des négatifs. Mais cette invitation fut l’occasion de nous dire : …et pourquoi pas ?

Et laissez-moi vous dire que j’ai été soufflée. Par plein de choses, que je mettrais des pages à vous raconter. J’ai… adoré les villes et particulièrement Tokyo… été bouche bée devant la politesse et la serviabilité extrêmes des Japonais… dévoré tout un tas de spécialités délicieuses… et, évidemment, j’ai admiré le raffinement des Japonaises et eu envie de tout acheter dans leurs magasins de produits de beauté !

Avant de commencer, voici mes disclaimers :

  • Je le répète, je suis une totale néophyte du Japon. Je ne parle pas Japonais, et je n’ai passé « que » 15 jours dans ce beau pays. Ce que je vais affirmer ici est issu de ma culture générale en la matière et de mon expérience professionnelle, ainsi que de mes observations au Japon, dont je n’ai ni visité les campagnes perdues, ni toutes les villes. Par conséquent, je ne prétends ni à l’exhaustivité, ni à l’exactitude. Si vous êtes expert(e)s en la matière, ou si vous êtes vous-mêmes japonais, n’hésitez pas à me faire part de vos éclairages, merci !
  • Si vous êtes tombés sur ce billet suite à une recherche touristique sur le Japon : bienvenue à vous, et j’espère que vous apprécierez cet article même s’il ne correspond peut-être pas exactement à ce que vous cherchiez. Ceci étant dit, il ne s’agit pas d’un blog de tourisme et je ne suis pas voyagiste : si vous avez des questions sur des magasins, produits etc. liés à la beauté n’hésitez pas à me contacter ; en revanche si vous vous demandez dans quel hôtel aller à Tokyo où combien coûte un JR Pass, n’oubliez pas que Google est votre ami (ça marche aussi très bien pour les conversions de devises : convertir les prix que je mentionne en Euros n’aurait aucun sens car les taux de change varient par nature tous les jours) !

Bref, j’ai environ un million de choses à vous raconter, mais pour tenter de rendre tout ça plus digeste, je vous propose de procéder ainsi :

  • aujourd’hui nous allons parler du soin de la peau et des cheveux ; dans deux semaines j’évoquerai l’hygiène et le maquillage dans un billet séparé
  • j’ai pris pas mal de photos en magasins, ainsi que des produits que j’ai achetés ; ne pouvant pas insérer l’ensemble de ces images dans mes deux billets, je les ai uploadées sur la page Facebook de mon blog, dans un album intitulé « a French beauty-addict in… Tokyo » – n’hésitez pas à y faire un tour et à laisser vos commentaires !

Les Japonaises et… leur peau

Une mélanine capricieuse

Vous avez forcément entendu parler des produits dits whitening. Et, vous pensez peut-être que les Japonaises en sont au même niveau que nous il y a quelques dizaines d’années, autrement dit qu’un teint hâlé est le signe des basses classes alors qu’un teint diaphane vous donne une image « de la haute ». Eh bien non seulement c’est un peu condescendant, mais c’est aussi très incomplet…

Effectivement, il y a de cela. Comme chez nous, l’idéal de beauté à l’ancienne comprend, entre autres, un teint pâle, voire carrément blanquinasse. Pas pour rien que les geishas (voir ma photo ci-dessous, prise à Kyoto) se peignent le visage en blanc plutôt qu’en marron ou en bleu. Il y a sans doute aussi, un peu, cet idéal de beauté plus contemporain qui est d’essayer de ressembler aux Occidentales – je développerai ce point dans la partie sur le maquillage, j’ai des trucs de « ouf » à vous raconter à ce sujet !

Mais une raison majeure à cela est bien plus scientifique : elle est liée au fonctionnement des mélanocytes des peaux asiatiques. Je ne suis pas dermatologue, mais, pour résumer ce que j’ai retenu lors du (trop) rapide topo de notre passionnante prof de « Peau et Cosmétiques » à l’ISIPCA, la mélanine des peaux asiatiques remonte à la surface de façon non homogène. Du coup, beaucoup plus rapidement que nous Occidentales, les femmes et les hommes asiatiques connaissent des problèmes de taches brunes importants. Nombreuses et parfois de grande taille, elles viennent enquiquiner toutes ces femmes japonaises dont une des principales obsessions est un teint uniforme et parfait.

Pour contrecarrer ce phénomène inévitable, elles ont à leur disposition plusieurs armes :

  • D’abord et surtout, les Japonaises ont tendance à peu s’exposer au soleil ; lors de notre escapade à Hiroshima, où il faisait 25°c et un grand et beau soleil, j’ai vu quantité de femmes de tous âges ombrelles à la main, chapeaux sur la tête voire mains gantées… pendant que, moi, je profitais de chaque pause en extérieur pour mettre ma tête sous le soleil, tel un tournesol – vous avez dit choc des cultures ?
  • Les Japonaises sont très friandes de protections solaires quotidiennes. Evidemment, inutile d’espérer leur vendre une crème hydratante ou un fond de teint qui n’a pas de SPF. Mais en plus de ça, leur rituel de layering (voir paragraphe dédié pour plus de détails) comprend, été comme hiver, à la ville comme en vacances, un produit spécifique de protection solaire. La plupart du temps présentés en flacons d’environ 30 ml, avec des textures fluides, il en existe une variété infinie : selon le type de peau, l’occasion (ville, montagne, sport…), avec des bénéfices additionnels (éclat par exemple), le tout décliné dans des dizaines de marques à tous les prix. J’avais découvert ce genre de produit avec le Fluide SPF 30 de Crème de la Mer dont j’avais apprécié l’efficacité ainsi que la qualité en tant que base de maquillage. Mon flacon touchant à sa fin, j’ai craqué sur un équivalent chez la marque japonaise Bioré, dans la version « ville ».
  • Last but not least, les produits « blanchissants » que j’ai évoqués plus haut, appelés whitening ou brightening selon les marques. Vous l’avez deviné, ils sont destinés à lutter contre les taches brunes, ainsi qu’à apporter de l’éclat au teint et à l’unifier. Cela fait partie du B.A.-BA pour les marques japonaises, mais aussi pour les griffes occidentales obligées de proposer de tels produits (souvent disponibles en Asie exclusivement) afin de satisfaire les besoins des consommatrices locales. Je n’ai pas acquis de tels produits car je n’en ai pas l’utilité mais, si cela est votre cas et que vous vous rendez au Japon, intuitivement, je vous conseillerais d’aller voir du côté des marques locales, qui doivent forcément en connaître un rayon à ce sujet.
  • J’évoquerai les solutions maquillage dans la deuxième partie de ce billet.

Le fameux layering

Avant d’en venir aux détails de ce qu’est exactement le layering, je voudrais vous faire part de ma réflexion quant au pourquoi de cette pratique. Encore une fois, il s’agit là d’une théorie toute personnelle – n’hésitez pas à me faire part des vôtres ! Bref, pour moi, la raison expliquant cette pratique du layering est double.

La première est liée à la politesse et au respect de l’autre, qui sont des valeurs essentielles dans la société japonaise. Quiconque a fréquenté cette population ou s’est rendu au pays du soleil levant ne peut qu’avoir été ébahi par l’extrême importance de ces valeurs. Plein de choses qui nous paraissent normales ou acceptables, ne le sont pas au Japon : là-bas, on ne se mouche pas en public ; quand on va aux toilettes, on appuie sur un bouton qui actionne des bruits d’eau afin de ne pas importuner les autres avec des bruits d’un autre genre ; pour entrer dans le métro, on ne joue pas des coudes, mais on fait sagement la queue de chaque côté des portes, etc. Et, je pense que la façon dont on se montre à l’autre fait partie de cela, et elle comprend une peau parfaite : on n’expose pas à l’autre ses cernes, boutons, taches brunes et brillances. On les masque à l’aide du maquillage, et on les soigne à l’aide de produits de soin.

La seconde est liée à la sophistication avec laquelle les Japonais font… tout, en fait. Pensez à la délicatesse de l’art japonais, à la précision de la taille des bonsaïs, à la complexité des habillements traditionnels comme les kimonos… Le Japon, ce n’est pas la Suède : le bon sens, la simplicité et la fonctionnalité ne suffisent pas. D’où un rituel de soin du visage alambiqué, dont je vais tenter de restituer ma compréhension le plus simplement possible ici.

L’étape initiale de ce rituel est le démaquillage en deux phases.

La première phase est destinée à décoller les impuretés grasses comme le maquillage, la pollution ou le sébum. Elle s’effectue à l’aide d’un produit gras (le gras enlève le gras) comme une huile (une des galéniques favorites des Japonaises), un lait ou une crème démaquillante – j’ai été ravie de voir peu de lingettes démaquillantes en magasins, vu que je les ai en horreur. Pour trouver la texture qu’il vous faut, je vous conseille de tout simplement suivre vos goûts ; si vous hésitez encore sachez qu’une huile sera particulièrement efficace sur des maquillages appuyés ou encore qu’une crème pourra plaire aux peaux à tendance sèche. Personnellement, j’aime varier au gré des saisons avec ma peau normale à mixte : textures légères à la belle saison, consistances plus doudous quand il fait froid. Au fait, pour celles qui sont fan de la marque DHC et de sa célèbre huile démaquillante, sachez que la gamme est très large au Japon, et qu’il existe même des magasins DHC ! Je vous ai d’ailleurs déniché une petite vidéo marrante de chez DHC, cliquez ici.

La seconde étape du démaquillage consiste à retirer tout ce gras et à véritablement nettoyer la peau, à l’aide d’un produit généralement rinçable à l’eau. Il peut s’agir d’un gel, d’une mousse, d’une crème etc. Encore une fois, laissez-vous guider par vos préférences personnelles, votre type de peau ou les saisons. Si vous vous rendez au Japon, sachez que la marque Dove y vend des nettoyants visage dont j’ai entendu dire le plus grand bien – à tester !

Vient ensuite la lotion tonique. Elle a plusieurs fonctions, dont une première très simple : grâce à des ingrédients appelés agents chélateurs, elle va neutraliser le calcaire de l’eau avec laquelle vous venez de rincer votre visage. Je ne vais pas creuser le sujet car je pense que vous êtes assez familiers avec ce type de produits, qui existe pour différents types et conditions de peau. Mais j’y reviendrai plus tard pour en évoquer une utilisation détournée made in Japan.

Passons maintenant à ces produits très peu connus en Occident que sont les softeners. Si vous avez bien suivi, ils s’appliquent donc après la lotion tonique et avant le sérum. Il s’agit d’émulsions dont la consistance se situe quelque part entre le tonique et le sérum justement. Souvent présentés en flacons-pompes de taille plutôt généreuse (70 ml environ), leur texture est si légère qu’ils donnent un fini presque imperceptible sur la peau. Le softener aide à reconstituer la barrière épidermique d’eau et de sébum que vous avez en partie retirée lors du double nettoyage, ainsi qu’à préparer la peau à recevoir le sérum. Au Japon, chaque marque commercialise un softener dans chacune de ses lignes – il en existe donc pour tous les types de peaux. Si ce type de produits vous intéresse et que vous ne pouvez avoir accès aux produits asiatiques, sachez qu’une poignée de marques vendues en Europe comme Shiseido et Crème de la Mer en proposent, sous les appellations softener et infusion respectivement. Perso, j’ai utilisé un de ces produits il y a quelques mois mais, m’en servais de remplacement au sérum : j’avais beaucoup aimé en raison de la texture super légère, mais attention, on n’a évidemment pas la même concentration en actifs qu’avec un sérum!

Il est temps d’appliquer votre sérum. Je ne vais pas vous faire un cours sur le sujet, mais simplement vous préciser que si ce type de produit est, chez nous, l’apanage des femmes soit beauty-addicts, soit intéressées par des bénéfices plutôt anti-âges, au Japon, on a tendance à faire du sérum un geste systématique. Je crois que vous commencez à comprendre pourquoi les yeux de n’importe quel responsable commercial de marque de cosméto brillent de bonheur quand on lui parle du Japon !

Après avoir appliqué un contour des yeux, voire un contour des lèvres, notre bonne vieille crème peut enfin entrer en scène. Vous devinez qu’après toute cette floppée de produits, la Japonaise ne va pas forcément se jeter sur des textures riches et lourdes, d’autant qu’on trouve au Japon, me semble-t-il, pas mal de peaux mixtes à grasses. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est fan des papiers matifiants dont elle a toujours un carnet dans son sac. Il en existe d’infinies variétés de prix, marques, packagings mais aussi bénéfices : j’en ai trouvé de chez Shiseido spécialement conçus non seulement pour absorber le sébum mais aussi la transpiration (comme So transpire du cuir chevelu, je fais mon transpi-coming-out : je transpire du visage notamment quand je suis stressée, bouh !). Petit détail délicat tellement japonais : dans les toilettes des bars et restaurants haut de gamme, on trouve des boîtes de papiers matifiants, histoire de toujours rester nickelle !

J’en profite pour faire une parenthèse sur le vieillissement de la peau des Asiatiques en général et des Japonaises en particulier. Vous le savez peut-être déjà – ou peut-être pas – mais leur peau ne vieillit pas au même rythme que la nôtre. Longtemps, elle garde une apparence plutôt juvénile : un toucher rebondi façon mochi (ces délicieux gâteaux de riz japonais tous ronds à la texture élastique), pas voire peu de rides, grande proportion de peaux mixtes à grasses. Tant et si bien qu’il est parfois difficile de donner un âge à une femme japonaise. Trop injuste, me direz-vous ! Oui, sauf que quand le vieillissement leur tombe sur la peau, c’est tout d’un coup, et ce n’est pas très joli. Le visage des femmes se rapproche alors plutôt d’une de ces ume (prune japonaise) salées et séchées au goût atroce dont les Japonais sont friands : la peau prend une apparence carrément fripée et, comme les Japonaises ont tendance à être plutôt fines et sèches que dodues et grasses, c’est à un festival de peaux pendouillantes et flapies auquel j’ai eu droit à Hakone, dans un onsen (bain japonais utilisant une source chaude naturelle) – et, oui, toutes à poils, re-bouh !

Pour finir sur le soin, la Japonaise n’est pas du genre à faire l’impasse sur la protection solaire comme évoqué plus haut. En texture légère et à appliquer après la crème.

J’évoquerai les bases de maquillage ainsi que le reste du maquillage du teint dans le billet dédié au maquillage.

En résumé, je suis désolée, mais quand vous avez pensé à mettre de la lotion tonique et à appliquer un sérum avant votre crème hydratante, non, vous n’avez pas fait de layering à la japonaise ou « millefeuille » comme on l’a traduit en Français (je déteste ce terme, pour moi un millefeuille ça se mange) !

La masques-mania

Aaah les masques, encore une folie des Japonaises ! Elles adorent ça, mais pas forcément en pot ou en tube comme chez nous. Elles en utilisent de deux sortes principalement.

La première, très répandue, est le masque en monodose. Cela ne coûte pas cher (même s’il existe des marques haut de gamme, bien entendu), ça permet de varier en fonction de l’état de sa peau et de ses envies, et c’est plutôt ludique. Car il s’agit d’un masque à proprement parler, dans une espèce de tissu imprégné de produit (en quantité généreuse, genre 20 ml), avec des découpes pour le nez, la bouche et les yeux (parfois trop petits, eh oui !) – super sympa à utiliser, et très pratique pour faire peur à votre compagnon ou vos enfants ! Il en existe des dizaines et des dizaines de références. En magasin, laissez-vous guider par les photos montrant l’ingrédient principal ou une illustration du résultat ; dans certains points de vente, sont indiquées les meilleures ventes, super pratique – sinon, montrez le rayon, dites « number one » à la vendeuse et tentez le coup : pour 100 à 300 yens, vous ne risquez pas grand-chose. Appliquez sur votre visage, laissez poser 15-20 min, enlevez le masque, retirez l’excédent de produit à l’aide d’un mouchoir en papier puis faites « wahou ! ». Personnellement j’aime beaucoup le Pearl Essence Mask de Pure Smile.

La seconde, dont j’ignorais l’existence jusqu’à en entendre parler récemment sur les forums de Beauté-Test, est le masque à la lotion. Vous achetez des masques similaires à ceux évoqués plus haut, mais non-imprégnés, et compressés, de la taille d’un gros cachet d’aspirine. Dans une coupelle, versez une bonne quantité de votre lotion tonique préférée, et plongez-y un masque compressé. Après une courte attente, appliquez comme un masque pré-imprégné. Je n’ai pas encore testé (mais j’ai acheté le matériel, donc à venir), mais d’après les échos que j’ai lus, les résultats en termes d’hydratation et de douceur de la peau sont superbes.

C’est bon, toujours vivant(e)s ? Pour ma part, je suis actuellement quelque part au-dessus de la Sibérie, je n’arrive pas à dormir et il me reste encore 5 heures de vol… alors c’est parti pour…

Les Japonaises et… leurs cheveux

…C’est une longue histoire d’amour. L’imaginaire de la beauté traditionnelle japonaise inclue de longs cheveux noirs de jais (qu’on continue de colorer à un âge avancé), lisses et épais, avec un tomber lourd façon rideau comme celui qui équipe la jolie mannequin japonaise Meisa Kuroki – il y a un mot japonais pour décrire ce « tomber façon rideau », que j’avais entendu lors d’une conférence passionnante sur la beauté japonaise du temps où je bossais chez Kérastase mais ai oublié depuis… si vous connaissez ce mot, manifestez-vous s’il vous plaît !

Mais parce que tout au Japon est une alliance de tradition et de modernité, les Japonaises et leurs cheveux, c’est aussi une histoire de (presque) haine. Car la Japonaise moderne a tendance à être lasse de cette monotonie : mettez-vous dans la peau d’une population très homogène (peu d’immigration), où tout le monde a la même couleur d’yeux, ainsi que, à de très subtiles nuances près, les mêmes cheveux bruns et raides ; mettez-vous aussi dans la peau d’une jeunesse abreuvée d’images occidentales : actrices hollywoodiennes, chanteuses américaines ou britanniques, adoration des marques de luxe venues d’Europe. Vous obtenez une sorte de frustration dont la Japonaise se venge notamment en infligeant toutes sortes de traitements à sa chevelure. D’abord, elle les colore, ou plutôt les décolore puisqu’elle n’a guère le choix : en partant de cette base couleur, on obtient le plus souvent une sorte d’auburn / noisette, qu’on va éclaircir selon ses goûts – parfois jusqu’à arriver à une espèce de blond jaunasse pas toujours du plus bel effet. Pour casser le côté trop lisse, on mise sur des coupes plus ou moins dégradées, ainsi que des coiffures sophistiquées allant des boucles exécutées au fer à boucler, à la permanente.

Côté produits et outils, je n’ai malheureusement pas eu le temps de me pencher très en détail là-dessus. Mais voici ce que je sais et ai appris lors de mon voyage:

Primo, la Japonaise se lave les cheveux tous les jours. Là encore, question de respect d’autrui : se présenter aux autres avec un cuir chevelu et des cheveux sales est impensable. Les flacons de shampooing sont donc très gros, et les formules conçues pour un usage quotidien. L’utilisation d’un après-shampooing est systématique. C’est pour cette raison que les flacons de shampooing et d’après-shampooing d’une même gamme font toujours la même taille (et le packaging est exactement le même) ; on retrouve d’ailleurs ces deux produits dans tout hôtel, auberge ou spa, bon à savoir pour celles qui aiment voyager léger ! Je me suis offert le shampooing et l’après-shampooing en format « occidental » (220 ml) de la gamme « shining » chez Tsubaki (marque du groupe Shiseido), je pourrai vous donner mes impressions si ça vous intéresse.

A propos de cheveu propre, les Japonais accordent beaucoup d’importance au cuir chevelu, qu’on a bêtement tendance à négliger en Occident (c’est pourtant là que nos cheveux naissent et grandissent) : on le chouchoute à coup de soins spécifiques à la maison et en salon, mais aussi de massages, pour lesquels des petits accessoires peuvent vous venir en aide.

Secondo, toutes ces filles qui préfèrent un look lisse plutôt traditionnel, ne se contentent pas de laisser sécher leurs cheveux naturellement, ça non ! J’avais été stupéfaite d’apprendre, que chez Kérastase, la gamme la plus vendue au Japon était Oléo-Relax, qui promet de détendre les cheveux afin de faciliter le lissage et d’obtenir un résultat vraiment parfait, avec pas un seul cheveu qui dépasse ! J’avais demandé à ma responsable « mais pour lisser QUOI exactement ? »… Beaucoup de gammes de produits capillaires japonais apportent d’ailleurs un fini plutôt lourd et un toucher assez cosmétique, alors si vous êtes adeptes du cheveu aérien, passez votre chemin. Histoire d’alourdir encore tout ça, les Japonaises sont aussi très friandes de masques, soins sans rinçages et même huiles. Vous en voulez encore ? J’ai halluciné de voir autant de modèles de fers à LISSER dans les magasins. Heureusement, cette fois je savais de quoi il en retournait donc je ne suis pas allée asséner un « mais pour lisser QUOI ?! » à la vendeuse ;-)

Enfin, chez les filles qui sont plutôt branchées boucles, on va carrément dans la direction « conte de fée » avec des ondulations soigneusement exécutées au fer, objet dont, là encore, il existe un nombre incalculable de modèles sur le marché. Pour faire tenir tout ça sur des cheveux raides de natures, les Japonaises n’ont d’autre choix que de compter sur les produits coiffants et fixants où, là encore, le choix est démentiel.

« Bonus Track » pour celles qui sont encore là : mes adresses beauté au Japon

Vous l’aurez compris, les Japonaises sont malades de produits de beauté, pires que moi je crois ! Du coup, on trouve des cosmétiques à tous les coins de rue, y compris dans les supérettes ouvertes 24h/24. Voici mes adresses préférées :

Shiseido Ginza

Ce magasin, situé sur Ginza (une sorte de Champs-Elysées japonais mais en moins joli, il faut bien l’avouer), est un peu mon rêve devenu réalité. C’est bien simple, j’ai eu la bouche ouverte du début à la fin de mon exploration de son rez-de-chaussée (les étages abritent notamment des instituts de beauté). Vous y trouverez du soin et du maquillage. Plusieurs marques sont présentes, du moyen au très haut de gamme : on y retrouve principalement des marques du groupe Shiseido mais pas seulement – Clé de Peau, Maquillage, Avène…

Ce qui relève du génie, est la façon dont sont présentés les produits. Il s’agit d’une navigation par type de produits et non par marque. Dans la partie maquillage, vous avez par exemple un meuble « bases de teint ». Ce meuble est constitué de plusieurs petites tables, chacune dédiée à un besoin particulier identifié par un écriteau (en Anglais, ouf !), par exemple : matifiant, anti-âge, hydratant, correction couleur, etc. Vous ne voyez que des testeurs (si vous voulez acheter le produit, une des aimables conseillères vous le sortira), ainsi que tout le matériel pour essayer tranquillement : miroirs, cotons, éponges jetables, cotons tiges, démaquillants, lingettes antiseptiques, etc. Ca fonctionne pareil pour les produits de soin, les fonds de teint, poudres etc. Pour les fards à joues et à paupières, le classement s’effectue par famille de couleurs, tellement facile pour faire son choix ! Pour les mascaras, ça fonctionne par bénéfice (allongeant, recourbant…) et les eyeliners / produits sourcils par format.

Bref, vous l’avez compris, je vous recommande ce magasin très chaudement, d’autant que lorsqu’on ne comprend pas le Japonais, il est parfois impossible de comprendre ce que fait tel ou tel produit. Avec ce genre de disposition, tout est d’une clarté exceptionnelle. Le plus difficile reste de résister à la tentation de repartir avec un de chaque…

Matsumoto KiYoshi

N’y allons pas par quatre chemins : j’ai presque eu les larmes aux yeux quand je suis entrée dans le Matsumoto KiYoshi de Takeshi-dori à Harajuku. Jamais de ma vie de beauty-addict je n’avais vu une telle quantité et variété de produits de beauté, pas même chez Bed, Bath & Beyond (US) que je considérais jusqu’alors comme mon cosméto-paradis. C’est bien simple : tout ce qui existe en soins du visage, du corps, des cheveux, maquillage, accessoires etc. de bas à moyen de gamme est dans ce magasin sur 2 niveaux.

Je ne savais pas où donner de la tête quand j’y suis entrée, je courais partout, prenais tout en photo, voulais acheter un exemplaire de chaque produit – mon homme était mort de rire, un peu moins quand il a dû porter les paquets. Vous voulez des papiers matifiants ? Allez au rayon correspondant, vous en trouverez environ 30 variétés. Vous cherchez un masque en monodose? Il va falloir faire un choix difficile entre la cinquantaine de références. Le tout, vraiment abordable. L’inconvénient majeur est que la plupart des descriptifs produits sont en Japonais. Alors laissez-vous guider par les illustrations, le merchandising et votre intuition, épluchez l’excellent Les Beautés Testent ou… emportez un bon lexique !

Matsumoto KiYoshi est une chaîne nationale. Vous trouverez des magasins plus ou moins grands partout dans le pays.

Onsen Tenzan (Hakone)

Vous ne pouvez aller au Japon sans vous rendre dans un onsen. Il s’agit d’une tradition, d’un véritable art de vivre. C’est un bain, mais pas n’importe lequel. On s’y lave à la japonaise (détails dans le prochain billet), mais c’est dans de l’eau de source chaude naturelle que l’on se prélasse ensuite. Certaines régions du Japon en concentrent particulièrement, comme l’archipel d’Okinawa, la péninsule de Kii ou encore, à un peu plus d’une heure de Tokyo, un lieu nommé Hakone.

Le petit souci est qu’ils ne sont pas faciles à trouver et nous avons eu du mal à en dénicher un car les infos en Anglais sont rares. Après moultes recherches, nous avons atterri au onsen Tenzan. Un lieu magique, façon spa japonais, où l’on se baigne en plein air, dans des bassins entourés de petits rochers et d’arbres. A Tenzan il y a cinq ou six bassins par sexe (cet onsen n’est pas mixte), de différentes tailles et à différentes températures . Mon conseil: ne faites pas l’erreur que j’ai commise en vous jetant d’abord dans le premier bassin : c’est le plus chaud, j’ai failli faire shabu-shabu !

Emportez votre serviette si vous pouvez, autrement vous pouvez en acheter une petite à l’accueil. L’entrée pour un adulte coûte 12000 yens, ce qui est paraît-il abordable pour un aussi bon onsen. A 10 mn en taxi en partant de la gare de Hakone-Yumoto.

Voilà, à l’heure où je boucle ce billet nous avons bientôt fini de survoler la Russie et il est temps pour moi de m’arrêter après ces 8 pages Word ! J’espère que ça vous a plu. La suite (hygiène et maquillage) c’est pour dans deux semaines, car la semaine prochaine, il faudra que je vous raconte mon soin à l’institut Liz Earle auquel j’ai rendez-vous lundi (jour de la publication de ce billet) après le boulot ;-)

J’attends vos commentaires, expériences et précisions avec impatience. Arigato gozaïmaaaaaas ! ^^

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