C’est d’un endroit un peu particulier que j’aimerais vous parler aujourd’hui. Ce n’est ni un grand magasin, ni une parfumerie, ni un institut de beauté. Il s’agit d’un lieu à part, entièrement dédié au massage et à rien d’autre : Pure Massage.
Matin et soir, je passais devant cet établissement tout de blanc vêtu situé à exactement une minute à pieds de chez moi. Sans oser en franchir la porte. Mais quand j’ai eu plus mal au dos que d’habitude, j’ai eu très envie d’un massage professionnel et j’ai tout de suite pensé à ce lieu qui me semblait dédié à cela.
Comme je ne jette pas mes pounds par les fenêtres, j’ai tenu à me renseigner sur cette boutique appelée Pure Massage : descriptif et prix des prestations, revue de presse, avis sur le web… Tout indiquait qu’il s’agit d’une véritable perle à deux pas de chez moi ! La fondatrice de cette entreprise est masseuse depuis de longues années et a écrit des livres ; les avis glanés ça et là sur le web étaient dithyrambiques (il paraît que les sessions de massage faciaux sont une merveille et font visiblement rajeunir les traits de votre visage). J’ai donc réservé un massage du dos de 30 mn directement à partir de leur site. |
Pure Massage a deux établissements : leur « flagship » à Fulham (dans mon quartier, donc), et un autre au sein du grand magasin Fenwick sur Bond street (dans le quartier où je travaille… je suis cernée !).
Celui de Fulham a un design parfait : ici c’est le blanc pur qui domine, avec ça et là quelques touches de bois. L’accueil est poli et affable juste ce qu’il faut – je suis mal à l’aise face aux effusions de pseudo sympathie à l’américaine, et affligée de l’attitude blasée et mal aimable à la française.
Etant arrivée en avance, j’en ai profité pour jeter un œil à leur offre de produits – on est une beauty-addict ou on ne l’est pas ! Pure Massage propose très peu de marques et mise sur une sélection pointue. On y trouve les produits de soins Nimue (marque sud-africaine, ce qui doit plaire à la communauté très présente dans le quartier je suppose), les produits pour le corps et le bain Abahna (marque britannique naturelle et design, article à venir), une sélection de bougies et parfums d’ambiance Durance en Provence, guère plus.
Quand ma masseuse (Jessie, je crois) arrive, elle parcourt le questionnaire auquel j’ai répondu à mon arrivée et me pose quelques questions pour approfondir certains points. Je n’ai pas eu l’impression qu’elle était perdue lorsque j’ai prononcé des termes médicaux pour décrire mes problèmes dorsaux, bon point. Elle m’emmène au sous-sol où se situent les cabines de massage. Pour avoir fréquenté pas mal d’instituts et spas, je peux vous dire que malgré le prestige de certains lieux et marques, j’ai souvent été hallucinée par l’étroitesse des cabines. Là c’est tout le contraire : c’est spacieux, épuré, avec un éclairage tamisé et des rangements astucieusement cachés.
Après m’avoir laissé le temps de me dévêtir et m’avoir demandé si je préférais les pressions douces ou fortes, Jessie commence son travail. Avant de s’attaquer à mon dos, elle a enveloppé mes pieds dans des serviettes chaudes et légèrement humides façon oshibori puis les a retirées doucement.
Puis c’était parti. Doucement d’abord, avec des mouvements longs et fluides du haut des fesses jusqu’à l’occiput. Je lui avais expliqué qu’après 6 mois de kinésithérapie mes lombaires allaient mieux mais que le haut de mon dos me faisait mal. Elle m’a donc massée un peu partout mais a concentré quasiment la moitié de son temps sur les endroits problématiques.
Ses mouvements étaient d’une précision impressionnante. Quand elle s’est attaquée aux cervicales, qui me posent vraiment problème, j’ai eu peur, j’avoue : en France, seuls les kinés (et autres professions paramédicales de ce type) ont le droit de manipuler de façon aussi profonde, les esthéticiennes devant officiellement se cantonner à des « modelages ». Mais j’ai eu confiance et, si quelques mouvements ont été vraiment puissants, j’ai bien senti qu’elle savait parfaitement ce qu’elle faisait et qu’aucune douleur ne subsistait après.
Ce qui m’a véritablement impressionnée, c’est quand, à deux ou trois reprises, je lui ai fait comprendre que les pressions étaient trop fortes: elle captait tout de suite le message et allégeait ses mouvements d’un iota. Ma comparaison est peut-être simplette, mais c’est un peu comme si vous demandiez à une coutière de raccourcir votre jupe moins que les 4 cm proposés et qu’elle corrigeait à 3,95 cm sans même sortir son mètre.
Les 30 minutes sont malheureusement trop vite passées. A la fin, Jessie m’a donné plusieurs conseils pour me soulager simplement au quotidien : comment me positionner pour dormir, comment m’étirer rapidement quand j’ai mal. Sous un angle plus commercial, elle m’a aussi suggéré d’acquérir une sorte de bouillotte à placer sur mes trapèzes en vente dans l’espace boutique et, naturellement, de m’offrir un massage du dos de temps en temps. Je n’ai en aucun cas ressenti de pression pour acheter la bouillotte ou une de leurs formules variées combinant plusieurs massages.
D’un point de vue marketing, je trouve que, pour une entreprise qui semble assez jeune et qui n’a que deux points de vente, il n’y a pas grand-chose à redire. Pure Massage a un nom explicite (ils proposent des massages et rien que des massages), une identité visuelle claire et cohérente avec son positionnement (simple, professionnel et urbain, loin des niaiseries asiatisantes trop répandues chez ce genre d’entreprises), des prix cohérents entre eux qui les placent en milieu de gamme, un site web limpide et efficace (la résa en ligne avec la possibilité de choisir même la masseuse qui s’occupera de vous, c’est malin !). Et avec peu de concurrents véritablement frontaux, je suis intimement persuadée (et espère !) que cette société va rencontrer le succès qu’elle mérite.
Pure Massage a 2 points de vente : le flagship de Fulham et une succursale au grand magasin Fenwick sur Bond street.
Les prix vont de 15£ pour un massage assis de 15 mn, à 125£ pour une prestation d’une heure avec Beata Aleksandrowicz, fondatrice de Pure Massage qui travaille uniquement chez Fenwick.
Leur boutique de produits de beauté et de bien-être ne livre malheureusement qu’au Royaume-Uni.