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Archive for the ‘Tendances’ Category

La lecture récente d’un article du magazine du Monde « M » m’a appris que la vague de la « scripted reality » ou « structured reality » est arrivée en France – j’en suis navrée pour vous, chers compatriotes non-expatriés. Mais sachez que nous, expats, cela fait quelques années déjà que nous nous farcissons ce genre d’émissions télévisées. Le principe qui se cache derrière ces noms techniques? Un hybride entre la série, la télé-réalité et le documentaire. Autrement dit, une sorte de soap où des acteurs professionnels ou non jouent leur propre rôle, où leur vie quotidienne est romancée, ou « scriptée » afin de suivre un scénario précis. Mais si cette forme de télé réalité venue d’Allemagne (ils devaient vraiment s’ennuyer suite à la mort de Horts Tappert alias Derrick) semble plutôt cantonnée aux heures creuses en France, outre-Manche, elle fait un carton, et donc des émules et… se retrouve en prime time. Moi qui ne regardais déjà pas beaucoup la télé…

A Noël dernier, je vous avais proposé de découvrir les looks mis en avant par un des précurseurs du genre au Royaume-Uni, la série « The Only Way Is Essex », que vous aviez beaucoup aimés – certaines d’entre vous m’avaient assuré vouloir tenter un de ces looks pour Halloween, ce qui est une excellente idée. Cette année, je vous propose de nous éloigner de la banlieue de Londres et de monter du côté de Liverpool en compagnie des « Desperate Scousewives ». Pour vous donner un avant-goût, l’idée d’écrire ce billet m’est venue lorsque, un soir de pluie, j’ai fait découvrir ce chef d’oeuvre audiovisuel à ma meilleure amie en vacances à Londres – l’étrange mix de cris d’effroi et d’éclats de rire qu’elle émettait, yeux écarquillés devant le téléviseur, m’ont inspirée. Pourquoi? Parce que je suis sûre qu’après avoir visionné la vidéo ci, vous n’aurez qu’une idée en tête: tout faire pour ressembler à ces héroïnes « Scouse » (c’est ainsi qu’on appelle les habitants de Liverpool – voilà de quoi briller en soirée):

Etape 1 : le teint façon caramel trop cuit

Une Britannique sur 5 pense que prendre un coup de soleil permet de mieux bronzer, et le cancer de la peau tue 2600 personnes dans le pays chaque année. Pas cool du tout.

Alors les habitantes de Liverpool ont trouvé la parade : dans cette ville du nord de l’Angleterre, où, par définition, le soleil se fait souvent timide, l’autobronzant est légion. Une des marques favorites des acteurs de la série est Fake Bake (pour rappel, to bake = cuire), preuve en est la présence des héroïnes à un gala de charité donné par la marque – admirez un peu la subtile teinte dorée de ces peaux au sang nordique (la région fut une importante colonie Viking – d’où l’intonation aux sonorités scandinaves que les plus linguistes d’entre vous ont peut-être détectée dans la vidéo ci-dessus):

Crédit photo : Mirror

Etape 2 : des boucles chic, en toute discrétion

Pour une coiffure tendance, les Scousewives ne font pas dans le coiffé-décoiffé, mais plutôt dans l’ultra-glamour.

Et nous imposent un retour vers le passé en nous rappelant qu’il faut souffrir pour être belle, avec leurs gros bigoudis. Et aussi que le ridicule ne tue pas, en arborant ces fameux bigoudis… dans la rue! Cette tendance, paraît-il très en vogue à Liverpool, se veut porteuse d’un message : « ‘tention aujourd’hui, j’ai une big night out de prévue » – autrement dit une super soirée.

En février dernier, Debbie et Amanda, deux des héroïnes de la série, n’ont pas hésité à s’afficher avec leurs gros bigoudis roses – évidemment! – à la gare de Euston, à Londres. Dans le train, elles faisaient part à leur fans sur Twitter de leur enthousiasme débordant avant une super soirée dans une nouvelle boîte de nuit londonienne.

Crédit photo : Daily Mail

Etape 3 : le fameux scouse brow

Sans doute la plus belle astuce beauté à piquer aux Desperate Scousewives!

Celles-ci l’ont compris, depuis quelques années, exit le sourcil trop épilé, trop clair, trop fin : place au sourcil fourni, afin de donner de l’intensité au regard. Problème : beaucoup d’Anglaises sont blondes et peu velues (enfin ça ce n’est pas un problème… moi, méditerranéenne, je les envie à 200%!), et sont donc un peu démunies du sourcil. Poils clairs et peu fournis les conduisent donc à user – et parfois abuser – de crayons, cires et poudres à sourcils.

Leurs ancêtres Viking leur ont donné de beaux cheveux blonds? Les Scousewives les décolorent pour aller vers le blond platine. Cette vieille règle d’or qui veut que les sourcils soient de la couleur la plus proche possible de nos cheveux? Elles n’en ont que faire : à Liverpool on se dessine un sourcil façon princesse égyptienne – épais, foncé et à la tête très marquée. Pour accentuer encore plus le regard, ajoutez de gros faux cils bien noirs. Enfin, enfilez une robe très courte, sans collants, des talons à paillettes… et vous serez la poubelle pour aller danser!

Crédit photo : Daily Mail

Pour ma prochaine soirée, j’hésite encore entre adopter le look Desperate Scousewives et reproduire le dernier tuto de Lisa Eldridge… J’ai besoin de votre aide pour choisir alors dites-moi vites lequel vous préférez en commentaire!

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Je suis rentrée de ma semaine en Turquie hier, et je dois avouer que j’avais rarement autant eu hâte de partir en vacances de ma vie. Pourquoi? Parce que pour la première fois j’ai activement été impliquée dans la London Fashion Week via mon travail (mon employeur a sponsorisé quelques défilés), ce qui m’a conduite à travailler 12 jours d’affilée. Stressant et épuisant certes, mais aussi terriblement excitant! J’ai par exemple assisté à un test coiffure et maquillage + casting mannequins, ainsi qu’à un défilé! Tout ce microcosme était absolument fascinant à observer: le ballet des mannequins au casting et sur le podium (ce qui m’a fait comprendre, au passage, pourquoi les créateurs veulent des mannequins grands et maigres pour leurs défilés – mais ne change rien à ma perplexité quant aux visuels des magazines et des publicités beauté); les discussions entre créateur, styliste (j’ai appris à quoi servait ce métier au passage), coiffeurs et maquilleurs; les tenues des happy fews ultra-lookés invités aux défilés…

Maintenant que ce tourbillon est terminé, il est temps de faire le point sur les tendances beauté ayant émergé pendant les défilés – car ce que l’on vient de voir sur les podiums va se retrouver, dans les prochaines semaines, dans vos magazines et dans les rayons de votre Sephora. Je vous propose de découvrir en image 4 tendances-clés repérées à Londres:

Lèvres sombres en toutes saisons

Voici une tendance qui m’a particulièrement interpellée, car elle va totalement à l’encontre des poncifs habituels en la matière. Car si vous aviez l’habitude de porter des rouges à lèvres et gloss clairs ou acidulés l’été et de ne ressortir vos teintes sombres qu’une fois l’automne venu, plusieurs créateurs ont décidé de bousculer cette convention! Voici les exemples de Burberry Prorsum en version cramoisi et de Ryan Lo chez Fashion East dans une teinte plutôt prune. Oserez-vous dégainer vos teintes néogothiques sous le soleil l’année prochaine?

Burberry Prorsum (crédit photo: Vogue UK)

Ryan Lo chez Fashion East (crédit photo: Vogue UK)

Paupières aquatiques

Tendance fraîche et printanière cette fois: le retour du bleu sur les paupières. En aplat lagon sur la paupière supérieure chez Clements Ribeiro, ou en bas de l’oeil sur la muqueuse et la paupière inférieure dans une tonalité électrique chez Moschino Cheap & Chic, cette tendance forte s’est retrouvée à Milan chez Giorgio Armani ainsi qu’à New York chez Anna Sui. En voile léger ou en application plus marquée, voilà une tendance plutôt facile à adopter, peu importe la couleur de vos yeux – la « règle » du « pas de fards bleus sur des yeux bleus », c’était il y a 20 ans alors allons-y gaiement même avec des prunelles azur!

Clements Ribeiro (crédit photo: Fashionising)

Moschino Cheap & Chic (crédit photo: Fashionising)

L’eye-liner descend d’un étage

Depuis quelques saisons, l’eye-liner, surtout sur la paupière supérieure, s’est posé en tendance de fond, inspirant de nombreux lancements tous plus ingénieux les uns que les autres afin de nous donner l’espoir d’arriver, un jour, à faire triompher notre créativité sur notre maladresse. Vous n’y arrivez toujours pas? Réjouissez-vous, aux défilés printemps-été 2013, le liner retrouve un peu de simplicité en se posant sur la paupière inférieure: chez TopShop Unique, il a été estompé pour un effet lived-in (utilisez un coton-tige nappé d’une fine couche de baume à lèvres); chez Richard Nicoll; il a été posé sur la muqueuse, plus intense, façon khôl oriental. Là encore, tendance majeure repérée chez d’autres créateurs londoniens comme Christopher Kane, mais également à Milan (Roberto Cavalli) et à New York (Marchesa, 3.1 Phillip Lim). Facile à adapter à notre maquillage quotidien, et superbe sur une peau hâlée: moi, j’adore!

TopShop Unique (crédit photo: Vogue UK)

Richard Nicoll (crédit photo: Vogue UK)

Le nail art acquiert ses lettres de noblesse

Certes, de nombreux défilés ont fait la part belle à l’ongle nude. OK si vous travaillez dans la banque, mais sur un podium mode? So boring! Heureusement, plusieurs designers ont décidé de mettre le nail art à l’honneur. Une véritable consécration pour cette tendance jadis apanage de femmes pourvues de faux ongles longs et de mauvais goûts, démocratisée et enjolivée ensuite par des filles de tous les jours et starisée par des bloggueuses talentueuses! Plusieurs défilés ont fait montre de créativité en la matière – impossible de tous les citer tellement ils sont nombreux, mais à la Fashion Week de Londres j’ai particulièrement aimé le patchwork aux couleurs punchy de House of Holland (réalisé avec les produits Leighton Denny) ou le dessin marbré de PPQ (vernis Butter London). Il ne vous reste plus qu’à potasser les archives de Pschiiit si vous voulez vous mettre à la page!

House of Holland (crédit photo: Elle UK)

PPQ (crédit photo: Elle UK)

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Olympic Beauty

Décidément, les projecteurs n’auront cessé de se braquer sur Londres cette année. Me voilà à peine remise d’une Jubiléïte aiguë, que voici venu le temps des Jeux Olympiques. Ca me fait toujours sourire quand je pense aux JO de Londres. Car peu après notre installation à Londres en été 2009, nombre d’amis français nous lançaient un joyeux « Quelle chance, vous serez à Londres pour les JO! » auquel je répliquais aussi sec « Non mais, nous serons rentrés en France d’ici là hein!! ». Bilan: trois ans plus tard, nous sommes toujours là, je viens de décrocher un nouveau boulot tip-top et je sais que nous ne risquons pas de rentrer tout de suite vue la difficulté qu’ont beaucoup de mes amis à décrocher un emploi en France.

Toujours est-il qu’ici, c’est le branle-bas de combat en ce moment. Notamment niveau transports. Tous les jours dans le métro, j’entends une annonce qui commence par le slogan « Get ahead of the games… », vous incitant soit à utiliser vos jambes ou un vélo, à modifier votre itinéraire, à trouver des solutions alternatives (travailler de la maison par exemple) etc pour ne pas trop soufrir sur le chemin du travail. Dans ma nouvelle entreprise, chaque jour, je fais face à une affiche dans les toilettes qui me demande « Et vous, avez-vous pensé à une alternative pour votre trajet? Avez-vous parlé avec votre response de comment travailler en équipe pendant les JO? ». Je n’ai pas encore abordé le sujet avec mon chef – apparemment, il me lit à l’aide de Google Translate, donc peut-être allons-nous avoir cette discussion passionnante dans la semaine…?

Côté beauté, on est loin des excès du Jubilée de diamant de la Reine, à l’occasion duquel à peu près toutes les marques, britanniques ou pas, petites ou grandes, nous avaient abreuvés de produits à thèmes plus ou moins réussis. J’y vois deux raisons: primo, le lien entre diamants, royauté et beauté est plus évident qu’avec le sport; deuxio, à moins de s’appeler Procter & Gamble (un des sponsors officiels), il est interdit d’utiliser des mots ayant trait aux JO (comme « olympique ») ou le logo des 5 anneaux. Mais, j’ai tout de même relevé quelques nouveautés plutôt intéressantes qui contournent ces problèmes avec astuce :

Molton Brown – MMXII Limited Edition Global Heroes

Cinq produits dans des couleurs différentes, contenant des ingrédients des cinq continents, un slogan évocateur « Unite. Energize. Celebrate. », la marque Molton Brown fait comme elle peut pour ne surtout pas évoquer le sport, mais le coeur y est. On retrouve dans ce coffret en édition limitée, cinq gels douches (un des produits stars de la marque) en taille voyage (100 ml quand même), le tout proposé à £36:

  • Paradisiac Pink Peppercorn – poivre rose
  • Relaxing Yuan Zhi – une herbe médicinale chinoise
  • Re-Charge Black Pepper – poivre noir, une des meilleures ventes de la marque
  • Vitalising Vitamin AB + C
  • Warming Eucalyptus

Disponible sur le site marchand de la marque et chez John Lewis au Royaume-Uni, chez Douglas en France (39€ – profitez-en, pour une fois que les consommateurs français ne se font pas rouler sur les prix des marques britanniques!).

Sleek MakeUP – i-Divine Glory

A ceci près qu’aucun diamant ou autre couronne ne vient orner l’emballage, cette palette signée Sleek MakeUP aurait tout aussi bien pu être lancée à l’occasion du Jubilée. Car elle ne célèbre pas le côté international ou sportif des JO, mais plutôt la ville de Londres. La boîte en carton renfermant la palette montre, outre un drapeau britannique en fond, et des macarons aux couleurs du drapeau et de « I love GB » (au cas où on n’aurait pas saisi le message), trois des teintes de la palette (un jaune, un argent et un orangé, vous voyez où on veut en venir?) et une statue de Boadicée. Petite digression « Le Saviez-Vous? » (special thanks to Wikipedia): Boadicée est une reine du peuple des Icènes, considéré comme un des premiers peuples britonniques ayant vécu dans l’actuel Norfolk entre les 1ers siècles avant et après J.-C. De part sa bravoure, elle a été érigée en symbole de la résistance des populations brittones contre la conquête romaine, un peu comme Vercingétorix chez nous.

Le concept: chaque teinte rappelle la couleur d’une ligne de métro londonienne. Ainsi, on trouve du vert « District », de l’argenté « Jubilee » ou encore du noir « Northern », mais aussi, plus inhabituel, un vrai rouge « Central » et un vrai jaune « Circle ». Génial, non? Oui, sauf qu’à mon sens, quand on a une idée excellente comme ça, mieux vaut la pousser jusqu’au bout. Car l’Overground beigeasse (cette ligne est ORANGE, les amis!) ou la présence d’un highlighter parce qu’il faut en mettre un (fadement appelé « Tube ») ainsi que d’un gris triste (justement nommé « Platform » c’est-à-dire « voie »), casse un peu le concept. J’aurais bien aimé voir un prune aux couleurs de la Metropolitan, et un vert aquatique aux couleurs de la Waterloo & City (ils auraient du coup rendre le vert « District » plus fidèle à la réalité, c’est-à-dire un vrai vert « portail de jardin »). Bon, je chipote en faisant ma Londonienne, car je me doute bien que les non-Londoniens ne verront pas ces petits couacs.

Selon le blog Click and Make Up, les teintes sont bien pigmentées, à l’exception du fard mat (ce mot, pour rappel, prend deux « t » et un « e » en Anglais, un seul « t » en Français) Platform.

Disponible chez Superdrug au prix de £7.99

photo : BritishBeautyBlogger

Butter London – Heavy Medal Collection

Cette marque est certes basée aux Etats-Unis, mais a été fondée par une Britannique. De plus en plus populaire outre-Manche, la marque a logiquement célébré le Jubilée (et, l’an dernier, le mariage de Kate & William) et remet le couvert à l’occasion des Jeux Olympiques.

C’est un trio aux couleurs des médailles – or, argent et bronze donc – que nous propose Butter London, le tout empaqueté dans une boîte aux couleurs du drapeau britannique, encore lui. Je me demande comment la marque fait pour s’en tirer avec le mot « olympique » sur l’emballage sans avoir payé de droits, mais bon.

On retrouve donc dans ce coffret 3 teintes métalliques, certes pas nouvelles, mais très jolies (cliquez sur les noms pour voir des swatches chinés sur la blogo): The Full Monty (or), Diamond Geezer (argent) et The Old Bill (bronze).

Alors, tentés par ces nouveautés olympiques? Et allez-vous venir à Londres pour assister à certaines épreuves? De mon côté, je n’ai rien eu au tirage au sort destiné aux résidents de Londres mais mon doux et tendre est en train de faire des pieds et des mains pour trouver des tickets de dernière minute… j’espère juste que ça ne sera pas pour du lancer de poids et autres disciplines barbantes ^^

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J’avais toujours entendu dire que les new-yorkaises mettaient un point d’honneur à être tout le temps au top niveau beauté: brushing soigné, peau dorée (pas envie de savoir par quel moyen), manucure parfaite.

Et quand je me suis rendue dans cette ville pour la deuxième fois, en 2008, j’ai compris comment elles faisaient, du moins pour les ongles : à tous les coins de rue, dans différents quartiers, il y avait des petits salons de manucures, souvent tenus par du personnel d’origine asiatique, proposant des tarifs démentiels – 10$ la manucure simple, soit environ 8€ !

Rentrée à Paris, je regarde autour de moi : les instituts de quartier, tout comme ceux des chaines de parfumeries, proposaient des tarifs tournant autour des 25€, soit le triple des prix vus à New York. Paradoxal quand on sait qu’en moyenne, le coût de la vie (loyers notamment) est considerablement plus élevé dans la grosse pomme que dans la capitale francaise. Même une fois la crise bien installée, je ne vois toujours pas de petits salons bon marché apparaître en France. Mais pendant ce temps, aux Etats-Unis, le chiffre d’affaire de cette industrie augmente à une vitesse folle: de 5,4 milliards de dollars en 2007, il bondit à 6,3 en 2008 et les projections pour 2012 tournent autour de 7,3 milliards de dollars (source: Nails Magazine US)!

Quelle n’est pas ma surprise en constatant, à mon installation à Londres, l’existence d’un salon de ce type en bas de chez moi à Fulham (sud-ouest) ! L’enseigne affiche fièrement le nom USA Nails avec une image de drapeau américain; à l’intérieur, une demi-douzaine d’employés, tous d’origine asiatique, s’affairent – j’ai presque l’impression d’être à New York! Je suis en recherche d’emploi à l’époque, et cela concorde avec un des étés les plus chauds qu’ait connu le Royaume-Uni avec des pics à… 25 degrés, haha (sans doute le pays a-t-il voulu fêter l’arrivee d’une Marseillaise sur son territoire… !) – un temps idéal pour afficher ses ongles de mains et de pieds ornés de couleurs vitaminées. Alors après avoir epuisé les offres d’emploi pertinentes de la journée, je me balade dans mon nouveau quartier : en passant devant USA Nails, je constate que le salon ne desemplit pas, et les clientes qui en sortent ont l’air contentes de leurs ongles peints de couleurs estivales.

Alors je decide de franchir la porte, d’abord pour me renseigner sur les tarifs. Un panneau les affiche très clairement et en gros : « Basic manucure : £10 ». Je crois halluciner alors je demande quand même : oui oui, c’est bien £10. Alors je décide de prendre rendez-vous, bien que j’aie également la possibilite de venir sans.

Je reviens donc le lendemain. On me demande d’aller choisir ma couleur de vernis puis d’attendre sur un des sièges à l’entrée. Je suis surprise par la sélection offerte : dans un salon pas cher comme ca, je m’attendais à des marques de seconde zone. Or c’est à une collection de O.P.I, Essie et autres China Glaze que j’ai à faire ! Je jette mon devolu sur un rouge vif signé O.P.I – je n’avais jamais testé cette marque mythique, alors c’était l’occasion.

A £10 la manucure basique, il ne faut pas s’attendre à un decor de spa de luxe. Le lieu est propre, simplissime, assez dense entre les tables à manucures, les sièges massants à pedicures, les employés et les clientes. Les employés parlent un Anglais basique quoique largement compréhensible. Et c’est d’ailleurs suffisant : à part decrire la forme de l’ongle avant le limage, et dire ‘ouch’ (eh oui, même ça il faut le dire en Anglais – « aïe » se comprendrait « I » et entraînerait un « You what? ») si l’employée s’acharne un peu trop sur les cuticules, la conversation restera assez limitée. L’employée qui m’appelle à sa ‘table’ est d’ailleurs très pro : originaire d’Asie du Sud-Est (je crois reconnaitre une langue de type Thai / Cambodgien) comme le reste de ses collègues, elle est souriante (elle me complimente poliment sur la couleur que j’ai choisie), rapide et efficace.

Une fois installée, s’ensuit une manucure classique. D’abord, trempage des mains dans des ‘bols’ en plastique remplis d’eau tiède. Puis travail des cuticules : d’abord la manucure repousse ce qui peut être repoussé à l’aide d’un outil en acier, puis, à l’aide d’un coupe-cuticules préalablement désinfecté, coupe ceux qui dépassent – mais je suppose qu’on peut demander à la manucure de simplement les repousser et de ne rien couper.

Vient ensuite le limage – attention, si vous ne précisez pas la forme que vous souhaitez, vous risquez de finir avec des ongles carrés par defaut… ce qui m’est arrivé lors de cette premiere visite. Manque de bol, je porte toujours les ongles arrondis. La manucure polit ensuite mes ongles.

Apres ces deux étapes ‘abrasives’ et donc pas toujours des plus agréables, la manucure applique un lait hydratant O.P.I sur mes mains et mes avant-bras, et m’offre un petit massage rapide mais agréable. On m’envoie ensuite me laver et sécher les mains pour passer aux choses serieuses : la couleur !

Je suis impressionnée par la rapidité d’application du base coat, des deux couches de vernis et enfin du top coat. Quand un produit est appliqée sur une main, la manucure m’invite à la présenter devant un ventilateur miniature fixé à un angle de sa table pendant qu’elle s’affaire sur mon autre main.

Je remarque trois choses qui vont m’aider à ameliorer mes manucures maison. Primo, elle n’applique jamais de vernis jusqu’aux bords des ongles : cela limite les débordements, et améliore la tenue du vernis (car il ne risque pas de se ‘décoller’ en partant de la peau). Deuxio, elle applique des couches très fines : ainsi, elle economise les produits, mais obtient également un fini impeccable et un séchage accéléré. Tertio, une fois arrivée au bout de l’ongle, elle ‘scelle’ le produit à l’aide de petits mouvements horizontaux, ce qui rend le fini plus soigné et les accros au bout des ongles moins frequents (je crois que ça s’appelle « capping » en Anglais – s’il y a des nailistas qui veulent bien confirmer…).

Un petit coup de spray ‘séchage rapide’ et on m’envoie m’asseoir a un petit comptoir ou sont alignées des machines soufflantes. Il y en a aussi sur le sol pour les pédicures. Je passe le temps en découvrant sur l’écran de télévision LCD, effarée, que tous les Britanniques n’écoutent pas que du rock ou de la bonne pop (bah oui j’avais le droit de rêver avant de déménager outre-Manche, non ?), ou en  feuilletant d’un geste maladroit les magazines ‘people’ sur la table – c’était mon premier contact avec le côté ‘trash’ de la ‘culture’ britannique, j’en suis encore émue.

Je suis depuis revenue souvent chez USA Nails, pour des manucures ainsi que des pédicures ; j’y ai même emmené ma meilleure amie malgré ses réticences à l’usage des limes à ongles (oui oui, vous avez bien lu !). J’ai depuis déménagé dans un autre quartier, à Angel, où j’ai découvert avec bonheur une rue piétonne accueillant un marché quotidien et… une floppée de salons de ce genre ! J’ai jeté mon dévolu sur le bien nommé ‘Modern Touch’, où j’ai testé la manucure Shellac de C’N’D pour la premiere fois, pour la modique somme de £25 – et ce salon offre en prime une carte fidélité donnant droit a 30% de réduction sur la 6ème prestation. J’ai fait deux manucures Shellac avant des départs en vacances (10 jours puis 15 jours) et ai été super contente, tout comme de mes manucures et pédicures. J’ai également fait des ‘file & paint’ (limage et couleur) pour seulement £5, parfait avant d’aller à un rendez-vous, pour celles qui ont un budget ou un timing serré. Je leur ai du coup envoyé deux collègues de travail et deux copines, elles aussi sont ravies.

Alors bien sûr, vous me demanderez : mais comment font ces salons pour payer leurs employés ? Vu comme ces salons fleurissent un peu partout dans le pays (selon le Financial Times, le nombre de salons de manucure a augmenté de 16,8% au Royaume Uni depuis 2008) et ne désemplissent pas, je ne me ferais pas trop de souci pour eux. Et je pense que les ‘file & paint’ ainsi que les manucures/pédicures basiques constituent des services ‘d’appel’ (= destinés à attirer le client par le prix) comme on dit en marketing, et que le salon se fait des marges plus confortables sur des services plus complexes, comme les ongles en gel et le nail art, de plus en plus populaires au Royaume-Uni, ainsi que sur la revente de produits et accessoires…

Je ne connais pas de site qui répertorie les salons de ce genre, et la plupart de ces établissements n’ont pas de site Internet (et attention : ils n’acceptent généralement que le paiement en espèces). Je vous conseille tout simplement de regarder autour de vous, dès lors que vous n’êtes pas dans un quartier ou une rue ultra chic et touristique du genre Bond street ou Oxford circus. Mais dès que vous sortez un peu de ces endroits, vous croiserez de nombreux salons : par exemple, je travaille actuellement à Notting Hill, mais pas dans le coin ultra-touristique de ce célèbre quartier, et une collègue de travail m’a informée qu’il y en avait un dans le centre commercial Whiteleys, tout près du bureau – elle m’a assurée être ravie de la qualité et y retourne régulièrement à sa pause dejeuner, parfois juste pour un ‘file & paint’.

Je vous donne toutefois cette adresse, ainsi que les deux que j’ai testées – si vous (je pense notamment a mes lectrices expat’) en connaissez d’autres, n’hésitez pas à me les indiquer en commentaires afin que je les ajoute a la liste !

  • USA Nails : 2, Armadale road – SW6 1JP (Metro Fulham Broadway ou West Kensington)
  • Modern Touch : 22, White Conduit street – N1 9HA (Metro Angel)
  • Centre commercial Whiteleys : Queensway – W2 4YN (Metro Royal Oak ou Bayswater)

Et vous, allez-vous parfois dans ce genre de salons? Aimeriez-vous en trouver en bas de chez vous? Tenez-nous au courant ici si vous testez des petits salons londoniens lors de votre prochain séjour outre-Manche!

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Powder Power

Comme vous le savez si vous avez lu mon billet de la semaine dernière sur le Tangle Teezer, j’ai passé le long week-end de Pâques dans une contrée majestueuse mais non moins reculée, le Lake District. Si nous avons passé deux nuits dans un charmant bed & breakfast situé dans un joli village touristique, nous avons voulu un peu de changement pour la dernière : nous nous sommes ainsi retrouvés dans une ferme-auberge. Nous avons donc avec bonheur (sauf pour mon nez) pu rendre visite aux poules, vaches et brebis, dont l’une avait accouché 30 minutes avant notre arrivée – comme vous pouvez le deviner, je suis restée trois plombes à admirer le petit agneau fraîchement né, avec un sourire béat sur le visage.

Mais c’était aussi l’occasion d’observer la façon de se mettre en beauté dans la vraie campagne anglaise, celle des locaux. Dans cette région très touristique, beaucoup de gens sont des amoureux de la nature (ou de business touristique !) venus de villes alentours. Mais là, dans ce petit village vraiment paumé, la population était plutôt du coin, born and bred comme on dit. Ici, pas d’autobronzant, pas d’ongles colorés et brillants, pas d’extensions capillaires. Mais plutôt des brushings années 80, des multifranges (c’est moi qui viens d’inventer cette appellation, mais regardez l’image ci-dessous, vous comprendrez de quoi je parle), d’affreux fards à paupières bleu et verts… lovely ! Dans la salle de bains de notre ferme-auberge, l’expérience se prolonge – dans la douche, un shampooing et un après-shampooing à la camomille pour cheveux blonds (la touriste 100% méditerranéenne que je suis a apprécié), et, sur l’étagère au-dessus du lavabo… suspense… du talc, oui, vous avez bien lu : du TALC !

J’ai trouvé ça assez incongru, mais cette vision m’a ramené il y a quelques années, quand, étudiante, je faisais des animations parfums au grand magasin Old England à Paris : je me suis souvenue que plusieurs des marques anglaises présentes avaient des talcs parfumés dans certaines de leurs lignes de parfums, qui rencontraient un certain succès auprès des consommatrices les plus âgées.

En me renseignant sur le sujet, je me suis aperçue que le talc est encore un produit populaire au Royaume-Uni à l’heure actuelle. Mais savez-vous pourquoi, en France y-compris, le talc était un produit très courant dans le passé ?

J’ai appris, en cours d’Histoire de la Parfumerie, de la Cosmétique et de l’Hygiène, un tas de choses absolument passionnantes et qui me servent, souvent, et m’ont surprise, parfois. Savez-vous par exemple qu’une des raisons pour lesquelles nos ancêtres ne prenaient quasiment jamais de bain, est parce qu’on ne voyait pas l’eau comme un moyen sûr pour se nettoyer ? En effet, l’eau est restée très longtemps un vecteur de bactéries, de maladies. Du coup, on privilégiait une toilette « sèche », et on utilisait des produits comme l’eau de Cologne ou… le talc ! Car ce produit a, de part sa composition, la capacité d’absorber les particules de saleté grasse. C’est le principe du shampooing sec, déjà utilisé sur les perruques par nos ancêtres afin de les « nettoyer » sans les abîmer ! Le talc a aussi longtemps été utilisé pour ses propriétés matifiante et satinante, adoucissante.

En France, une affaire retentissante et dont on m’a parlé environ 100 fois à l’ISIPCA, que ce soit en cours d’Histoire, ou de Réglementation Cosmétique, a définitivement signé l’arrêt de mort du talc dans notre routine hygiène-beauté : l’affaire du talc Morhange. Vous pouvez lire les détails ici, mais, pour résumer, un ingrédient surdosé dans ce talc a atteint 200 nourrissons, qui sont, pour certains, morts, pour d’autres, sont tombés dans le coma ou ont subi des séquelles neurologiques. Suite à cette affaire, la réglementation sur la mise sur le marché des produits cosmétiques a été considérablement durcie. Mais, à n’en pas douter, cette affaire triste et rocambolesque, qui a duré 7 ans, a traumatisé toute une génération qui, consciemment ou pas, s’est sans doute mise à purement et simplement réduire voire stopper tout net sa consommation de talc.

Cette affaire ayant probablement eu beaucoup moins de retentissement au Royaume-Uni, les Britanniques ont continué et continuent encore à consommer du talc. Ils l’utilisent après le bain ou la douche pour avoir la peau douce et parfumée, sur les aisselles, les pieds ou les paumes des mains pour limiter la transpiration, comme nous l’explique sur un ton fun ce petit article sur le site de Lush. Par conséquent, si ce produit se trouve difficilement en France, vous allez voir que l’offre en la matière est pléthorique outre-Manche.

Désuète et vintage façon présent pour Tante Yvonne (sous l’appellation « talc » ou « talcum powder », ou sexy et glamour tendance boudoir (sous le nom de « dusting powder » ou « body powder »), voici ma sélection, voici des idées de cadeaux on ne peut plus British à ramener lors de votre prochaine virée shopping à Londres, à offrir ou à s’offrir :

Délicate et désuete… so British!

Quoi de plus anglais que la rose ? Reine des fleurs, et emblème de l’Angleterre, c’est LA senteur par excellence à ramener à votre tata ou mamie préférée. Je trouve la senteur de la gamme Rosewater de Crabtree & Evelyn plutôt réussie : une vraie rose, mais travaillée tout en légèreté. Pour ne rien gâcher, la boîte mignonne équipée d’une houpette en fait un joli objet à disposer sur sa coiffeuse. Rosewater Dusting Powder de Crabtree & Evelyn£18 dans les boutiques Crabtree & Evelyn au Royaume-Uni, 34€ (gné ?!) dans l’unique boutique Crabtree & Evelyn en France (vente par correspondance possible)

Histoire de continuer avec les fleurs aux senteurs joliment désuètes, et puisqu’on est (déjà !) bientôt en mai, je vous propose de passer au muguet. Quand j’entends le nom en Anglais de cette fleur, « lily of the valley », littéralement « lilas de la vallée », je m’imagine dans la verte campagne anglaise du Surrey, la région qu’habite Harry Potter pendant les vacances d’été. La marque très tradi Yardley London a mis cette odeur en boîte dans son talc parfumé, avec en prime un prix riquiqui qui pourra satisfaire les bourses plus modestes. Lily of the Valley Talc Powder de Yardley London£6.99 chez Boots et dans les pharmacies indépendantes au Royaume-Uni; disponible aux Galeries Lafayette en France

Pour les indécis, il y a des coffrets mimis comme tout chez Marks & Spencer, dont celui-ci qui contient 4 petites boîtes de talc, reprenant 4 senteurs florales classiques et ultra-féminines : Rose, Lavande, Iris et Magnolia. Le tout super bien présenté, et à prix doux. Floral Collection Mix Gift Set de Marks & Spencer£5 chez… Marks & Spencer bien sûr (apparemment il n’est pas disponible en France)

Enfin, parce qu’il y a aussi des hommes qui utilisent du talc, je recommande la mythique senteur Blenheim Bouquet de Penhaligon’s. Une construction de type Cologne, fraîche et élégante. Expliquez à Pépé René que c’était le parfum porté par Winston Churchill… succès assuré ! La boîte argentée fait simple et sérieux, tout ce qu’il aime. Blenheim Bouquet Talcum Powder de Penhaligon’s£16 dans les boutiques Penhaligon’s et la plupart des grands magasins au Royaume-Uni, 25€ chez la e-boutique française La Mûre Favorite.

 

Glamour et girly… so sexy!

Si j’avoue être un peu déçue par la presentation vraiment trop basique de ce produit signé Lush, en revanche je suis fan du nom, sympa et on ne peut mieux choisi, comme souvent chez Lush : « silky underwear » ou « dessous de soie », voilà qui annonce la couleur ! Parfumée au jasmin, la fleur sexy par excellence, c’est un talc revisité à la sauce glamour que nous propose Lush. La marque nous explique que ce talc laisse la peau tellement satinée qu’une fois appliquée, on n’aura qu’une envie : se glisser sous les draps, sans rien d’autre que cette délicate poudre parfumée. Silky Underwear Dusting Powder (Sans Dessous Dessous en VF) de Lush£4 dans les boutiques Lush au Royaume-Uni, 7€95 en France

Parce que le talc est décidément un produit typiquement anglais, voici revenu Marks & Spencer, mais version boudoir plutôt que mamie fleurie. Leur gamme Royal Jelly & Pure Honey est déclinée en toutes sortes de produits d’hygiène, et l’on retrouve souvent, chez des particuliers ou ailleurs, le savon liquide pour les mains de cette gamme. Elle a une senteur de miel sucrée et rassurante, mais pas écœurante du tout. Il existe également un talc parfumé dans cette ligne, mignon comme tout dans sa boîte rétro avec sa houpette à nœud. Royal Jelly & Pure Honey Dusting Powder de Marks & Spencer – £7.50 chez vous savez qui

Il n’y a pas qu’en Angleterre qu’on aime avoir la peau douce et satinée. En Ecosse aussi, sous l’imperméable et la veste en polaire ou en pilou, selon les goûts, il y a des marques qui proposent des produits parfumés et sexy. J’adore les packagings de Scottish Fine Soaps, et cette poudre parfumée et pailletée ne fait pas exception à la règle. Elle fait partie de la gamme Bohème, dont la marque nous explique qu’il s’agit d’une senteur florale et musquée avec une touche ambrée. Bohème Dusting Powder de Scottish Fine Soaps – £9.95 en ligne, et en boutiques et pharmacies indépendantes

On retrouve également le musc, note sensuelle par excellence, dans la très célèbre ligne White Musk de The Body Shop. White Musk, c’est une fragrance reconnaissable entre toutes : une odeur à la fois sexy et propre, un effluve à la fois de linge et de peau. Ultra populaire, la gamme est vraiment large et comprend notamment cette poudre sensuelle pour le corps. White Musk Sensual Body Powder de The Body Shop – £6 dans les boutiques The Body Shop au Royaume-Uni, 10€ en France (il date de quand leur taux de change?)

Et vous, avez-vous déjà utilisé du talc ? Qu’en pensez-vous ? Trouvez-vous ce produit délicatement affriolant ou terriblement ennuyeux ?

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Dans les mois qui vont venir, les Britanniques vont être ravis car l’attention du monde entier va être braquée sur Londres à l’occasion du jubilée de diamant de la Reine ainsi que des Jeux Olympiques d’été. Enfin, pour être plus précise, tout le monde se réjouit déjà du premier évènement, puisqu’il entraîne un jour férié (5 juin) dans l’ensemble du pays; en ce qui concerne les Jeux Olympiques, je crois qu’à part les Londoniens qui ont prévu de sous-louer leur appart’, le reste des habitants de la capitale britannique doit littéralement maudir l’évènement: bien avant l’annonce de la sélection, de grands travaux ont commencé notamment dans le métro,  ce qui a entraîné la fermeture totale ou partielle de certaines lignes… et bien sûr, cela va être le chaos le plus total dans les transports en commun pendant la durée des Jeux. J’avoue que pour ma part, j’angoisse déjà en pensant à ma correspondance bi-quotidienne à King’s Cross…

Mais dans l’univers des produits de consommation, on se frotte les mains: ce genre d’évènements non seulement attire du monde et de l’attention à Londres, mais est également un prétexte pour lancer toutes sortes de produits évoquant plus ou moins directement les évènements. Car ce qu’il faut savoir concernant les JO, c’est que l’utilisation des mots qui tournent autour de ce champs lexical (l’expression « Jeux Olympiques » et les logos officiels bien sûr, mais également l’adjectif « olympique » par exemple) est réglementée de façon très stricte. Ben oui, faudrait pas froisser Coca-Cola, Procter & Gamble et toutes ces multinationales qui paient des millions pour associer officiellement leur nom à l’un des évènement les plus médiatisés de la planète! Alors, en marge des sponsors officiels, différentes marques jouent de leur créativité pour profiter du buzz, y compris en beauté:

nails inc. met le Union Jack en flacon

La célèbre marque de vernis britannique nails inc. ne manque pas une occasion de célébrer son côté patriotique (attention, ici être patriote n’a rien à voir avec une quelconque appartenance à un parti nationaliste, ici c’est normal d’avoir des objets aux couleurs de son pays, d’arborer le drapeau, etc) – vous vous souvenez peut-être des vernis « Will » et « Kate » lancés à l’occasion du mariage royal l’an dernier. Eh bien on remet ça cette année, avec une nouvelle édition limitée tout bêtement nommée « Jubilee ». Le concept? Un cocktail de paillettes aux couleurs du drapeau britannique – bleu, rouge et… argent (blanc ça l’aurait fait moyen, non?) – le tout dans un flacon recouvert de strass façon diamant, rappelant le jubilée de… diamant, bravo, vous avez suivi! J’ai lu ça et là que le vernis serait conditionné dans une boîte cadeau aux couleurs du drapeau mais je n’ai pas réussi à dénicher une image de celle-ci. A shopper à partir du mois de mai dans les grands magasins et en ligne (£15).

Londres sur vos cils avec Paperself

Vous avez peut-être aperçu sur le net les faux-cils en papier de la marque londonienne Paperself. Papillons, fleurs ou jolis motifs abstraits, ces frises à poser sur vos cils ont l’air tout à fait importables mais créent malgré tout le buzz pour leur beauté et leur délicatesse. Et les deux nouvelles créations de Paperself, à shopper dans deux semaines sur leur site de vente en ligne (£12,50 la paire), font beaucoup parler d’elles sur la blogo beauté UK. La première représente une série des bâtiments les plus iconiques de la capitale britannique – de droite à gauche: the London Eye, Big Ben, the Gherkin, London Bridge et la statue d’Eros de Picadilly Circus. La seconde paire de faux-cils célèbre quant à elle le jubilée de la Reine, en reprenant le motif le plus anglais qui soit: la rose (bien entendu, vous savez tout sur le pourquoi du comment de ce symbole puisque vous avez lu mon billet sur le sujet, haven’t you?).

Coiffures olympiques chez Sassoon

Vous avez sûrement aperçu ce nom sur des lisseurs pour les cheveux ou, si vous avez plus de 20 ans, vous vous souvenez peut-être d’une gamme de shampooings « Wash’n’Go » signée Vidal Sassoon (attention: sensation de coup de vieux immédiate garantie si vous cliquez sur ce lien!). Sous ce nom aux consonnances pour le moins inhabituelles, se cache un des plus grands coiffeurs de l’histoire, ni plus ni moins! Car c’est lui qui non seulement a réinventé le carré dans les années 1960 (en le « géométrisant » et simplifiant afin de coller aux attentes de l’époque), mais a aussi introduit l’idée qu’une bonne coupe, est une coupe qui se remet en place toute seule après un shampooing – pas besoin de retourner à chaque fois chez le coiffeur. Une révolution, non? Si à peu près tous les coiffeurs en France ont entendu parler de la « méthode anglaise » inspirée de ses travaux, ce nom est tombé dans l’oubli côté grand public. En revanche, au Royaume-Uni, il y a encore des salons à son nom. Et cette année, la collection de coiffures & couleurs printemps-été répond au nom évocateur d' »Athletica ».

Côté couleurs, la marque s’est inspirée de celles des médailles – or, argent et bronze – pour créer des nuances haute définition, à la brillance comme métallisée, éclatante de santé. Côté coupes, c’est le cheveu court à mi-long max qui domine, avec des formes destinées à mettre en valeur les reliefs du visage, à porter lisses ou un peu texturisées pour un effet sporty. Personnellement j’adore les visuels de cette collection: je trouve qu’ils évoquent le sport tout en étant, d’une part, très fidèles à l’esprit géométrique et épuré de la marque, et d’autre part, joliment féminins.

Les opportunistes venus d’ailleurs

Bien que n’étant pas anglaises, d’autres marques ont bien l’intention de profiter de ce double buzz britannique, les p’tites malignes!…

Je pense notamment à l’américaine BeneFit, une des marques de maquillage les plus populaires et les plus présentes dans le pays, qui va sortir le 1er mai, en exclusivité chez John Lewis (la chaîne de grands magasins partenaire officiel des JO 2012), une édition limitée de sa base de teint/illuminateur That Gal, avec un packaging à l’effigie de la capitale britannique. Rien de bien révolutionnaire sur ce carton montrant Big Ben, le London Eye et London Bridge, mais je suis sûre que ça va se vendre comme des petits pains!

(Crédit photo: BritishBeautyBlogger)

 

Il n’y a pas que les Américains qui veulent une part du gâteau, il y a aussi nos amis les Suisses! La marque de vernis Mavala, qui connaît ici un regain de popularité grâce à sa réputation de qualité, ses formats et ses prix minis et ses très jolies nouvelles collections de couleurs, s’apprête à lancer deux coffrets aux couleurs des évènements. Le premier reprend les couleurs du drapeau britannique (encore!) et le second, aux couleurs royales, évoque le jubilée de diamant. Je n’ai pas encore d’infos sur la date de sortie ou le prix mais tâcherai de mettre à jour ce billet quand ça sera le cas.

(Crédit photo: BritishBeautyBlogger)

Allez-vous craquer sur un des produits aux couleurs so British? Et puis je me posais une question. Imaginez que la France gagnait de nouveau la Coupe du Monde de football, ou qu’on accueillait bientôt les JO ou que sais-je encore… Si les Britanniques n’hésitent pas à jouer les couleurs patriotes dès que l’occasion se présente, j’ai l’impression qu’en France il est presque tabou d’évoquer le drapeau… mais peindriez-vous vos ongles en bleu-blanc-rouge pour ce genre d’évènements?

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I want some hot stuff !

Un jour est arrivée sur nos écrans une très jolie publicité de Noël pour la chaîne de grands magasins John Lewis, avec une reprise de la magnifique chanson « Your Song » d’Elton John, par une nouvelle star montante locale, Ellie Goulding, qui chantait le tube planétaire d’une voix douce et fluette, histoire de rendre les paroles encore plus touchantes… bref, un vrai tearjerker (= un truc conçu pour vous tirer les larmes – si ça ne vous fait pas cet effet au premier visionnage, allez chercher les paroles sur le net, et lisez-les en rejouant la vidéo… vous m’en direz des nouvelles!).

Le succès a été hallucinant. Miss Goulding s’est même retrouvée, par la suite, à chanter pour la reine d’Angleterre. Il n’en fallait pas plus pour générer une succession de copies.

Eh oui, plutôt que d’essayer de faire mieux ou différent, le réflexe d’autres publicitaires britanniques a été de faire… EXACTEMENT la même chose ! Du coup, on a aussi eu droit à « Wherever You Will Go » (The Calling) reprise par la voix douce et fluette de Charlene Soraia pour une pub Twinings…

…puis à « Where Is My Mind ? » (The Pixies) reprise par la voix douce et fluette de Sunday Girl pour une pub Thomson Holidays.

A mon avis, les publicitaires ont touché là une corde sensible des spectateurs britanniques, et j’ai bien peur qu’on risque d’avoir droit à encore une floppée de versions de ce concept, jusqu’à en frôler l’indigestion…
En beauté, il se passe exactement la même chose, avec les vernis crackle ou magnétiques par exemple. Mais ce qui est intéressant, c’est quand des marques plus connues, voire internationales, créent des copies d’un produit inventé par une marque plus modeste voire presque confidentielle. La dernière victime en date, c’est le Cleanse & Polish Hot Cloth Cleanser (CPHCC) de Liz Earle (£13.75 le flacon-pompe de 100 ml + 1 mousseline).


Je ne vais pas vous refaire un topo sur ce produit puisque je l’ai déjà fait ici, lors de mon tout premier billet au sujet de la marque Liz Earle. Mais j’adore vraiment ce produit, et je ne suis pas la seule car cet excellent nettoyant s’est vu récompensé d’une douzaine de prix, que ce soit de la part de magazines (où la marque ne fait pas de publicité contrairement à ce à quoi on a systématiquement droit en France), de grands blogs ou d’associations de professionnels de la beauté. Le buzz commence à grandir en France et je suis plutôt contente d’y avoir grandement participé non seulement grâce à mes billets mais aussi à des discussions sur les forums de Beauté-Test où les avis – dithyrambiques – sur ce produit se sont multipliés comme des champignons (je me suis servie de cet argument pour prier Liz herself de se lancer en France, mais c’est compliqué, m’a-t-elle malheureusement répondu). Bref, on a à faire à un produit culte, mais qui reste cantonné à la distribution plutôt sélective de Liz Earle, c’est-à-dire dans ses boutiques, dans les grands magasins John Lewis ainsi que sur son propre site de e-commerce. Du coup, flairant le bon filon, de nombreuses marques ont sorti leur propre nettoyant rinçable à l’aide d’une mousseline humidifiée à l’eau chaude. Petit tour d’horizon :

Les versions plus luxueuses

La marque naturelle Balance Me, dont je vous avais parlé ici, a lancé son Cleanse and Smooth Face Balm à l’automne dernier. Axée elle aussi sur un positionnement semi-naturel comme Liz Earle, et vendue, entre autres, aussi chez John Lewis, j’espère pour elle que ce produit dépote à £20 le 125 ml + 1 mousseline, autrement ça ne va pas être très rentable cette affaire !
Les + : Une odeur fruitée, qui consolera ceux qui n’aiment pas trop l’odeur « plantesque » d’eucalyptus de la version originale. Une composition 100% naturelle, pour celles qui sont sensibles à cet argument…
Les – : Une distribution limitée et un prix plutôt élevé… d’autant qu’il s’agit d’un tube et non d’un flacon-pompe contrairement à la version de Liz Earle.


La seconde version « luxe » du CPHCC nous vient d’une marque… française ! Eh oui, c’est Decléor, marque française très bien implantée au Royaume-Uni, qui a décidé de mieux répondre aux besoins de sa clientèle locale avec son Hydra-Radiance Smoothing & Cleansing Mousse (£25.50 le 100 ml + 2 mousselines), ou Crème Mousse Hydro-Eclat en Français. Formulée sans parabènes pour coller avec le côté « pur » revendiqué par Liz Earle, cette mousse contient des actifs  qui sonnent délicieux et précieux, tels du jus de raisin, de l’extrait de papaye et du mûrier blanc du Japon (un trio destiné à exfolier la peau et lui donner de l’éclat), ainsi que de l’huile essentielle de néroli (un ingrédient-clé chez Decléor) et de l’acide hyaluronique (ce duo s’occupe de vous faire la peau hydratée et rebondie). Particularité : il ne s’agit pas d’une texture « baume », mais d’une crème à faire mousser dans le creux de la main avant l’application.
Les + : Un mélange d’actifs enchanteurs et pointus et, qui sait, dans un avenir prochain, la possibilité de voir ce produit arriver en France.
Les – : Le prix élevé. La texture crème moussante apporte un peu de créativité vis-à-vis de la texture baume du CPHCC, mais du coup je me demande si elle décolle aussi bien le maquillage et autres impuretés…

A peu près au même prix

La marque Sanctuary (proposée par le spa de Covent Garden portant le même nom) s’est aussi lancée dans la bataille avec son Polishing Hot Cloth Cleanser. Un petit peu moins cher (£10.20) pour 25 ml de plus que le CPHCC, ce nettoyant se présente en tube. Ses actifs principaux sont la cire d’abeille et le beurre de cacao aux propriétés hydratantes et la camomille pour apaiser la peau. Particularité intéressante : la marque propose un rituel un peu différent. D’abord, il faut se passer la mousseline mouillée à l’eau chaude sur le visage pour ouvrir les pores. Ensuite, on passe à l’application du produit, puis au retrait à l’aide de la mousseline, toujours mouillée à l’eau chaude. Puis il faut rincer la mousseline à l’eau froide et la laisser posée 30 secondes sur le visage pour refermer les pores. Enfin, tout comme chez Liz Earle, on effectue un rinçage rapide à l’eau froide.
Les + : Euh… je n’en vois pas !
Les – : Ce rituel alambiqué, c’est fait pour essayer de mettre un peu de créativité dans une copie évidente, ou c’est parce que le produit est réservé à des gens ayant 2 heures pour se préparer chaque matin ? En institut je veux bien, mais chez moi, no way ! De plus, des avis sur le site de la marque déplorent une odeur de produit pour cirer les meubles (sans doute la cire d’abeille)… bof.


Soap & Glory a décidément le vent en poupe ! (je vous avais tout dit à son sujet ici) Saviez-vous que la marque a lancé toute une gamme de maquillage, auquel Boots a fait l’honneur de dédier des meubles entiers dans certains de ses magasins ? La marque qui a pompé toute sa charte graphique sur BeneFit, a récolté le prix du meilleur nettoyant attribué par le très influent magazine Stylist l’an dernier, pour son The Fab Pore Hot Cloth Cleanser. Soap & Glory propose ce produit dans un format tube de 100 ml pour £10 et nous explique non pas qu’il y a une mousseline « incluse » dans la boîte mais « gratuite »… qu’est-ce qu’ils sont généreux ! Côté actifs, la marque met en avant la présence d’huiles essentielles (orange, lavande, sauge sclarée et géranium rosat) ainsi que d’huiles végétales (amande douce, beurre de cacao et noix de coco). Beaucoup d’avis notent que ce produit est particulièrement efficace, et certains n’hésitent pas à le mettre sur le même plan que le Liz Earle.
Les + : Plus facilement trouvable que le Liz Earle car de nombreux Boots référencent Soap & Glory. La formule comme la mousseline, sont, paraît-il, de bonne qualité. Enfin, on économise quelques Livres par rapport à la version originale, voire plus en cas de promotions.
Les – : Le tube avec bouchon à vis, j’aime moyennement.

A prix plancher

On trouve d’abord le roi de la copie éhontée, j’ai nommé Boots qui, avec sa marque phare N°7, s’est fait une joie de reprendre le concept à son nom avec le Radiance Boosting Hot Cloth Cleanser. Le prix original est de £10 pour 200 ml + 1 mousseline. Mais comme les clientes de Boots le savent parfaitement, le magasin distribue à tire-larigot des bons de réduction de £5 valables uniquement sur la marque N°7. Du coup, ce produit passe à £5. Et là on se dit que Boots a tout compris, car, à mon avis, le prix de la version de Liz Earle pour un nettoyant (donc un produit qui sert à remplir un besoin que l’on croit basique, pas un produit qu’on garde sur la peau comme une crème), devait être un des principaux freins à l’achat.
Les + : Vu le maillage très serré formé par les magasins Boots sur tout le territoire britannique, vous ne risquez pas d’avoir du mal à mettre la main sur ce produit. D’après les commentaires sur le site de Boots, la qualité a l’air d’être au rendez-vous, et vu que, comme chez Yves Rocher, on ne paie jamais plein pot, le prix final est plus qu’abordable, surtout pour un aussi grand format.
Les – : Un prix aussi bas, je trouve ça un peu suspect… peut-être un relent de comportement très français de ma part. De plus, je ne trouve aucune info sur les actifs de ce produit – par conséquent, je me demande s’il a, en plus de la fonction nettoyage, également une action soin à moyen et long terme qui contribue au succès de Liz Earle…


Quand Boots bouge le petit doigt, Superdrug suit… ou du moins essaie. C’est la même histoire avec le Vitamin E Hot Cloth Cleanser. A £5.99 le 200 ml + 1 mousseline, il est encore moins cher (et il peut le rester malgré les promos de Boots car… Superdrug n’est jamais en reste de ce côté !) et se présente non pas en flacon-pompe contrairement à Liz Earle, N°7 et Decléor, mais en tube. Sa seule revendication particulière est de contenir de la vitamine E, un actif tout ce qu’il y a de plus basique.
Les + : Un prix tout doux qui peut permettre aux petits budgets de s’initier à une nouvelle gestuelle de démaquillage / nettoyage. Facilement trouvable, dans n’importe quel Superdrug.
Les – : Pour quelque chose d’aussi sérieux que du soin, je n’aurais pas tendance à faire une grande confiance à la marque propre de Superdrug. Puis je trouve le concept un peu faiblard : la vitamine E en actif principal, ce n’est ni innovant, ni top-glamour.

Une de mes bloggeuses anglaises favorites, London Beauty Queen, a testé les versions de Superdrug et de Decléor : elle trouve l’action nettoyante du Superdrug plutôt satisfaisante, mais est déçue par la sensation sur la peau ainsi que la mauvaise qualité de la mousseline ; quand à la Decléor, elle a, comme je le craignais, trouvé qu’elle ne décollait pas assez bien les impuretés en raison de la texture moussante, mais a jugé la mousseline de très bonne qualité. En résumé, elle est revenue à Liz Earle.
Pour ma part, je suis très tentée par la version de Soap & Glory, qui a l’air d’avoir le meilleur rapport qualité/prix et comprend des ingrédients qui semblent agir non pas juste sur le court terme (nettoyage) mais aussi sur le moyen/long terme (soin). Je suis aussi intriguée par la version de Decléor en raison des actifs présents dans la formule, bien que le prix ne le place pas vraiment à la portée de toutes les bourses. Mais j’avoue que je trouve la version originale de Liz Earle tellement impeccable, que j’aurais du mal à croire qu’il existe quelque chose de mieux… Ceci dit, si j’ai l’occasion de tester un ou plusieurs de ces produits concurrents, vous aurez de mes nouvelles, promis ;-)

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Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de mon autre passion : la musique. Musicienne à mes heures perdues, je suis passée du piano classique à la guitare électrique. Mon grand rêve : commencer des cours de batterie et en avoir une chez moi – comme on dit en Anglais : dream on !

Ceux et celles qui font ma connaissance sont toujours surpris par le fait qu’à côté de ma passion pour l’univers so girly et parfois un tantinet superficiel des cosmétiques – passion tellement dévorante que j’ai décidé de joindre l’utile à l’agréable en en faisant mon métier –, mon autre dada, c’est la musique… et pas Britney Spears ou Mariah Carey, nan! Mes goûts tournent plutôt autour du rock, punk rock, un soupçon de métal par-ci par là… les ambiances mouvementées dans la fosse étant une des rares fois où je peux me casser un ongle sans me plaindre.

Bref, figurez-vous que dans pas mal de formations de ce type, on retrouve un aspect qui me permet de faire le lien avec le sujet de ce blog : le maquillage ! Eh oui, pensez à des groupes comme Kiss, Slipknot, Mudvayne, 30 Seconds To Mars (à ce sujet je vous conseille cette vidéo hallucinante), New York Dolls ou encore My Chemical Romance de l’autre côté de l’Atlantique… mais on a aussi droit à pas mal de créativité make-up outre-Manche !

Un billet plus fun aujourd’hui, donc, avec ce petit tour d’horizon en images et… en musique bien sûr :

Graphique – David Bowie

Il y a quelques jours, ce génie de la musique a fêté ses 65 ans ! Alors forcément, les looks excentriques que je vous montre ci-dessus ont pris un coup de vieux : coupe mulet en brosse, motifs et couleurs carrément datées… Ce qui est sûr, c’est que David Bowie s’est créé, grâce à ses tenues, ses coiffures et ses maquillages, un look unique et reconnaissable entre tous. Voilà de supers idées à reproduire pour les plus douées d’entre vous, des fois que vous soyez en mal d’inspiration pour votre prochaine soirée années 70 ! Ci-dessous, le clip d’un de ses nombreuses chansons cultes « Life on Mars » où vous pouvez admirer un superbe dégradé de fards à paupières bleu, entre autres.

Androgyne – Brian Molko (Placebo)

Aaahhh Placebo… Il est loin le temps où je faisais 5 heures de queues avant leurs concerts, en plein cagnard ou dans le froid, dans l’espoir de me retrouver au premier rang d’une fosse hystérique. Il est loin aussi, le temps où Brian Molko affichait un minois androgyne carrément sexy, fini au guyliner (eyeliner for guys, quoi !), vernis à ongles noir savamment mal mis et coupes de cheveux effilées. Parce que je préfère cristalliser mon souvenir de Placebo autour de leurs grands succès des années 90, et aussi parce que je le trouve personnellement très « eye candy », je vous propose de jeter un œil au clip de « Pure Morning » où vous comprendrez ce que j’entends par « savamment mal mis » au sujet du fameux vernis noir.

Juste « ouf » – Keith Flint (The Prodigy)

Même ceux qui ne sont pas fans de musique électronique ne pourraient pas s’empêcher de se dandiner en entendant les tubes monumentaux de ce groupe anglais comme « Smack My Bitch Up » (ou je prends mon cas pour une généralité ?). Chaque membre du groupe a un look plutôt intéressant, mais la palme va à Keith Flint, qui se fait remarquer partout où il passe : touffes de cheveux verts hérissés, yeux salement ourlés de noir, piercings visibles… il pourrait faire faire des cauchemars aux plus petits, surtout s’ils regardent l’inquiétant clip en noir et blanc de « Firestarter ».

Sale goth ! – Robert Smith (The Cure)

Voilà forcément un des tous premiers personnages qui vous est venus en tête quand j’ai mentionné « maquillage », « rock » et « anglais », non ? The Cure, originaire du West Sussex, affichait des coiffures so eighties, mais celui qui détonnait le plus était le chanteur, auteur et compositeur du groupe : le célèbre Robert Smith. Tignasse en pétard, regard torturé, yeux abondamment cernés de noir mais surtout – surtout – sa patte unique : le rouge à lèvres rouge ou rose vif volontairement mal mis. Je m’étais toujours demandé comment il démêlait sa crinière et retirait son maquillage avant de se coucher, mais le clip de « Lullaby » me donne ma réponse : il dort avec, bien sûr !

Voilà, j’espère que ce billet, un peu différent de d’habitude, vous a plu quand même, et vous encourage à nous faire part de vos looks cheveux et make-up de chanteurs / groupes préférés histoire de rire un peu plus !

A la semaine prochaine :-)

 

 

PS: Depuis la semaine dernière, je vous propose, sur ma page Facebook, des sondages rapides afin de partager vos impressions. Cette semaine, votez pour le look vous inspire le plus!

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Avant toutes choses, je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année 2012, en espérant qu’elle soit belle et pleine de découvertes !

Pour commencer cette nouvelle année, je vous propose de faire le point sur les looks maquillage qui vont compter dans les prochains mois en nous attardant sur ce que la Fashion Week londonienne printemps-été 2012 nous avait concocté au mois de septembre. J’aurais pu le faire à ce moment-là, mais, avouons-le : à moins de travailler dans la mode ou les cosmétiques (par exemple, j’ai bouclé ma sélection de teintes automne-hiver 2012 pour l’Europe en octobre dernier), vous êtes-vous vraiment souciées du maquillage que vous porterez en été 2012 alors que l’été 2011 n’était pas encore terminé ? D’autant que c’est dans quelques semaines que les collections des différentes marques de maquillage printemps-été vont commencer à apparaître dans les magazines puis être lancées en magasins. Voici donc ma petite sélection de looks vus sur les défilés des plus grandes marques britanniques (crédit photo : Elle.com).

La mode des lèvres flash continue

Depuis plusieurs mois, le gloss transparent fait grise mine : en effet, les lèvres se sont peu à peu parées de teintes de plus en plus vives, aux textures franches. Les défilés des créateurs britanniques Jasper Conran et Nicole Farhi confirment la pérennité de cette tendance, avec un maquillage où un teint naturel et des cils pas même couverts de mascara, laissent la vedette à un rouge à lèvres qui claque.

 Lors de son défilé printemps-été 2012, Jasper Conran a choisi un rose froid avec de légers reflets mauves et un soupçon de brillance.

Nicole Farhi (créatrice, entre autres, de la marque French Connection), elle, a misé sur une teinte rose ultra vive aux accents orangés avec un fini presque mat, façon lipstain.

Le « nude » reste une valeur sûre

Une beauté naturelle, avec un maquillage conçu pour sublimer plutôt qu’orner, voilà ce qui fait le succès universel du look nude depuis des années. C’est donc sans surprise qu’on le retrouve régulièrement dans de nombreux défilés. Encore moins surprenant quand il s’agit de griffes célèbres pour leur style dépouillé comme Burberry Prorsum et Stella McCartney.

Chez Burberry Prorsum, le teint est parfait mais très naturel, les yeux sont à peine ourlés d’une ombre brun chaud, et les lèvres sont mises en valeur grâce à une teinte beige rosée, légèrement glossy – des teintes parfaitement en accord avec la palette proposée par la gamme Burberry Makeup.

Chez Stella McCartney, la star c’est le teint, qui est travaillé avec une rigueur assez stricte qui rappelle les lignes pures que l’on retrouve dans les créations de la styliste : sur une base parfaite, un très beau travail de sculpture du teint a été exécuté à l’aide d’une poudre foncée et d’un blush pêche rosé, le tout dans des textures mates afin d’obtenir un résultat net et sophistiqué ; une couche de mascara sur les cils du haut ainsi qu’une lichette de gloss bois de rose finissent le look.

Les yeux se parent de teintes chaleureuses

Faciles à réaliser et très portables dans la vie de tous les jours, ces looks proposés par Jaeger London et John Galliano mettent l’accent sur les yeux avec des ombres à paupières aux couleurs chaudes.

Chez Jaeger London, un fard abricot est posé en halo, complété par un liner un peu plus clair pour un regard pimpant. Pour reproduire ce look, il vous faudra impérativement un fard mat : une texture irisée risque de donner l’impression que vous sortez tout droit des années 80… ou que vous avez une conjonctivite.

Les maquilleurs du défilé John Galliano ont quant à eux choisi une ombre rose aux accent dorés précieux, avec un rappel sur les joues. Attention, avec ce genre de couleurs, un bon travail du teint sera nécessaire, notamment afin d’éliminer les rougeurs qui seraient rendues encore plus visibles par effet d’optique.

L’eyeliner destructuré continue de nous étonner

Cette tendance avait déjà émergé aux défilés automne-hiver 2011/2012 de grandes griffes françaises comme Louis Vuitton ou Thierry Mugler. Les créateurs britanniques se sont décidés à nous emboîter le pas lors des défilés printemps-été 2012.

Une première interprétation de cette tendance proposée par John Richmond, mise sur une sophistication rétro, avec un trait particulièrement épais au ras des cils supérieurs, ainsi qu’un autre, plus fin, deux ou trois millimètres sous les cils inférieurs – entraînement intensif exigé ! Une bonne dose de mascara sur les cils du haut uniquement ainsi qu’un rouge à lèvres coquelicot complètent ce look ultra glamour.

Pringle of Scotland n’est pas une marque de chips écossaises, mais de vêtements en cachemire créée il y a presque 2 siècles. Au début des années 2000, après des dizaines d’années de quasi oubli, elle a pu renaître de ses cendres grâce à une grosse injection de capital et le recrutement de designers prestigieux, le dernier étant un ex-Balenciaga, ainsi que des collaborations remarquées avec notamment l’actrice Tilda Swinton. Les créations ayant pris un angle carrément moderne, pas étonnant que les maquilleurs du dernier défilé de la griffe écossaise aient opté pour un maquillage presque futuriste : ici, le teint est parfaitement unifié et la lèvre presque gommée, tandis que la paupière supérieure se pare d’un court trait d’eyeliner bleu turquoise, à mi-chemin entre les sourcils et les cils.

Pour le plaisir : les folies de Vivienne

Pour conclure, voici des maquillages qui inscrivent cette discipline comme art à part entière. C’est évidemment chez Vivienne Westwood qu’on retrouve des créations plus folles les unes que les autres, à la frontière du beau et de l’étrange.

Le défilé Vivienne Westwood était le théâtre de looks rappelant des masques, comme ce look étonnant à base de bleu pétant qui crée un contraste superbe avec la peau ébène de ce mannequin.

Du côté de la marque Vivienne Westood Red Label, les maquilleurs ont concocté des looks un peu plus portables, avec un travail particulièrement intéressant du blush remonté jusqu’en haut des tempes, et, fidèle à la philosophie de la papesse du punk qui est de toujours envoyer valdinguer les conventions, l’utilisation de LA couleur habituellement interdite sur les yeux avec ce grand aplat de rouge rosé des paupières inférieures jusqu’à l’arcade sourcilière, avec un espiègle rappel sur les cils.

Et vous, vous inspirez-vous parfois de looks vus sur les défilés, en maquillage ou peut-être même en coiffure ? Pensez-vous adopter un des looks présentés dans ce billet ?

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Flashback… Eté 2009. Mon homme décroche son diplôme. Le lendemain, il a une offre de la part d’une des entreprises avec lesquelles il était en processus de recrutement pendant ses exams : il commence son premier emploi à Londres dans 4 semaines.

4 semaines c’est court, et je suis au chômage partiel depuis des mois… pas envie d’y rester, Londres se présente comme une fantastique opportunité car la fameuse crise de fin 2008 n’a pas autant touché le Royaume-Uni que la France. Alors mon premier réflexe, c’est d’appeler mon contact RH dans la dernière société pour laquelle j’ai travaillé à Paris, qui n’est autre que le groupe L’Oréal où j’ai fait un apprentissage d’un peu plus d’un an – une année dont je garde un super souvenir, et je ne dis pas ça parce que mon ancienne responsable me lit ! :) Il promet de faire passer mon CV à son homologue londonien. Je raccroche, pleine d’espoir, en me disant que si j’ai réussi à intégrer cette prestigieuse entreprise à Paris qui reste plutôt la chasse gardée d’une poignée d’écoles de commerce, alors en Angleterre, où c’est plutôt l’expérience et la motivation qui comptent, je devrais réussir à trouver quelque chose sans trop de problème. Petit détail qui me motive encore plus à réintégrer le groupe : nous trouvons notre premier appart’ londonien à Fulham, à 30 minutes à pieds du siège londonien de L’Oréal (le luxe ultime dans une ville de la surface de Londres) !

Quelques mois plus tard, et malgré diverses tentatives de faire s’entr’ouvrir les portes, rien ne se passe. C’est alors qu’un cabinet de recrutement me met au parfum : le bureau londonien de L’Oréal avait, par le passé, recruté des expats’ français à tour de bras, et avait décidé d’arrêter ça afin de se focaliser sur un recrutement British. Ce qui m’est confirmé par une connaissance anglaise, candidate à un stage en RH quelques mois plus tard, où le cas pratique qu’on lui a posé était le suivant : « Quelles initiatives mettriez-vous en place pour attirer plus de candidats britanniques masculins ( ! ) à postuler chez L’Oréal ? ». Au moins, c’était clair – j’ai donc définitivement (dans les sens français et anglais du terme – qui sont toutefois différents, je le rappelle) tiré un trait sur un potentiel retour chez mon ancien employeur.

Un peu plus tard, j’ai enfin trouvé un travail et unes des premières tâches qu’on me donne est d’analyser les raisons de l’échec de notre lancement de rouge à lèvres qui a eu lieu un peu avant mon arrivée. Une des raisons qui me saute aux yeux est la promotion de L’Oréal Paris qui a eu lieu en même temps que la nôtre, pour un gloss tout ce qu’il y avait de plus banal, mais avec comme égérie une starlette dont je n’avais jamais entendu parler auparavant : Cheryl Cole. Et forcément, vu le budget de la machine loréalienne, on a mangé du Cheryl Cole à toutes les sauces pendant des semaines : Cheryl Cole sur des stickers collés aux sols des Boots & Superdrug, Cheryl Cole sur des cubes en carton disséminés un peu partout dans les magasins, Cheryl Cole en pub télé, Cheryl Cole en pub presse, Cheryl Cole sur Facebook, Cheryl Cole sur des éditions limitée de la laque Elnette vendue à cette période (WTF?), et, the icing on the cake, L’Oréal Paris essayait même de faire croire aux consommatrices que Cheryl Cole avait « créé » la teinte Cassis de ce gloss, entraînant évidemment des ruptures de stock sur cette référence…

En France, on s’en balance un peu, mais comme je vous l’avais brièvement raconté dans un précédent billet, ici, Cheryl est la chouchoute des Britanniques. Déjà, elle est tout ce qui fait rêver l’Anglaise moyenne : épouse (enfin, ex maintenant) de footballeur, chanteuse dans un girl band et présentatrice de la version UK de l’émission X Factor. La classe, non ? En plus, elle est tellement jolie – une fois coiffée par les plus grands coiffeurs, maquillée par les plus grands maquilleurs et abondamment retouchée par la dernière version de Photoshop. Pour couronner le tout, elle sort du lot avec ses yeux marron et ses cheveux bruns, et elle fait tellement authentique avec son accent « geordie » c’est-à-dire de Newcastle (voir la vidéo ci-dessous). Britannique, riche, célèbre, jolie, tout en étant « proche des gens » : une celeb comme on les affectionne ici. Bref, on ne critique pas Cheryl – mon énervement au sujet du personnage ne fait que renforcer les clichés qu’ont mes collègues des Français: on râle tout le temps, on se plaint de tout. Tant pis.

Du coup, Cheryl Cole est un choix parfait pour une marque française qui a envie de se faire une place dans le répertoire des consommatrices britanniques. Signe qui ne trompe pas : dans les publicités signées L’Oréal Paris, la voix off oublie malencontreusement le « Paris » alors qu’il fait partie du logo. Ils ont donc bien fait d’arrêter d’embaucher des franchouillards qui n’auraient certainement pas eu cette drôle d’idée. Mais mauvaise langue mise à part, force est de constater que cette stratégie paye : L’Oréal Paris est en croissance constante au Royaume-Uni, et cette tactique d’anglicisation fonctionne super bien. La preuve apportée par une analyse faite par une de mes collègues de travail : à chaque promotion où l’égérie était Cheryl Cole, L’Oréal Paris a réalisé des performances hors du commun. Je vous avais parlé en détail de cet aspect de la stratégie de Rimmel London, marque fondée par un Français, possédée par un groupe franco-américain, mais qui affiche tellement de drapeaux britanniques sur ses produits et publicités qu’une chose équivalente en France entraînerait une demande de pénalités par SOS-Racisme. La marque américaine Revlon commence aussi à aller dans ce sens, en sponsorisant depuis deux ans l’émission Britain’s Next Top Model, ce qui lui permet d’utiliser, un mois par an, un mannequin britannique plutôt qu’américain pour ses campagnes.

Pour en revenir à L’Oréal Paris, ce qui a déclenché mon envie d’écrire ce billet, est un lancement qui marque l’apothéose de l’adaptation de la marque au marché britannique. En effet, le mois prochain sera lancée une teinte spéciale dans la gamme Color Riche, créée par Cheryl Cole (rupture de stock envisageable…), en série limitée (…rupture de stock possible…), le tout issu d’un partenariat entre les associations caritatives The Cheryl Cole Foundation et The Prince’s  Trust (…rupture de stock assurée !). Bravo L’Oréal Paris, tous les ingrédients qui déclenchent un achat automatique de la part des consommatrices britanniques sont là : égérie locale, série limitée avec un packaging un peu différent, association caritative, lien avec la royauté (The Prince’s Trust est une association du Prince Charles destinée à aider les jeunes défavorisés). Bref, L’Oréal Paris démontre une compréhension parfaite des consommatrices britanniques… parce qu’elles le valent bien !

Crédit photo : BritishBeautyBlogger

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