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Archive for the ‘Points de vente’ Category

T.K. Maxx

A l’approche des fêtes, certains d’entre vous vont peut-être se rendre à Londres pour compléter leur shopping de Noël avec quelques cadeaux originaux et bonnes affaires venus d’Outre-Manche. Parfait timing, donc, pour partager avec vous un de mes bons plans londoniens : T.K. Maxx.

Il s’agit d’une chaîne britannique de destockage de marques appartenant à un groupe américain, dont le premier magasin ouvrit ses portes à Bristol au milieu des années 1990. Depuis, T.K. Maxx a fait des petits: on retrouve cette enseigne dans la plupart des grandes villes du Royaume-Uni, mais aussi en Irlande, Pologne et Allemagne. Mais pas en France, malheureusement – comme d’habitude, j’ai envie de dire. Le slogan de T.K. Maxx est explicite: « Big Labels, Small Prices » (grandes marques, petits prix).

(suite…)

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Ragdale Hall

J’ai tenu 7 semaines dans mon job précédent. Super contente de retourner dans le soin haut de gamme après 2 ans dans le maquillage de grande distribution, j’avais débarqué dans ce nouvel emploi avec un meilleur titre et un meilleur salaire. Mais quelques petits problèmes se sont posés immédiatement, dont un de taille : je m’y ennuyais. J’ai bien essayé d’être patiente, de dialoguer… mais au bout de 6 semaines j’ai compris que ce n’était pas là que j’allais être assez « challengée » et ai posé ma démission.

Une semaine plus tard, j’étais de nouveau en recherche d’emploi.

Deux mois plus tard, j’ai intégré un grand groupe réputé (que je n’aurais jamais espéré intégrer en France) et ai fait un sacré bond en termes de challenges… bref j’adore mon nouveau job. Si vous en avez ras la casquette de la situation de l’emploi en France, figée, frileuse et déprimante, sautez donc dans le prochain Eurostar !

Bref – après on arrête là avec 3615 MyLife – je ne regrette pas du tout d’être partie de ce boulot précédent, même si j’en retiens deux choses (en plus des supers produits qui peuplent ma salle de bain J). Premièrement, j’y ai rencontré quelques personnes intelligentes et sympathiques avec lesquelles je suis restée en contact. Deuxièmement, j’ai effectué, pendant mon cours passage chez cette marque, une visite dans un lieu qui était resté imprimé sur la rétine depuis : Ragdale Hall.

Ragdale Hall est un spa situé dans le Leicestershire, au centre de l’Angleterre. Il est régulièrement cité dans la presse comme le meilleur spa du pays, rien que ça! De Londres, s’y rendre est un jeu d’enfant : 1h25 de train au départ de la gare de Saint-Pancras (celle d’où partent et arrivent les Eurostar et Thalys), direction Loughborough ; à la gare, montez dans un des taxis qui attendent à la sortie, puis laissez-vous bercer par la douceur du paysage ou amuser par l’accent pittoresque du chauffeur. 15 minutes plus tard, vous voilà devant une imposante bâtisse en briques rouges, quelque part entre le château de Poudlard et relais de chasse royal. Notre chauffeur nous propose de venir nous reprendre ce soir à temps pour le train du retour, puis il est temps de pénétrer dans ce lieu qui m’obsédait depuis quelques mois.

A la reception, des employés sont occupés à monter les bagages des chanceux qui passent au moins une nuit sur place, pendant qu’une autre nous accueille en nous appelant par nos noms avant même qu’on ne se présente : de notre heure d’arrivée, elle a déduit qui nous étions. L’employée enregistre notre arrivée en quelques secondes, puis nous emmène au Verandah Bar où elle nous commande la boisson de notre choix. Elle passe le relais à une seconde employée, très souriante (un peu trop, j’avais l’impression d’avoir basculé de l’autre côté de l’Atlantique), qui nous explique en détail le fonctionnement du spa, et nous donne notre emploi du temps. Nous avons une journée avec repas et un soin de 50 minutes chacun – en l’occurrence, je vais bénéficier de deux soins car mon homme a astucieusement renoncé au sien pour me le donner (il n’a jamais fait de soin mais suppose qu’il détesterait… allez comprendre !). J’ai accepté de bonne grâce puisqu’il s’agissait de mon cadeau d’anniversaire :-)

L’employée nous remet les clés de nos casiers, puis nous apporte les peignoirs que nous souhaitons louer car nous n’en possédions pas. Si vous avez un peignoir et des mules/tongs, apportez-les, ça vous évitera d’avoir à en payer la location! Des serviettes en revanche sont à disposition un peu partout, et il y en a à foison (pas hyper écolo…). Les vestiaires sont donc notre première étape. Il y en a plusieurs, et il vous faut aller à celui indiqué par la couleure de votre bracelet. Je chercher donc les « Blue Changing Rooms » dont la porte, mais aussi la décoration intérieure, sont effectivement dans les tons bleus.

Nous passons d’abord un petit moment à nous balader dans le spa afin de nous familiariser avec les lieux. Une chose qui m’avait marquée lors de ma visite à but professionnel, est que celle-ci nous avait pris un sacré bout de temps et que nous avions beaucoup marché. Car le lieu est immense, et recèle des merveilles tant à l’intérieur qu’à l’extérieur – le domaine fait 44 km2!

J’abandonne rapidement mon homme pour me rendre à l’espace fitness. Il est composé de trois parties principales: 2 studios (consacrés aux cours collectifs, et une salle de gym classique (avec appareils etc). Dans l’espace « hydro » il y a également une piscine dédiée à différents cours d’aqua-gym, et des cours de tennis à l’extérieur. Pour les amateurs d’activités en extérieur justement, Ragdale Hall propose aussi des marches etc. Les cours en studios sont incroyablement variés: du yoga au hula hoop, en passant par la méditation, la zumba, la danse rock’n’roll ou le taï-chi… Pour ma part, j’ai jeté mon dévolu sur le cours de Fitness Yoga. Pendant 50 minutes, une prof jeune et pêchue commence par nous montrer 5 postures de yoga basiques. Nous les exécutons plusieurs fois, sans musique, et lentement, afin d’atteindre une posture correcte avec son aide. Puis la musique commence et nous devons enchaîner les positions selon une sorte de chorégraphie, de plus en plus vite. J’en suis ressortie fatiguée juste ce qu’il fallait, et l’heure de fin coïncidant avec l’heure de faim, ça tombait bien: l’heure de notre réservation pour le déjeuner était arrivée.

Pour le déjeuner, servi dans une superbe salle à manger à la déco très British et délicieusement surannée, une table réservée à notre nom nous attendait, et, là encore, le personnel était aux petits soins. Au menu, deux entrées au choix, servies à table. Puis un buffet à volonté, où se cotoient un délicieux bar à salade, ainsi que quelques plats chauds à base de viande ou végétariens. Lors de ma visite il y a quelques mois, la responsable des soins nous avait expliqué qu’au départ, la nourriture proposée était plutôt axée santé; mais au fil du temps, Ragdale Hall a remarqué que, si une partie de sa clientèle était là dans un esprit « détox/santé », une autre était plutôt portée sur le côté bon vivant et hédoniste du séjour. Donc, ce n’est pas dans ce spa que vous ferez une super détox alimentaire – puis n’oubliez pas qu’on est en Angleterre, hein… En dessert, buffet yaourts, fruits secs et fruits frais, ou bien un dessert du jour servi à table (en l’occurence un cheesecake qui avait l’air délicieux, mais que j’ai choisi d’ignorer courageusement).

Après un déjeuner aussi copieux, pas trop envie de tout de suite plonger dans l’eau. Alors nous nous prélassons un peu dans l’un des nombreux fauteuils et canapés d’une des multiples salles de repos. La décoration, toujours très « English countryside », a des tons qui varient selon les pièces. Les motifs des tissus sont hétéroclites, mais, choisis avec un goût sûr, ils se marient étonnamment bien entre eux. J’aime particulièrement les tons vert amande du Glass Greenhouse, ainsi nommé en raison des grandes baies vitrées qui permettent aux derniers rayons de soleil estivaux de nous réchauffer.

Il est maintenant temps pour moi d’abandonner mon chéri afin d’aller faire mes soins. En m’attendant, il va non seulement profiter des piscines dont je vais vous parler dans un instant, mais aussi de la Mind Gym, l’endroit idéal pour « park your man » comme nous l’avait indiqué notre hôtesse il y a quelques mois! Dans cette pièce à la décoration jeune et moderne, sont réunis jeux informatiques, de logique, d’adresse et de mots, ainsi que des livres. J’étais sûre que ça allait lui plaire ;-)

De mon côté, je me rends un peu à l’avance au Beauty Atrium, l’espace d’attente précédent l’accès aux soins. L’ambiance est très décontractée: profusion de plantes vertes, fauteuils en rotin garnis d’épais coussins, magazines et une belle lumière naturelle. Vous pouvez demander à discuter avec une esthéticienne afin de bénéficier d’une consultation avant de commencer vos soins, en cas de demande spécifique. Pour ma part, j’ai des soins assez simples au programme (un massage du corps et un soin visage basique), donc j’attends sagement qu’on m’appelle. Une esthéticienne souriante, répondant au prénom exotique de Mikken, vient me chercher et s’enquiert de la prononciation exacte de mon nom tout en me dirigeant vers la cabine de soin.

Le massage de Mikken atteint un bon équilibre entre un « deep tissue massage » (de type sportif, donc plus douloureux que relaxant) et des papouilles d’esthéticiennes françaises (rien contre elles, bien au contraire! mais il faut savoir que la législation au sujet des « massages » en France est telle que cette profession est sensée se cantonner à des « modelages », qui, le plus souvent, se résument à des caresses apppuyées). Mon esthéticienne me demande, à chaque changemente de position ou autres, si je me sens à l’aise, si je n’ai pas trop froid, etc. Très prévenante, très Ragdale Hall. La salle, quant à elle, est clairement plus spacieuse que ce à quoi on a l’habitude dans la plupart des instituts de beauté. Il y a une grande baie vitrée, cachée par un store vénitien évidemment fermé. A la fin de mon massage, je ne peux m’empêcher de l’ouvrir pour apercevoir la placide campagne anglaise avant de retourner au Beauty Atrium.

J’ai un peu de temps avant mon second soin, mais pas assez pour commencer une autre activité. Alors je fais un tour rapide dans une des boutiques du spa, celle de produits de beauté, évidemment! Je ne suis pas fan de la déco, un peu veillotte, mais trouve la sélection assez sympa. Il y a évidemment les marques utilisées lors des soins: Clarins, Elemis et Decléor qui sont les marques star; mais également Leighton Denny, marque utilisée pour les manucures et pédicures; mais aussi quelques petites marques de niche / semi-naturelles et des accessoires. Le spa est équipé de deux autres magasins: une « Boutique » axée sur les vêtements et accessoires, et un « Gift Shop » qui, comme son nom l’indique, propose divers articles à offrir du type déco etc. A mon avis, pas la peine de s’y attarder, mais ça peut occuper entre deux soins si on n’a pas le temps d’aller faire autre chose.

Pour mon soin du visage, une autre esthéticienne vient me chercher au Beauty Atrium. Lors de la réservation de mon soin, j’ai demandé que la marque utilisée soit Elemis, car je n’ai jamais testé cette marque britannique réputée, n°1 de l’esthétique au Royaume-Uni mais inconnue par chez nous. Une fois installée, l’esthéticienne me pose des questions sur mon type de peau, ma routine beauté etc. A ses réactions, je sens qu’elle n’a pas l’habitude de recevoir des clientes aussi pointues que moi – j’ai l’impression que les gens qui se rendent à Ragdale Hall sont plutôt dans une approche détente, moins « technique » que dans les instituts de beauté.

Le soin dont je bénéficie cette fois est plutôt simple: nettoyage, gommage, masque, massage du visage, des épaules et des mains/avant-bras, puis application d’un trio sérum / contour des yeux / hydratant. Avant le début du soin, j’ai demandé à l’esthéticienne de me parler des produits qu’elle utilisait, et, quand elle a commencé le gommage, je lui ai précisé qu’il fallait qu’elle insiste particulièrement sur mon nez et mon menton. Je pense qu’il est bon de rappeler qu’une esthéticienne peut certes observer votre peau elle-même, mais qu’il ne faut pas hésiter à la guider afin d’avoir ce que vous, la cliente, voulez (plutôt que d’en ressortir mécontente car elle n’a pas réussi à « deviner » ce que vous vouliez). Une bonne esthéticienne fera toujours de son mieux pour légèrement customiser votre soin, afin qu’il réponde à vos attentes. La mienne s’est parfaitement exécutée et je suis ressortie avec une peau éclatante, rebondie et ultra-douce. J’ai particulièrement aimé les fragrances de certains produits Elemis, comme celle du Balancing Lime Blossom Cleanser, à la fois fraîche et raffinée. A la fin du soin, l’esthéticienne a soigneusement noté les produits utilisés mais je lui ai rapidement fait comprendre que ça irait pour aujourd’hui dans la mesure où chez moi c’est Sephora (enfin, pour elle j’ai dit « le rayon skincare de Boots » histoire qu’elle comprenne). Elle a donc arrêté son discours commercial aussitôt et m’a raccompagnée à l’Atrium.

Enfin est venu le temps de profiter de ce qui m’avait impressionnée le plus lors de ma visite: la partie Thermal Spa, composée de 12 sections! Les voici en détail:

  • Deux piscines couvertes (25m et 12m) dédiées à la nage, avec une petite partie équipée de jets massants (épaules, pieds et lombaires), d’un jacuzzi, d’une cascade, et d’un sauna mixte attenant.
  • Une piscine « sportive » dont je vous ai parlé plus haut, dédiée à l’aquagym, et équipée de « machines » de sport aquatiques… je ne savais même pas que ça existait!
  • Un large espace détente, occupé par des fauteuils en rotin de formes variées, de confortables transats, de grandes plantes vertes et de fontaines à eau.
  • La Candle Pool: une piscine façon caverne, éclairée par des bougies, et décorée d’un ciel « étoilé »; le silence absolu y est de rigueur.
  • La piscine à remous (eau chaude): on passe à volonté de l’intérieur à l’extérieur et vice-versa, afin de profiter de multiples buses de massage et des cascades de puissances variées. J’adore ce genre de piscines, en été comme en hiver.
  • La Thought Zone: une pièce décorée de mosaïque, où passent de la musique relaxante et des images de nature; j’ai apprécié repasser par cette pièce régulièrement entre deux lieux humides/chauds afin de me détendre.
  • La Colourflow Cave: une sorte de hammam parfumé au jasmin et à la camomille, au milieu duquel jaillit une fontaine colorée.
  • Le Volcanic Salt Bath: en basalte et ardoise, cette pièce est aussi dans l’esprit hammam, mais avec un air salé et parfumé à l’eucalyptus.
  • La Scented Room: rien de spécial en termes d’humidité ou de chaleur, simplement une pièce aux matières naturelles et aux couleurs chaleureuses, où sont diffusées des senteurs de plantes et de fleurs.
  • Le Rose Sauna: un sauna à la scandinave, sauf que même les claustrophobes vont pouvoir apprécier car un des murs a été remplacé par une baie vitrée donnant sur la piscine extérieure.
  • L’Experience Shower: une douche avec deux options: une brume fraîche, ou une pluie tropicale; je n’ai essayé que la seconde, qui était accompagnée d’une senteur façon fruits exotiques.
  • La Cave Shower: une douche comme nichée dans une grotte, où l’eau coule de manière irrégulière comme si vous vous retrouviez sous un orage – bruits de tonnerre et illuminations comprises.

Bref, il y a largement de quoi faire si vous voulez tout tester sans vous presser. A la fin, nous avons passé un peu de temps à l’extérieur afin de profiter des derniers rayons de soleil de la journée. Ragdale Hall dispose de nombreux espaces extérieurs, équipés de chaises, tables, transats etc – le tout très bien entretenu, savoir-faire du jardinage à l’anglaise oblige.

L’heure de notre départ approche. Pendant que mon chéri s’occupe du check-out, je m’installe dans le Gloss Lounge, une des confortables salles attenantes à la réception. Là encore, une déco très British, très soignée, et de beaux livres pour patienter. Il y a également une superbe cheminée – j’aimerais bien revenir cet hiver rien que pour la voir allumée ;-)

Et vu le beau temps qui n’en finit plus, nous décidons d’aller attendre notre taxi à l’extérieur du bâtiment, afin de profiter du jardin, très beau également de ce côté: pelouse soigneusement entretenue, petit étang, transats et même balançoires… Nous avons profité de Ragdale Hall jusqu’à la dernière minute!

Le site de Ragdale Hall est une mine d’information, tout y est – des formules séjour, en passant par les forfaits à la journée  (de £69 à £185) ou encore la liste détaillée des soins.

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MW Nails

Cet été aura certainement été le plus frénétique que j’ai jamais connu! Nouveau job plutôt prenant, enterrements de vie de jeune fille, mariages, nombreux amis venus nous voir à Londres, week-ends en France par-ci par-là, et, le week-end dernier, pour la deuxième année d’affilée, je me suis rendue au festival de Reading. Trois jours hyper intenses, où, armée de mes Wellies (le surnom affecteux des Wellington boots, ou bottes en caoutchouc), de mon rouge à lèvres longue tenue et de mon précieux fichier Excel listant les horaires des groupes se produisant sur les 6 scènes, j’ai couru de concert en concert, tantôt sous le vent, la pluie ou le soleil, affrontant les heures debout, la déshydratation (impossible de s’échapper pour aller aux WC pendant des heures si vous voulez être bien placé pour les plus grands groupes), compressée entre barrières métalliques et foule en délire.

Alors quand mon amie Marine G, présente cette année encore à nos côtés, m’a parlé de son intérêt grandissant pour tout ce qui touche aux ongles, j’ai eu une idée lumineuse pour nous remettre de toutes ces émotions en ce jour férié outre-Manche: une visite au bar à ongles MW Nails!

Si vous me suivez sur Facebook, vous avez peut-être aperçu le lien vers le site Internet de ce salon, que j’ai connu grâce à une consoeur bloggueuse basée à Londres, It’s All Beauty to Me. Après avoir vu les images, j’ai été obsédée par ce salon et ai voulu absolument m’y rendre.

D’autant qu’en termes de localisation, MW Nails est bien placé en ce qui me concerne. Si un de leurs salons se situe à Holborn, l’autre est niché à l’entrée de Spitalfields Market près de Shoreditch, soit 30 minutes à pieds de chez moi (à Londres, dont la surface est 15 fois plus grande que Paris, c’est un vrai luxe). Alors ce matin, après un sommeil réparateur tant pour le corps que pour les oreilles, j’ai emmené Marine, qui n’avait jamais été dans un nail bar auparavant, à ce salon d’un genre particulier, dont le thème est le voyage, en avion. Et en première classe, s’il vous plaît.

Un des fondateurs de MW Nails, designer de son état, a récupéré l’équipement de première classe d’un Boeing Air France pour meubler le salon de Spitalfields Market (celui de Holborn réutilise apparemment celui d’un 737 d’American Airlines). Le résultat est une décoration vraiment unique, façon années 70, où chaque détail est fait pour vous transporter dans les airs! D’abord, choisissez une des prestations depuis le panneau d’affichage façon terminal d’aéroport. Le menu est très complet, de la manucure ultra-rapide Shanghai Shape (limage et pose de vernis, £12) à celle à la paraffine (Nassau Non-Stop, £39) en passant par la pose de vernis-gel longue durée (Two Weeks in Tahiti, £39) ou de Minx (Monte Carlo Minx, £34). MW Nails offre également des pédicures (£16à £59), des prestations pour hommes (£12 à £39), ainsi que des forfaits. Cerise sur le gâteau, le salon propose une carte fidélité astucieusement nommée Frequent Flyer: au bout de 9 visites, on vous offre une prestation Shanghai Shape.

Deuxième étape, le choix – cornélien – du vernis. MW Nails travaille avec Essie et O.P.I. La photo ci-dessous montre à peu près la moitié de la sélection de MW Nails; à droite du meuble sont rangées les teintes les plus audacieuses ainsi que les vernis pailletés/craquelés.

Le choix est trop difficile? Vous pouvez vous installer dans ces confortables sièges de première classe afin de sélectionner votre couleur favorite en toute tranquillité.

Au rez-de-chaussée, où ont été prises les trois photos ci-dessus, sont effectuées les manucures. Comme j’ai opté pour une pédicure, les deux manucuristes nous ont emmenées au sous-sol, équipé de sièges à pédicure et de stations à manucure supplémentaires afin que Marine et moi restions ensemble pour papoter. Cette partie du salon est elle aussi meublée avec des pièces d’avion. J’adore les détails comme les porte-bagages d’origine au-dessus de nos têtes, ainsi que les hublots transformés en mini-vitrines à produits. Bien entendu, les manucuristes sont habillées en… hôtesses de l’air, petit chapeau rétro compris!

De l’autre côté de la petite pièce, sont alignés trois gros sièges à pédicures, très confortables avec leurs appuie-têtes, accoudoirs et petits coussins. Pendant que Marine, ci-dessus, se faisait faire une manucure Perfect Panama (limage, polissage, travail des cuticules, massage, hydratation, serviettes chaudes et pose de vernis pour £29), j’ai pour ma part décidé de chouchouter mes pieds meurtris par les mouvements de foule et les longues heures passées debout avec une pédicure Tokyo Toes (£29 aussi). La prestation fut similaire à celle de Marine, sauf que j’ai bénéficié en plus d’un bain de pieds bouillonnant, d’un gommage et d’un rapide ponçage afin d’éliminer les cellules mortes.

Comme vous le savez si vous avez lu mon article sur les nail bars pas chers, je me rends généralement dans des salons plus modestes, où la prestation, très bon marché, est généralement expédiée. Là, forcément, le prix étant sensiblement plus élevé, le personnel est aux petits soins avec ses clients. Ma nail artist m’a par exemple proposé de vernis un seul ongle d’abord, de regarder ensemble ce que ça donnait une fois appliqué, pour que je puisse changer si le rendu couleur ne me plaisait pas. C’est un petit détail, mais qui, à mon sens, montre à quel point ce salon veut que vous soyez 100% satisfaite. Elle a aussi refait le base coat d’un de mes ongles, car elle considérait que le résultat n’était pas parfaitement lisse. Puis elle a poursuivi l’application du vernis coloré d’une gestuelle précise et méticuleuse, en prenant son temps afin d’avoir un fini parfait. Elle a terminé par une couche de Seche Vite (dont je n’ai pu m’empêcher de lui corriger la prononciation ainsi que de lui en apprendre la signification… je suis un peu une language freak, j’avoue!).

Marine et moi sommes ensuite retournées au rez-de-chaussée, dans les jolis sièges face à la vitrine, où on nous a posé des gouttes de Drip Dry.

Après quelques minutes, un coup de spray Rapidry et hop, terminé! Voici le résultat de ma pédicure en image. Pour plus de photos, rendez-vous dans la section Photos de ma page Facebook!

Si je ne pense pas remplacer mon petit nail bar pas cher par MW Nails, je compte clairement retourner dans ce salon pour me faire plaisir de temps en temps, surtout entre copines! La gentillesse et le professionalisme du personnel, la variété des prestations et, bien sûr, le concept unique décliné dans les moindres détails fait de MW Nails un lieu où je me verrais bien revenir pour un enterrement de vie de jeune fille, ou pour sortir avec des amies venues de France et devant se contenter de nail bars banals mais hors de prix. J’ai d’ailleurs affirmé à ma nail artist que ce concept ferait fureur à Paris… qu’en pensez-vous? vous rendriez-vous dans un tel lieu s’il ouvrait dans votre ville? En attendant, voici les coordonnées des deux salons MW Nails, à noter précieusement en prévision de vote prochaine escapade londonienne:

  • MWnails Spitalfields | Old Spitalfields Market | 111B Commercial Street | London E1 6BG
  • MWnails Holborn  | 3 Chichester Rents | Chancery Lane  | London WC2A 1EG

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Ce début de semaine fut difficile, car le week-end fut riche en activités. J’étais en Normandie pendant trois jours pour célébrer le mariage d’une amie proche rencontrée à Londres et ai profité de l’occasion pour découvrir cette jolie région. C’était un des plus beaux mariages auxquels j’ai pu assister jusqu’à présent : tout était parfait, du lieu (un château !) au dîner (mandieu ces fromages normands !) en passant par la musique (un groupe pop-rock, pas un DJ gnan-gnan !) et, vous devinez bien que j’ai prêté une attention particulière à ce point – la mise en beauté de la mariée (parfaite !).

Deux semaines avant nous avons fait la fête à Londres à l’occasion de son Hen Do, ou EVJF comme on dit outre-Manche. Une des activités au programme m’a mise en joie dès son annonce : session nail bar !

Nous nous sommes rendues à un nail bar nommé Coco Nail Bar, situé sur Portobello Road, en plein cœur du mythique quartier de Notting Hill. J’avais beaucoup entendu parler de ce salon, et l’avais vu mentionné dans la presse – alors évidemment, j’avais vraiment hâte d’y être… et de vous en faire un compte-rendu.

Coco Nail Bar est un salon de manucure assez haut de gamme, ce qui coule de source dans un des quartiers les plus huppés de la capitale. La déco est soignée, plutôt dans le genre design et épurée, avec une baie vitrée à l’arrière qui apporte de la lumière naturelle aussi de ce côté de la pièce toute en longueur.

Mais une des particularités de Coco Nail Bar c’est qu’en plus des services de manucure et de pédicure on vous y sert… des cocktails ! Voilà qui était parfaitement adapté à un EVJF, je tire mon chapeau aux organisatrices ! Alcoolisés ou pas, ils sont tous sur la carte qu’on vous propose à votre installation à la table de manucure. Choisissez votre préféré, et votre nail artiste passe la commande pour vous. Le service est rapide, et vous pouvez alors savourer quelques gorgées de votre cocktail entre les différentes étapes de votre manucure comme l’assoiffée que je suis… A moins que vous ne préfériez le savourer en papotant avec vos copines autour de la conviviale table à séchage:

Côté produits, Coco Nail Bar travaille avec OPI et Essie (plus Sèche Vite pour le top coat), que des valeurs sûres – j’adore la façon dont ils sont disposés, cela permet de bien voir les couleurs.

Les autre vernis que vous voyez au niveau du comptoir derrière mon amie sont là uniquement pour la déco (ce sont des flacons sans marque), une idée vraiment sympa : ça colle parfaitement au but du lieu (on ne peut pas faire mieux en la matière !) et ajoute une touche fun et classe à la fois.

Côté services, Coco Nail Bar propose une carte classique de pédicures et manucures, agrémentée d’un service Minx, d’une manucure pour hommes, de fish pedicure et d’épilation au fil. Pour le cadre, je trouve les prix raisonnables : une manucure classique (40 mn) coûte £20 par exemple.

Côté résultats enfin, j’ai été contente du niveau de service et de qualité. Ma manucuriste était sympathique et parlait bien Anglais, ce qui me changeait de mon petit salon de quartier (où les prix sont divisés par deux naturellement). Ma manucure, réalisée avec Fishnet Stockings d’Essie (un beau rouge sang – désolée, je n’ai pas pris de photo du résultat final !) est restée impeccable pendant 5 jours, et je l’ai gardée jusqu’au 8ème jour car elle était encore dans un état tout à fait acceptable.

Vous l’aurez compris, les principaux avantages de ce lieu sont son adresse et ses prix relativement raisonnables, ainsi que ce service assez unique de bar à cocktails. Cela en fait un lieu très versatile : je m’y vois tout à fait revenir un vendredi soir avec une copine histoire de souffler après une semaine de travail qui s’achève, le samedi en fin d’après-midi pour prendre l’apéro tout en me faisant faire une manucure avant de sortir ou encore pour une pédicure après une journée passée à parcourir le marché et les magasins de Notting Hill.

Coco Nail Bar se situe au 267, Portobello road (W11 1LR) et est ouvert tous les jours. Le détail des horaires et des services proposés est sur leur site officiel.

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Le mois dernier, je reçois un commentaire à approuver: Sylvie m’apprend qu’elle est une de mes fidèles lectrices et que, travaillant au siège de Floris à Londres, elle serait ravie de me faire découvrir la boutique. J’accepte bien sûr son invitation avec joie et me retrouve, fin mai, sur Jermyn Street.

Cette rue, née à la fin du 17ème siècle et parallèle à Piccadilly, est célèbre auprès des gentlemen londoniens, car elle regorge de boutiques de chemises de qualité comme Hackett, T.M. Lewin, Thomas Pink ou encore Charles Tyrwhitt. C’est là aussi qu’on trouve d’autres boutiques réputées comme le barbier Geo F. Trumper ou Paxton & Whitfield, le plus ancien fromager de la ville ! Aujourd’hui encore, il flotte comme un parfum d’élégance so British et de nostalgie lorsqu’on se balade sur cette rue. J’aime particulièrement le fait qu’il y ait peu de circulation (elle est à sens unique), et que, malgré sa situation on ne peut plus centrale, y règne un certain calme, loin de l’agitation de Regent street et Oxford street  – comme si le temps passait plus lentement sur cette jolie rue.

C’est ce cadre qu’a choisi Juan Famenias Floris, fondateur de la marque de parfums Floris, pour installer sa boutique, son siège et, jadis, son usine (cette dernière a été déplacée au sud de l’Angleterre) – au numéro 89. Et c’est au 89, Jermyn street que j’ai retrouvé Sylvie et sa collègue Polly, afin de découvrir ce lieu empreint d’histoire et de senteurs.

Première partie de la visite, la boutique. A gauche, les conseillères, et à droite et au centre, les parfums. Le ton est donné par les magnifiques vitrines en acajou espagnol ; Sylvie et Polly m’expliquent que ces meubles ont été achetés à l’occasion de la Grande Exposition Mondiale à Hyde Park en… 1851. J’émets un « wow », qui, bien que je n’aime pas les répétitions, va m’être récurrent malgré moi tout au long de la visite.

A droite donc, on trouve la collection permanente de parfums Floris. A l’entrée, les femmes d’abord avec les 7 eaux de toilettes estampillés Floris for Women dans leurs boîtes dorées. J’en profite pour rafraîchir ma mémoire en re-sentant chacune d’entre elles pendant que l’équipe Floris me les « raconte » – les voici :

  • Night Scented Jasmine (floral) : C’est LE parfum à mettre entre les mains des amoureuses de jasmin ; il assume son côté sensuel et entêtant grâce à l’association aux fleurs de gardénia, néroli et ylang ylang. C’est mon coup de cœur dans la gamme !
  • White Rose (floral) : Un parfum de rose ultra-romantique, pas gnan-gnan pour deux sous avec sa base d’iris, ambre et musc et sa féminité exacerbé à l’aide d’aldéhydes et de notes poudrées (iris, violette).
  • Edwardian Bouquet (floral boisé) : Un floral classique et un brin désuet, avec un accord jasmin / rose / ylang ylang en cœur et un fond boisé qui contribue à lui donner ce côté un peu nostalgique (ambre, musc, mousse de chêne, patchouli et bois de santal).
  • Fleur (floral) : L’eau de toilette à offrir aux jeunes filles en fleur (facile !). Elle est printanière et légère, avec son ouverture hespéridée et sa note pêche régressive.
  • Lily of the Valley (floral) : Pour toutes les fans de muguet, histoire d’alterner avec le sempiternel Diorissimo. Ici, c’est le côté poudré plutôt que vert du muguet qui est exacerbé. Elegamment vintage.
  • Seringa (floral vert) : La star, comme son nom l’indique, est le seringa, une fleur dont la senteur s’apparente à celle de la fleur d’oranger. Un floral frais, « propre » et légèrement acidulé, parfait pour l’été.

Avant de passer aux masculins, je re-sens Cefiro (floral hespéridé): ce parfum mixte (dont le nom signifie « zéphyr » en Espagnol, est celui à porter par les fans de senteurs fraîches et propres, citronnées et dynamisantes (il me fait un peu penser à Citron Citron de Miller Harris d’ailleurs).

On avance un peu afin d’aller à la rencontre de la gamme Floris for Men, quatre eaux de toilette masculines dans leurs emballages bleu clair, qui font partie des meilleures ventes de la marque :

  • N°89 (boisé hespéridé) : Si vous avez suivi, vous vous souvenez qu’il s’agit du numéro de Jermyn Street où Floris a établi sa boutique. Ce parfum est très classique : une lavande très élégante avec une tête d’agrumes et un fond de bois et muscs, décrite comme « a quintessentially English gentleman’s fragrance ». Ian Fleming, auteur des livres de la série James Bond, était friand de ce parfum, et mentionne la marque Floris dans « Dr. No » – toute une légende!
  • JF (floral hespéridé) : C’est mon préféré dans la gamme « Floris for Men ». J’adore les accords frais et acidulés construits à base d’agrumes, de cyprès, de petitgrain et de baie de genièvre, qui donnent à ce parfum un côté moderne, dynamique et « propre ». Le tout est souligné par des notes chaleureuses d’ambre, de cèdre et de musc qui lui donnent de la profondeur. Sans risque certes, mais réussi.
  • Santal (oriental boisé) : Plutôt un parfum d’hiver avec ses notes de bois de santal, de vétiver et d’épices. Je le qualifierais de sérieux et chaleureux.
  • Elite (boisé vert) : Une belle fougère, très classique, à base de lavande, pin et laurier.

Toutes les lignes ci-dessous sont déclinées en produits de toilette, mais pas forcément les mêmes pour tous. Selon les lignes, on retrouve des huiles de bain, des savons, des talcs etc.

La gamme Classic Collection située à l’arrière de la boutique quant à elle, regroupe 4 fragrances créées avant 1900. La marque n’indique pas de sexe sur les flacons, laissant hommes et femmes libres de choisir leur classique, comme autrefois. On y trouve : Limes (hespéridé) créé à la fin du 18ème siècle par Juan Famenias Floris himself pour combattre la chaleur et les odeurs d’un été particulièrement chaud à Londres ; Bouquet de la Reine (floral fruité) a été introduit en 1860 pour célébrer le jubilée d’or de la reine Victoria ; Special N°127 (floral hespéridé) qui a initialement été créé en 1890 pour le Grand Duc de Russie et porté par la suite par Eva Peron et Churchill ; Stephanotis (floral vert) créé en 1796 à base de stephanotis, une petite fleur blanche symbolisant le bonheur dans le mariage ; la ligne est complétée par quelques produits d’hygiène dont un plutôt original : un bain de bouche à la rose que la marque qualifie d’ « inhabituel »… je les crois !

Au milieu de la boutique trône la ligne Private Collection. L’équipe Floris m’a expliqué qu’il s’agit de créations nouvelles, où Shelagh, le Nez de la Maison, s’inspire de l’héritage de la marque tout en insufflant un vent de créativité et de modernité. On y trouve uniquement des Eaux de Parfums, toutes en 100 ml :

  • Royal Arms Diamond Edition (floral) : Ce parfum a été lancé tout récemment, à l’occasion du Jubilée de Diamant d’Elizabeth II – merci pour les 2 jours fériés d’affilée Queenie ;-) Il s’inspire de la fragrance créée par la marque à l’occasion de la naissance de la Reine actuelle. Il s’agit d’un de mes préférés chez Floris : j’adore sa note de violette, à la fois gourmande et nostalgique, dont le côté poudré est accentué par l’iris et le musc. Si cela vous dit (et que vous avez £15000 à dépenser), sachez que Floris a décliné cette création en Parfum, et l’a conditionnée dans 6 flacons de cristal datant du début du siècle dernier. Aucune étiquette ni gravure sur ces bouteilles, juste une chaîne en or 18 carats ornée d’un pendentif en diamant. Un exemplaire a été offert à la Reine, et 2 sont exposés en magasin (boutique Floris et John Lewis Oxford Street). Comme vous pouvez l’imaginer, en plus de ce lancement extraordinaire, Floris a également redécoré sa boutique aux couleurs patriotiques comme vous pouvez le voir !
  • Victorious (oriental hespéridé) : Cette création est nouvelle aussi, et, bien que le discours de la marque ne le mentionne pas explicitement (droits oblige), a été conçue pour célébrer les Jeux Olympiques 2012. Le parti pris est risqué : Shelagh a associé 5 accords, représentatifs de 5 familles olfactives différentes (si vous n’avez pas encore compris qu’il s’agit effectivement des JO, je ne peux rien pour vous) – marin, hespéridé (mandarine & bergamote), floral (neroli, jasmin et petitgrain), boisé (santal et vétiver) et oriental (vanille et épices). Je trouve ce parfum extrêmement intéressant : on sent effectivement ces 5 facettes, et au débouché du flacon ça fait un peu désordre ; au fur et à mesure que les notes hespéridées s’évaporent, je sens surtout le mélange marin + oriental que je ne trouve pas très heureux. En conclusion je dirais qu’il s’agit d’un parfum intéressant et original, mais que je n’ai pas envie de porter. A faire essayer à celles et ceux qui ont des goûts vraiment éclectiques !
  • Sirena (floral marin) : Voilà un parfum qui me réconcilie avec les notes marines, généralement pas ma tasse de thé – j’ai beaucoup de mal avec une des matières premières les plus utilisées pour reproduire ce genre de notes, la calone : je déteste le côté « plastique neuf » qu’elle a parfois. Mais dans cette évocation de Minorque, terre natale de Juan Famenias Floris et alors possession britannique, la marque a réussi à me faire changer d’avis grâce à une pyramide olfactive vraiment originale : bergamote, jasmin, note marine et poivre rose en tête ; laurier, pivoine, rose et fruits rouges en cœur ; musc et santal en fond. Quand je ferme les yeux et respire ce parfum, il m’évoque la mer et la chaleur – tout ce qui devait manquer à ce pauvre Juan lorsqu’il a quitté son lieu de naissance ensoleillé pour la grisaille de Londres… du moins c’est ce que j’imagine, bien que Marseille ne soit pas Minorque ;-)
  • Madonna of the Almonds (floral fruité) : Ce parfum a été créé avec la romancière à succès Marina Fiorato (britannique d’origine italienne) à l’occasion de la sortie de son roman du même nom. Initialement conçu sur mesure avec et pour la romancière, ce parfum a ensuite été commercialisé dans la Private Collection. J’aime beaucoup l’association de douceur (abricot, jasmin, vanille, musc) et d’amertume (agrumes, amande amère, épices) qui évoque à merveille l’odeur et la saveur de l’amaretto. Un parfum très inhabituel pour Floris, pour un renouvellement bienvenu !
  • Mahon Leather (boisé) : Encore une création inspirée de Minorque (Mahon en est la capitale), mais évoquant cette fois le cuir et les épices avec une note fumée de vétiver.

J’ai moins accroché à Amaryllis (oriental), Wedding Bouquet (floral créé à l’occasion du mariage de Will & Kate) et Spencer Hart Palm Springs (oriental hespéridé lancé dans le cadre d’un partenariat avec le tailleur londonien Spencer Hart).

A l’arrière, Floris propose une jolie gamme de senteurs pour la maison Floris for Home, sous formes de bougies et sprays d’ambiance. La marque m’a offert la toute nouvelle bougie Tea Rose – j’adore la senteur on ne peut plus British (rose thé, pivoine, jacinthe) et la qualité: haute concentration d’huiles parfumées (tant et si bien qu’elle sent même éteinte), cire versée à la main, couvercle doré frappé du logo de la marque…

Une fois les parfums passés en revue, nous avons franchi la porte d’un lieu exceptionnel : le musée des parfums Floris. Il s’agit d’une grande pièce, coupée des bruits de la boutique, où chaque mur est recouvert de vitrines abritant une multitude d’objet qui racontent de la Maison.

Anciens flacons de parfums, savons, bougies, accessoires de toilette sont ainsi exposés sur les étagères. Il est passionnant d’observer l’évolution des formes des flacons de parfums, des typographies et des logos, mais aussi des produits. Ainsi, Polly m’explique que certains parfums anciens ont dû être déréférencés : la réglementation sur les matières premières parfumées se durcissant chaque année, une reformulation fidèle à l’original est parfois impossible, et Floris préfère retirer le parfum de son catalogue plutôt que d’en proposer une vague copie.

Je découvre avec ravissement des objets d’autrefois comme ces change pads (si vous connaissez la traduction française, merci de me l’indiquer en commentaire !) en acajou et velours datant du 19ème siècle : ils étaient utilisés pour présenter la monnaie rendue… et sont toujours utilisés dans la boutique Floris aujourd’hui !

Sur une des tables trônent des anciens livres de commande, aux noms d’anonymes mais aussi de clients un peu plus célèbres. Peut-être certains noms figurant sur la page ci-dessous vous disent quelque chose…

Quelques photos encadrées ornent la pièce : sur celle-ci on voit par exemple la Princesse Diana à l’inauguration de la nouvelle usine Floris dans le Devon (la fabrication était auparavant assurée au sous-sol de la boutique).

Je reconnais dans un coin les armoiries de la Reine, indiquant que Floris est son fournisseur officiel de parfums depuis 1971 (le Prince Charles utilise leurs produits d’hygiène). On retrouve ces armoiries sur chaque produit de la marque, naturellement.

A droite de la pièce, une autre table est réservée au Nez de Floris, Shelagh. C’est là qu’elle reçoit des clients pour des consultations privées : elle peut vous customiser un des parfums Floris existants selon vos goûts (£195) – un service qui connaît un grand succès – ou, carrément, partir de zéro et vous créer votre propre parfum (£4500).

J’ai pris de nombreuses autres photos mais ne peux pas tout mettre dans ce billet. Elles sont toutes visibles sur ma page Facebook.

J’aurais encore pas mal de choses à vous raconter suite à ma visite, mais je préfère vous laisser découvrir le reste par vous-mêmes – car je vous encourage fortement à découvrir cette boutique exceptionnelle lors de votre prochain voyage à Londres : il s’agit d’un condensé de tradition britannique et d’élégance nostalgique… un petit détour indispensable pour les amateurs de parfums !

En attendant, si vous voulez en savoir plus, je vous conseille de lire mon billet sur la marque si ce n’est pas déjà fait, et de consulter le site officiel de Floris où vous pouvez acheter les produits et les faire livrer en France – une version en Français et en Euros est même disponible. Floris est également présent sur Facebook en Anglais et en Français et Twitter.

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Comme je l’avais évoqué dans mon précédent billet ainsi que sur ma page Facebook, j’ai eu la chance d’être invitée à la boutique Liz Earle de Sloane Square (située dans le très chic quartier de Chelsea) la semaine dernière, pour tester un de leurs soins du visage.

J’avais rapidement décrit le superbe cadre de la boutique dans ce billet, et vous avais dit quelques mots sur l’espace soins au sous-sol que j’avais pu visiter à ce moment-là. Cette fois, il était temps de vraiment tester tout ca pendant les 60 minutes qu’ont duré le soin qui m’a été offert par la marque, le Healthy Beautiful Skin Facial.

Avant d’en venir au vif du sujet, j’aime déjà la carte de prestations visage et corps proposée par Liz Earle. A l’image de sa gamme de produits, elle est simple, facile à comprendre, sans fanfreluches. Voici le menu :

  • Le Healthy Beautiful Skin Facial (£65) est un soin du visage de 60 minutes que je vais vous détailler dans quelques instants ;
  • Le fameux Liz Earle Signature Facial (£85), plébiscité par le Vogue britannique avec une note de 9.5/10, semble être une version plus élaborée du premier : on y ajoute diverses techniques esthétiques comme la diffusion de vapeur, une extraction manuelle des points noirs ou encore de la haute-fréquence antibactérienne ; en plus de cela, l’esthéticienne dédiera 30 minutes au massage d’une zone de votre choix (pieds, cuir chevelu ou épaules) ;
  • Concernant les deux massages corps, Relaxing Back Massage (35 minutes, £38) et Body Massage (75 minutes, £75), je pense que les noms sont assez explicites – je trouve le rapport temps / prix plutôt honnête, à tester…
  • Enfin le Skincare Tutorial (£45) consiste à vous prendre par la main et à revoir, pendant 45 minutes, toute votre routine soin et santé de façon plus générale (compléments alimentaires etc.) avec une esthéticienne, entre quatre yeux, qui vous remettra une trousse de tailles voyage des produits qu’elle vous aura conseillés.

Ce soin tombait à point nommé pour moi. Lundi, cela faisait moins de 48 heures que j’étais rentrée du Japon. J’étais fatiguée (je ne suis pas du genre à me prélasser au bord d’une piscine pendant ce type de vacances, donc je suis revenue crevée), encore bien jetlaguée, et pas super contente d’avoir repris le travail après 2 semaines de déconnexion totale à tous les niveaux. Je suis donc partie du boulot  plus tôt que d’habitude et, après un petit bug dans le métro (je suis sortie 2 stations trop loin sur la Northern Line, j’avais VRAIMENT la tête dans le c**), c’est avec un sourire jusqu’aux oreilles que j’ai déboulé dans cette jolie boutique.

Comme c’était mon premier soin chez Liz Earle, on m’a conseillé d’arriver 10 minutes avant l’heure de mon rendez-vous afin de remplir une fiche d’information et d’avoir une discussion détaillée sur l’état de ma peau ainsi que ma routine de soins avec l’esthéticienne. Particulièrement important car si la carte des soins est courte chez Liz, c’est parce qu’on ne vous met pas dans une case : pas d’enchaînement de produits spéciaux pour peaux grasses ou matures, c’est l’esthéticienne qui élabore celui-ci au gré de votre peau, de vos envies et de la saison. Et si ce soin tombait bien, c’est aussi parce que j’en avais des choses a dire à Joanne, mon esthéticienne. Car pendant 2 semaines, c’est à coup d’échantillons que j’ai hydraté ma peau, des tests façon essais/erreurs qui ne lui ont pas trop plu : entre ça et mon changement récent de contraception, mes glandes sébacées s’en étaient données a cœur joie, en faisant apparaître microkystes, boutons et points noirs que je n’avais presque plus vu depuis de longues années. Ajoutez à cela un régime alimentaire complètement chamboulé pendant ce séjour à l’autre bout du monde, la fatigue et la déshydratation de 2 x 11 heures d’avion… Oui, on peut dire que j’avais mérité ce soin !

Ma cabine, comme toutes chez Liz Earle, portait le nom d’une des baies préférées de Liz sur l’Ile de Wight – malheureusement, je ne me souviens pas de son nom mais ai pris en photo l’image panoramique accrochée sur un des murs de la pièce (désolée pour la mauvaise qualité, j’ai utilité mon téléphone).

Apres avoir retire presque tous mes vêtements, je me suis refugiée sous… la couette. Car oui, ici, point de banc de massage tout fin et tout dur : ceux-ci sont plutôt du genre lit douillet… bien plus confortables que les futons sur lesquels j’ai pu (essayer de) dormir certaines nuits. Le matelas comme la couette étaient très épais et moelleux, et en rabattant la couette par-dessus moi, avec en plus la lumière tamisée et la musique douce, j’ai vraiment eu l’impression d’aller me coucher. Le bonus : le « lit » était chauffé ! Au début j’ai adoré, puis ai demandé à l’esthéticienne d’éteindre. Mais je dois avouer que ça fait un bien fou, ça détend tout de suite, surtout quand il commence à faire froid !

Joanne est arrivée et m’a explique comment allait se dérouler le soin ; elle a particulièrement insiste sur l’intérêt des massages de type drainage

 lymphatique qu’elle allait effectuer un peu plus tard, précisant qu’ils feraient beaucoup de bien a ma peau un peu ‘congestionnée’ par tout ce sébum.

Elle a commence par le démaquillage, et d’abord par celui des yeux. Et ca a tout de suite donne le ton : j’ai rarement bénéficie de gestes aussi doux et aussi précis. Joanne a démaquille mes cils littéralement un par un. A aucun moment je n’ai senti qu’elle appuyait ou tirait trop sur mes cils ou sur la peau de mes paupières. Elle a ensuite démaquille l’ensemble de mon visage a l’aide du Cleanse & Polish Hot Cloth Cleanser, en prenant soin de me prévenir avant d’appliquer la mousseline chaude et humide sur mon visage (personnellement, les ‘surprises’ de ce genre pendant un soin ont plus tendance a me stresser qu’a me ravir).

Elle est ensuite passée au gommage, avec des gestes minutieux et délicats.

Ensuite, j’avoue avoir un peu perdu le fil du temps car je ne me souviens plus laquelle des deux prochaines étapes a précédé l’autre. Toujours est-il qu’elle a applique un masque sur mon visage. Afin d’adapter le soin a mes besoins, elle a mélange du Brightening Treatment Mask pour redonner de l’eclat a ma peau malmenée, avec, me semble-t-il, le Deep Cleansing Mask, pour une purification qui s’imposait.

Puis vint le moment du massage façon « drainage lymphatique », effectué avec des huiles végétales naturelles, notamment de bourrache que Liz Earle affectionne particulièrement. Un mélange de gestes longs et lents, ainsi que mouvements circulaires plus toniques, toujours de l’intérieur vers l’extérieur du visage pour relancer la circulation. Une grande attention portée aux muscles situés autour des mâchoires, que l’on a souvent tendance à contracter sans s’en rendre compte, ce qui peut, mine de rien, engendrer des douleurs jusqu’au cou et aux épaules.

C’est justement du cou vers les épaules que Joanne a continué le massage, pendant lequel elle a tenté d’assouplir les zones parmi les plus noueuses de mon corps. Pour ce faire, elle tournait ma tête vers la droite, et la soutenait avec sa main droite ; je laissais tomber ma tête entièrement et lourdement sur sa main, sans que celle-ci ne bouge d’un iota… quelle force dans les bras cette Joanne ! Avec sa main gauche libre, elle effectuait des mouvements longs du cou vers les épaules donc. Après avoir transbahuté mes bagages d’hôtels en gares puis en hôtels, j’avais grandement besoin de ce genre de gestuelles et cela m’a fait un bien fou !

Après m’avoir passé de la lotion sur le visage, Joanne a appliqué un contour des yeux puis un soin de la gamme Superskin, destinée aux peaux matures ou fatiguées. Et je n’ai pas été vexée cette fois ^^

A la fin, je n’ai vraiment pas eu envie de sortir de ce lit douillet, mais bon, toutes les bonnes choses ont une fin je suppose ! A la sortie de la cabine, Joanne m’attendait avec une carte-conseil où elle m’avait écrit tous les produits qu’elle me conseillait, à quelle fréquence et à quel moment les appliquer. Elle m’a aussi conseillé des compléments alimentaires (à acheter ailleurs) qui feraient du bien à ma peau. Enfin, Joanne m’a proposé d’emporter une dose d’essai d’un des produits qu’elle me conseillait – j’ai choisi Superskin Concentrate et vous en dirai des nouvelles à l’occasion.

Mes impressions sur les résultats :

  • En sortant, exit le teint de papier mache : ma peau a retrouve eclat et douceur, et un aspect particulierement rebondi, sans doute grace aux massages. Aucune rougeur a declarer.
  • A J+8, je pense que ce soin, associe a un retour a une routine stable et a l’utilisation du Cleanse & Polish Hot Cloth Cleanser que j’ai reprise suite a ce soin, mes imperfections ont quasiment disparu et mon teint est de nouveau sortable.

Vous l’avez compris, j’ai énormément aimé ce soin. Tout, de l’accueil au confort en passant par les gestuelles et les produits, place ce soin au Top 3 de mes préférés (les 2 autres étant chez Crème de la Mer à Londres et chez Nuxe à Paris).  Je voudrais apporter quelques petits bémols quand même, mais ça va aller vite :

–          Les cabines de soin existent uniquement au flagship store de Sloane Square.

–          Il faut réserver longtemps à l’avance pour obtenir un rendez-vous. Lors de l’évènement de lancement de Liz Earle Color, Liz herself nous avait raconté avoir elle-même du mal à avoir un rendez-vous ! Incroyable non ?

–          J’ai trouvé la musique dans la cabine pas terrible : un truc vaguement asiatisant, assez cliché, comme on peut en entendre dans certains instituts bas/moyen de gamme – j’aurais attendu quelque chose de plus sophistiqué de la part de la marque. De plus, la musique était un peu forte. Au départ on ne s’en rend pas compte, mais quand le silence total se fait et que vous êtes bien détendue, votre ouïe s’aiguise et vous entendez tout plus fort. En fait je crois que j’aurais aimé qu’on me propose de brancher mon iPhone comme j’ai entendu dire que ça se faisait dans certains instituts. Pour devancer les suppositions de mes amis, non, je vous rassure, je n’aurais pas mis du Deftones mais plutôt un truc islandais planant genre Sigur Ros ou Mum, ça aurait été bien sympa !

En bref, si vous aimez Liz Earle et prévoyez de passer à Londres, je vous conseille chaudement de vous faire plaisir avec un de ces soins en cabine. Foi de beauty-addict super exigeante, vous ne le regretterez pas !

PS : désolée pour les fautes liées à l’absence d’accents : j’ai rédigé la moitié de ce billet avec un clavier UK – je corrige tout ça demain ;-)

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Kimantra Urban Spa

Depuis trois mois maintenant, j’habite au nord de Londres, dans un quartier génial qui s’appelle Angel. Déjà, avec un nom comme ça, ça commence bien, non ? Je suis très heureuse d’avoir déménagé, car cet endroit est, non seulement plus central que mon quartier précédent, mais aussi, carrément plus animé : pubs, restos, magasins, salles de concerts, théâtres, rien ne manque…

Mais il y a un lieu que je regrettai : Pure Massage dont je vous avais parlé il y a bientôt un an. Et aussi, je suis dorénavant bien loin de mon centre commercial adoré, j’ai nommé le gigantesque Westfield, où j’allais notamment me faire épiler les sourcils chez Malika, spécialiste de cette discipline. Heureusement, mon amie Julie, familière du quartier, m’a fait découvrir mon nouveau lieu fétiche : Kimantra Urban Spa.

Ce lieu a été créé par un ancien athlète de haut niveau, Kingsley Ogedengbe. Suite à une blessure qui a mis fin a sa carrière sportive, il s’est mis à voyager en Asie et, à son retour, a fondé Kimantra Urban Spa. Son passé sportif, combiné aux connaissances glanées en Thaïlande et en Inde, lui ont donné une expertise en matière de connaissance du corps et de techniques de massage.

C’est bien intéressant tout ça, mais je n’étais pas prête à dépenser beaucoup d’argent dans un lieu que je ne connaissais pas du tout. Alors j’ai commencé par essayer une prestation peu onéreuse : l’épilation des sourcils au fil, technique que vous connaissez forcément si vous avez lu mon billet sur le sujet. Il se trouve que peu d’endroits pratiquent cette technique à Angel, alors quand j’ai eu besoin de me faire ratiboiser les sourcils, j’ai foncé à l’adresse que m’avait donnée Julie. Et je n’ai pas été déçue…

Tout d’abord, le lieu est dans des tons beige et violet profond, avec des éléments de décoration à la fois modernes et « asiatisants ».

C’est propre, cosy, confortable. Pour l’épilation des sourcils, selon l’affluence, ça se passe soit sur un fauteuil inclinable au rez-de-chaussée derrière l’accueil, soit dans une des cabines à l’étage. C’est aussi à l’étage que se situe la salle d’attente très agréable : plein de coussins moëlleux, de quoi se désaltérer, des magazines… Contrairement à beaucoup d’instituts londoniens, Kimantra a placé ses cabines non en lower ground floor (un niveau qui n’existe pas vraiment chez nous, mais qui se situe entre un -1 et un rez-de-chaussée surélevé), mais à l’étage, pour avoir un maximum de lumière naturelle, et respecter, paraît-il, les principes du feng shui

Bref, mon épilation des sourcils a été très satisfaisante : l’esthéticienne a vraiment pris son temps, a été hyper méticuleuse. Elle n’a pas cherché à faire tout au fil, contrairement à ce qui m’est souvent arrivé chez d’autres instituts : quand cela était nécessaire, et venait d’un besoin de précision plus grande, elle retirait un poil par-ci par-là à la pince, et coupait ceux qui étaient trop longs (les miens le sont particulièrement). Elle me montrait régulièrement où on en était, afin de s’assurer que j’étais satisfaite. A la fin, un coton d’antiseptique passé sur les sourcils, mais pas de mini-massage du cuir chevelu comme chez Malika. Bon, c’est aussi 2£ de moins, soit 13£. Le résultat est parfait, alors je valide.

Après 2 épilations des sourcils concluantes, j’ai décidé de continuer mon exploration des services proposés par Kimantra. Un jour où je sortais un peu plus tôt que d’habitude du travail, j’ai eu une envie subite de massage dans le bus, entre le boulot et la maison : j’ai donc appelé Kimantra, qui m’a indiqué avoir une disponibilité de 30 minutes (39£) pile quand je pensais pouvoir être sur les lieux. « Mais ça sera avec un masseur homme, ça ne vous dérange pas ? » – « Euh, non, peu importe… » Je ne croyais pas si bien dire!

Pour ce massage profond du dos, c’est donc Bevan qui m’a accueillie. Souriant, professionnel et discret, ce néo-zélandais est devenu le meilleur ami de mon dos ! Tout d’abord, sa connaissance des affections de cette région du corps est digne d’un kiné : chaque fois que je lui ai cité des noms techniques pour décrire mes nombreux problèmes, il les connaissait et développait sur le sujet afin de m’expliquer ce qu’on pouvait faire pour les soulager par le massage. Il a été aussi totalement honnête en précisant qu’au vu de mes affections, le massage n’était bien sûr qu’une solution partielle, pour aider à soulager.

Et la prestation a été à la hauteur de ses connaissances théoriques. Tout au long des trente minutes, il a concentré son travail exactement là où mon dos en avait besoin. A part pendant les quelques secondes de début et de fin, point de papouilles floues et inutiles : Bevan, sa spécialité, c’est le massage profond des tissus, sur des points de pression ultra-précis. Alors forcément, sur le coup, et pour être tout à fait honnête avec vous, c’est parfois loin d’être une simple partie de plaisir : plusieurs fois, il avait visé tellement juste que j’ai carrément eu mal, parce qu’il avait mis le doigt sur un point où mes muscles étaient particulièrement noués. Mais au fur et à mesure de son instance sur ces points, je sentais les nœuds se défaire pour faire place à la détente.

A la fin, Bevan m’a expliqué pourquoi mes affections me faisaient mal à tel ou tel endroit, et où il pense utile de concentrer son travail si je reviens pour un autre massage. A cette occasion je lui ai posé plusieurs questions, du genre « Mais pourquoi j’ai ça ? » ou « Et pourquoi quand je me mets comme ça, j’ai mal là ? », auxquelles il a répondu de façon professionnelle tout en prenant son temps. Avant de me raccompagner à l’accueil, il m’a parlé des différents forfaits de massage ; cependant, je n’ai ressenti aucune pression à l’achat. En sortant, j’avais exactement la même impression décrite par une journaliste du Times passée chez Kimantra : « I felt as spaced out afterwards as if I’d taken mind-altering drugs ».

Résultat, j’y suis retournée un mois plus tard, cette fois accompagnée de Julie. Etant en congés, nous avons pu bénéficier d’une promotion valable le matin, du lundi au mercredi : moitié prix sur les massages et soins d’une heure. Par conséquent, mon massage de 60 mn (34.50£) m’a coûté bien moins cher que mon massage de 30 mn chez Pure Massage (45£)… et c’était un pur bonheur ! Comme nous sommes venues entre copines, nous avons été installées dans des cabines communicantes (photo), ce que je trouve vraiment convivial. Connaissant les talents de Bevan j’ai demandé à être avec lui et, forcément, le massage était super. Julie et moi étions totalement « spaced out » en sortant…

Mais c’est avec l’esprit clair que j’ai acheté un pack de 5 séances + 1 offerte, une vraie bonne promo comme on sait les faire dans ce pays ! L’esthéticienne de l’accueil m’a dit que si je voulais de nouveau être avec Bevan les prochaines fois, il me faudrait m’y prendre au moins une semaine à l’avance car il est apparemment très demandé. Tu m’étonnes !..

Je n’ai pas testé les soins (réalisés avec la marque Decléor) pour l’instant, ni le spa. Mais promis, si je le fais, je viendrai mettre à jour ce billet.

Pratique

Kimantra Urban Spa se situe au 5, Camden passage, à 2 minutes à pieds de la station Angel. Profitez d’être dans cette adorable petite rue piétonne pour faire un tour chez les boutiques vintage, goûter aux spécialités anglaises du gastropub The Elk in the Wood ou vous offrir une affiche de votre groupe préféré chez Rock Archive avant de vous balader sur le Regents Canal et… Bon, je m’arrête là, on est sur un blog beauté, pas de tourisme!

Si vous avez la flemme de faire les deux stations qui séparent la gare Eurostar de la station Angel, sachez que Kimantra a ouvert une succursale à King’s Cross, dans l’hôtel Holiday Inn (attention, les épilations n’y sont pas proposées).

Le menu des soins est disponible sur le site de Kimantra Urban Spa.

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Aqua Sheko

Souvenez-vous, il y a 3 mois, je vous parlais de ma toute première expérience de fish pedicure. Si vous ne savez pas ce que c’est, previously in aFrenchbeautyaddictinLondon… Il s’agit d’une des dernières tendances pédicure en Europe, qui consiste à plonger vos pieds dans un bassin rempli de petits poissons. D’une race bien particulière, ils sont sélectionnés pour leur goût immodéré pour… nos peaux mortes ! Si vous voulez tout savoir sur le sujet, rendez-vous sur mon billet dédié donc.

Fin octobre, en déplacement à Manchester, j’avais essayé la fish pedicure au beau milieu d’un centre commercial, à la vue de tous les passants… bref, un cadre ni glamour, ni très confortable.

Mon amie Marine ayant été intriguée suite à la lecture de mon billet, j’ai décidé de lui faire une surprise pour son anniversaire, qui, à quelques jours près, coïncidait avec son dernier séjour londonien. J’ai voulu lui faire tester la fish pedicure entre copines, mais pas n’importe où : chez Aqua Sheko, haut lieu de la fish pedicure londonienne.

J’ai choisi Aqua Sheko pour trois raisons principales.

La première, c’est qu’avec son institut du quartier chic de South Kensington (sud-ouest de Londres, QG des Français huppés), Aqua Sheko a été le tout premier lieu à proposer la fish pedicure à Londres. C’est une Hongkongaise et ex-financière, Karen Ho (à ne pas confondre avec Karen O !), qui a eu l’idée d’ouvrir ce lieu unique suite à un voyage en Asie. Et qui mieux que les pionniers du genre peuvent assurer un soin de top qualité ? D’ailleurs, je trouve que l’entreprise qui gère Aqua Sheko devrait faire plus de bruit autour de ce fait car c’est plutôt convaincant, non ?…

Deuxième raison : la bonne nouvelle pour moi qui n’habite plus dans le sud-ouest de Londres, et sans doute pour vous si vous allez vous cantonner au centre-ville lors de votre prochain séjour, c’est qu’il n’est plus nécessaire de vous rendre à South Ken’ pour vous faire dorloter chez Aqua Sheko : un nouveau lieu vient d’ouvrir, en plein cœur de Soho, et c’est celui-ci que j’ai choisi – ce quartier ultra-central et hype se situe au nord d’Oxford street… parfait pour récompenser vos petons après une dure journée de shopping, d’autant que l’institut ferme assez tard le soir.

Dernière raison et non des moindres : je n’allais pas emmener Marine dans un vulgaire centre commercial, et encore moins pour son anniversaire ! Chez Aqua Sheko, on est dans une ambiance façon « luxe, calme et volupté », ce qui convenait parfaitement à l’occasion.

Il se trouve que ma chère Marine est, tout comme moi, professionnelle de la beauté mais aussi adepte des soins en instituts. Je vous propose de découvrir sans plus tarder son avis éclairé sur le soin Aqua Sheko Deluxe que nous avons expérimenté ensemble…

« Pour une surprise, c’était une surprise, et ça l’est resté jusqu’au dernier moment, car en pénétrant dans cet institut chic de Soho, je n’ai pas pensé tout de suite à la fish pedicure, ayant gardé en tête l’image du centre commercial dont AM avait parlé dans son premier billet. C’est avec un mélange d’excitation et d’appréhension que j’ai découvert dans l’ambiance tamisée au sous-sol nos amis les Garra Rufa, barbotant dans d’élégants cubes en verre transparents, en attendant de se délecter de nos peaux mortes. J’étais excitée et ravie de cette surprise car cela faisait un moment que j’avais envie d’expérimenter cette technique de pédicure, mais étant en général «aquariophobe » (du genre à pousser des hurlements dès qu’un micro-poisson ou une algue me frôle le pied quand je me baigne dans la mer), je ne suis pas sûre que j’aurais sauté le pas si AM n’avait pas eu l’idée de m’offrir ce soin. Mais étant accompagnée, et rassurée par le cadre cosy-chic et très propre d’Aqua Sheko, je n’avais plus vraiment de raisons de reculer.

Après nous avoir soigneusement nettoyé et désinfecté les pieds, on nous a invitées à les plonger dans deux bacs mitoyens. Voir les poissons se jeter sur mes doigts de pied tels des piranhas affamés m’a fait pousser quelques  gloussements hystériques, mais finalement la sensation n’est pas aussi désagréable qu’on pourrait le penser et même carrément rigolote si l’on arrive à faire abstraction du fait qu’on donne nos orteils en pâture à des êtres vivants. Le ballet des poissons s’acharnant sur mes cuticules comme si c’était leur plus beau cadeau de Noël m’a même fascinée pendant plus de la moitié de l’expérience comme vous pouvez le voir sur la photo. Et une fois de plus, le fait de se trouver dans un lieu « classe » incite finalement plus à la détente qu’à la panique. Tout est fait pour que l’on se sente bien : fauteuils moelleux, accueil professionnel mais chaleureux (contrairement à certains instituts parisiens où l’on pense qu’être froid fait « chic »), un thé et des biscuits inclus dans la prestation, une proximité qui permet de discuter entre copines pendant le soin…

Le seul point négatif que j’aurais peut-être à formuler par rapport à ce soin est l’attitude parfois étrange de notre « hôte ».Il a commencé par nous réprimander parce que nous nous étions levées trop tôt du bac à poissons, alors qu’il venait de nous lancer un « Are you ready ? » qui ressemblait fort à une invitation à nous lever, même dans mon Anglais approximatif. Bon, il a vite été pardonné car son agacement était lié au fait qu’il tenait particulièrement à nous accompagner lui-même du bac jusqu’au siège de massage et à nous tamponner délicatement les pieds avec une serviette pour les sécher. Il m’a ensuite proposé de me poser une serviette sur les genoux pour, qu’étant en jupe, je puisse écarter confortablement les jambes sans me sentir mal à l’aise. Délicate attention, sauf qu’il l’a assortie d’un commentaire sur le nombre d’entrejambes féminines qu’il avait déjà vus dans sa vie de masseur. C’est sans doute de l’humour anglais, mais il y a mieux pour détendre une cliente avant de la masser.

Car oui, mon amie n’ayant pas fait les choses à moitié, après l’exfoliation des petits poissons, nous avons eu le droit à un massage extra d’une vingtaine de minutes des mollets et des pieds. Ayant des problèmes de circulation et des pieds « difficiles », c’est un massage dont je raffole, et que j’ai d’autant plus apprécié après la longue journée de visites touristiques et de shopping effréné que je venais de vivre ! Autre point intéressant, moi qui ai en général beaucoup de mal à me détendre lors des soins, j’ai passé un vrai moment de relaxation. Aucun problème d’irritation à signaler sur ma peau réactive et résultat impeccable : peau toute douce, cuticules enlevées en douceur et le grand bonus lié au massage : des jambes délassées, des pieds requinqués et décontractés, preuve du sérieux des techniques de massage (pas de simples papouilles et effleurements comme cela arrive parfois).

Au final, la fish pedicure est donc un soin que je recommanderais pour son originalité, et je conseillerais volontiers Aqua Sheko à toutes celles qui ont envie de passer à l’acte mais seraient encore un peu frileuses, pour le cadre complet et rassurant de sa prestation (notamment du point de vue de l’hygiène qui aurait pu être un point de blocage pour moi). C’est une expérience qu’il est amusant de partager avec une copine ou son chéri. Je conseille aux trouillardes comme moi de commencer par les pieds, je pense que la sensation est plus acceptable sur cette zone qu’en manucure, ou sur l’ensemble du corps comme on le propose ailleurs dans le monde (brrrrrrrrhhhhhhh !!). Il ne faut pas s’attendre à un résultat spectaculaire sur les parties les plus épaisses comme la corne des talons, mais la peau des pieds est globalement plus douce et le contour des ongles plus « net ». C’est une bonne  préparation à une pose de vernis, prestation qu’il serait judicieux de proposer en complément si je puis me permettre :-)

Merci à AM pour ce beau cadeau et pour m’avoir permis de donner mon avis de Frenchy en guest star sur son blog. »

Pratique

Aqua Sheko est présent à South Kensington (sud-ouest) et à Soho (centre). Les deux instituts sont ouverts tous les jours. Pour le détail des adresses et horaires, rendez-vous ici.

La liste complète des soins avec leurs tarifs est disponible sur cette page.

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Space NK

En France, pour trouver des produits de marques de niche, nous avons quatre solutions.

La première, c’est d’aller chez Sephora qui propose des marques provenant d’un peu partout dans le monde (enfin surtout des Etats-Unis), en exclusivité. Quand ces marques commencent à grossir, comme c’est le cas de BeneFit ou d’Urban Decay, on arrive à les trouver dans pas mal de villes en France. Malheureusement, quand ces petites griffes n’en sont qu’à leurs débuts, il faut aller dans les plus grands Sephora, souvent situés à Paris.

La deuxième solution, ce sont les grands magasins. Le souci, c’est que contrairement au Royaume-Uni, où la culture du department store est très forte, chez nous, ce ne sont que les grandes villes qui disposent d’un Printemps ou de Galeries Lafayette, et les très grandes qui proposent des marques un peu hors du commun.

La troisième, ce sont les boutiques spécialisées et autres concept stores comme le fameux Aépure qui a ouvert l’an dernier avec force buzz dans la presse et sur les blogs en avril 2009 au coeur de Saint-Germain-des-Prés et a fermé quelques mois plus tard -dommage. Mais je suis certaine que les nouvelles ouvertures de ce genre ne manquent pas en ce moment histoire de proposer une alternative à Colette. Ceci dit, tout ça c’est bien chouette quand on habite à Paris, mais quand ce n’est pas le cas, on se contentera de Lancôme et de Nivea.

Enfin, pour les consommatrices un peu aventureuses, reste l’achat en ligne. Là, c’est un panel infini de possibilités : entre les e-boutiques françaises ultra-pointues et les marques étrangères qui livrent en France, le choix est large. Seul bémol: comment être sûre de choisir la bonne teinte de rouge à lèvre ou la bonne crème pour le visage quand on n’a aucune chance de tester avant d’acheter ?

Bref, tout le monde n’a pas accès facilement aux marques de niche – vous me direz que c’est un peu l’essence du concept. Mais c’est bien dommage, n’est-ce pas ? Combien de marques disparaissent, non pas parce qu’elles sont de mauvaise qualité, mais parce qu’elles ne se vendent pas assez, notamment faute de points de vente ?…

Ma deuxième constatation au sujet des marques de niche, est que, lorsqu’on les trouve chez Sephora ou dans les grands magasins, elles sont un peu noyées dans le flot des marques plus grosses qui, elles, ont beaucoup plus de visibilité en raison de moyens importants consacrés à la publicité ou au merchandising.

Sans compter la supériorité de ces marques auprès des vendeuses : formations coûteuses, concours de vente et bien sûr notoriété… à moins d’être des fans absolues de telle ou telle petite marque, les conseillères beauté vous aiguilleront très souvent vers des noms plus classiques.

Pendant que les boutiques spécialisées en sont aujourd’hui à leurs balbutiements en France et principalement à Paris, au Royaume-Uni cela fait depuis 1993 qu’un concept génial existe, et il s’appelle Space NK.

  

Nicky Kinnaird, native de Belfast (Irlande du Nord) est à l’origine de la chaîne qui porte ses initiales (NK).
Inspirée par les pharmacies à l’ancienne de son enfance, elle a deux obsessions : premièrement, dénicher des cosmétiques et des parfums des quatre coins du monde, sélectionnés par elle pour leur qualité et leur originalité ; deuxièmement, proposer l’ensemble non pas dans une atmosphère froufrou-boudoir-girly, mais dans un cadre épuré et moderne où la consommatrice peut toucher, sentir et essayer les produits.
Sentant qu’il y avait là un marché, elle ouvre son premier point de vente à Covent Garden, en plein cœur du centre historique et touristique de Londres. C’est grâce à elles que les consommatrices britanniques découvrent d’abord Nars, Dyptique, Chantecaille, Eve Lom ou Kiehl’s.

Aujourd’hui, Space NK est présent dans plus de 30 villes dans le pays grâce à une soixantaine de boutiques (plus 4 à New York). Celles-ci sont bien évidemment implantées dans des quartiers plutôt chics et branchés – Nicky Kinnaird a jadis travaillé dans l’immobilier, elle est donc très pointilleuse dans le choix de ses ouvertures de magasins – aussi bien dans les très grandes villes que dans les moyennes.
Et ça, pour moi, est une des forces principales de Space NK : je trouve ça absolument formidable qu’on puisse trouver des marques pointues dans des villes de 20 000 habitants… Soyons un peu moins Paris-centriques et arrêtons de croire que les pouvoirs d’achat élevés sont concentrés uniquement dans les capitales: les villes moyennes regorgent de clientes argentées qui ne demandent qu’à dépenser!

Récemment je lisais une interview de la directrice des achats beauté du Bon Marché qui racontait que la marque la plus performante sur leur site de vente en ligne est Crème de la Mer (marque de soin premium), qui rencontre un franc succès auprès des clientes de « Province » ne pouvant pas trouver cette marque près de chez elles! Pendant que cela nous donne matière à réfléchir, Nicky Kinnaird, elle, compte les millions…

Ce que j’aime aussi beaucoup dans cette chaîne, c’est l’atmosphère des magasins. C’est chic et épuré (la couleur blanche est la signature de Space NK), sans pour autant refroidir les néophytes. Près de tous les produits sont proposés des testeurs (même les produits capillaires ou les crèmes ultra-ultra-luxe), et beaucoup de marques sont disposées à hauteur des mains pour inciter à essayer les produits.
Avec en plus des évènements en magasins, et des espaces « spa » dans certains points de vente, Space NK a réussi à créer un look & feel, une ambiance distincts qui participent au succès du concept.

Mais le facteur-clé de réussite de Space NK, c’est avant tout son extraordinaire assortiment de marques.

Ayant d’abord voulu proposer ce qui se faisait de plus tendance en mode, maison et beauté, Nicky Kinnaird se focalise très rapidement sur la beauté. Grâce à ses voyages autour du monde, à son réseau et avant tout à sa passion pour l’univers de la cosmétique, elle déniche les marques moyen à haut de gamme les plus pointues. En voici un aperçu…

On trouve tout d’abord chez Space NK des marques qui sont devenues célèbres en France ou ailleurs mais qui ont soit un positionnement à part, soit une distribution encore restreinte. Citons notamment Acqua di Parma, Annick Goutal, By Terry, Caudalie, Chantecaille, Dyptique, Kiehl’s, Nuxe, L’Artisan Parfumeur, Laura Mercier, Serge Lutens ou Shu Uemura.

Space NK est aussi l’endroit à privilégier pour les marques techniques de soins : ApoT.Care, Darphin, Dr. Brandt, Dr. Sebagh, Eve Lom, Esthederm, Emma Hardie, NIA 24, Jurlique, Skeen, Kate Somerville, Bakel, Ren, ReVive, Rodial et Zelens par exemple.

Nicky Kinnaird étant une férue de parfums et de bougies parfumées, elle choisit de nous faire découvrir des marques très rares qu’elle est souvent la seule à proposer dans tout le pays : c’est par exemple le cas d’Antonia’s Flowers, Honoré des Prés, Nasomatto…

Et parmi les marques toutes nouvelles et/ou branchées, la fondatrice de cette chaîne a sélectionné des griffes tendances comme Bumble & Bumble, Frédéric Fekkai, Michael Van Clarke et Oribe pour les cheveux ; Elemental Herbology, Lubatti et Love&Toast pour le soin ; Kjær Weis, Rococo et Lipstick Queen en maquillage et bien d’autres encore.

Je suis sûre que même les plus beauty addicts d’entre vous ne connaissent pas ou alors très peu certaines de ces marques ;-) Et pour cause, plusieurs d’entre elles ne sont pas du tout distribuées en France voire aux Etats-Unis.
Et là on se rend compte que Nicky Kinnaird a réussi un autre de ses objectifs : surprendre ses clients, même les plus exigeants. En effet, dans une interview à un journal britannique, elle racontait avoir travaillé en magasins au début de sa carrière, et s’être rendue compte que les shoppers les plus avertis se fournissaient en France, aux Etats-Unis, en Italie et rapportaient des articles introuvables ici. C’est ainsi qu’elle s’est rendue compte qu’il y avait un manque sur le marché britannique, qu’elle s’est empressée de combler… avec brio !

Alors, avez-vous envie de chanter en choeur avec moi « Nicky, on veut Space NK en France »?

Pratique
Avec plus de 60 boutiques au Royaume-Uni dont 27 rien qu’à Londres, vous croiserez forcément un Space NK lors de votre prochaine virée à Londres ou ailleurs dans le pays. Et pour ne rien gâcher, l’excellent site Internet de la marque livre en France :-)

Bon plan: la prochaine fois que vous irez faire les soldes à Londres, faites un tour dans un Space NK – cet été il y a du Lubatti, du Jurlique ou encore du By Terry à tout petits prix!

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Superdrug

Souvenez-vous, début mars, je vous disais tout sur Boots, le n°1 de la distribution de cosmétiques en Grande-Bretagne. Aujourd’hui c’est de son challenger que j’aimerais vous parler, j’ai nommé Superdrug.

Petite clarification : on n’y vend pas de stupéfiants

Alors déjà, pour les non-anglophones, il me faut dédramatiser tout de suite : cette chaîne de magasins ne vend pas de la drogue ! :-) « Drug » en Anglais signifie surtout « médicament », et il est vrai qu’on en trouve chez Superdrug comme chez Boots.

Mais il y a aussi un rapport avec le mot « drugstore », que l’on pourrait traduire par « droguiste » bien que ce mot et ce type de magasin soient très démodé en France. Le drugstore, très répandu outre-Atlantique, vend, en plus des médicaments, des articles d’utilité courante (comme les produits d’hygiène-beauté), et parfois, selon les cas, des produits d’alimentation. Bref, un sacré fourre-tout !

Mais chez Superdrug, contrairement à Boots, on ne trouve pas d’alimentation, ni de développement photo, ni de vêtements pour bébés. Les 900 magasins Superdrug implantés sur les territoires britannique et irlandais sont focalisés sur l’hygiène et la beauté.

D’un rachat à l’autre

L’histoire de l’enseigne débute en 1964 quand Ronald et Peter Goldstein, forts d’une longue expérience dans la distribution alimentaire, décident d’ouvrir un magasin de produits cosmétiques. Deux ans plus tard leur projet voit le jour sous la forme d’un premier point de vente situé à Putney, dans l’ouest de Londres.

Six ans plus tard, Rite Aid, leader des drugstores aux Etats-Unis, entre au capital de Superdrug. En 1981, l’entreprise fête l’ouverture de son 100ème magasin à Manchester. En 1986, c’est Kingfisher qui rachète l’enseigne – vous avez sans doute entendu ce nom car ce géant sponsorise Ellen McArthur et possède entre autres Castorama et BricoDépôt.

En 2001, nouveau rachat, cette fois par Kruidvat, société de drogueries et parfumeries présente en Belgique et aux Pays-Bas. Un an plus tard, le géant chinois A.S. Watson s’empare de Kruidvat… et là je suis sûre que cela vous dit quelque chose, car ce groupe asiatique avait également racheté notre célèbre Marionnaud ! Donc si on résume, A.S. Watson possède, dans le seul domaine de l’hygiène-beauté : Marionnaud, Superdrug, The Perfume Shop (parfumeries un peu à la française situées en Angleterre), Savers (hygiène – beauté – produits pour la maison pas chers), Kruidvat, Ici Paris XL (chaîne de parfumeries belge qui appartenait à Kruidvat), et bien d’autres enseignes inconnues en Europe occidentale. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me donne le tournis. Ceci étant dit, je ne vous ai pas bassiné avec ces histoires de rachats pour rien : vous allez voir que la patte A.S. Watson est très présente chez Superdrug comme elle l’est de plus en plus chez Marionnaud…

Le jeu des 4 différences

Un positionnement résolument d’jeuns

Superdrug ne cache pas qu’elle a pour objectif de se moderniser de plus en plus afin d’attirer une clientèle jeune. Contrairement à Boots, qui a un positionnement plus axé santé / sérieux avec ses hôtesses de caisse en blouse blanche et son logo à la typo un peu veillotte, Superdrug mise résolument sur une approche plus fun et plus détendue.

Logo rose fluo sur fond noir, importance donnée au maquillage, réputation bon marché (même si cela n’est plus tellement vrai aujourd’hui car Boots et Superdrug se doivent d’avoir les mêmes promos en même temps comme je l’ai expliqué ici), tout contribue à faire de l’enseigne à l’étoile le point de chute favori des petites Anglaises à la recherche d’un vernis bleu fluo pas cher pour aller avec leur rouge à lèvres orange et leur blush fuchsia.

Priorité au maquillage

Alors que Boots mise sur les marques de soin moyen de gamme aux accents niche et multiplie les magasins flagships dans lesquels elle a la place d’intégrer des comptoirs de marques haut de gamme à luxe comme BeneFit, Clinique ou Chanel, Superdrug ne s’encombre pas de tout cela.

En revanche, elle met très clairement l’accent sur le maquillage avec une offre pléthorique de marques, tant externes que développées par elle. Si vous avez envie de rapporter du maquillage pas cher et introuvable en France, vous pourrez être intéressés par :

MeMeMe cosmetics – à lire « mimimi » et non « mémémé » : cette marque a l’esprit glam-rock me fait penser à un mélange de BeneFit (ouh la copie évidente du BeneTint !) et d’Urban Decay, version cheap. Bref, MeMeMe est avant tout une marque me-too

GOSH cosmetics est une marque danoise créée il y a plus de 25 ans. Le crédo de la marque : qu’importe si ça flashe ou brille trop, pourvu que ce soit (plus ou moins) tendance !

Sleek Makeup est la marque anglaise qui fait du bruit (et dont il faut que je vous parle bientôt) grâce à ses produits hyper pigmentés dédiés initialement aux peaux noires, le tout à des prix très serrés.

2true est le spécialiste des prix imbattables : 1,95£ pour tout, du mascara au gloss en passant par l’anti-cernes, c’est une sorte d’e.l.f. vendu en magasins physiques…

– …tout comme Makeup Academy (MDD), où là tout est à 1£ et dispo dans les couleurs les plus improbables.

New York Color est un peu dans le même genre côté prix, sauf que cette marque, grâce sans doute à son appartenance au géant Coty, réussit à sortir des produits de meilleure qualité associés à un positionnement plus branché.

Des points de vente moins soignés

Ce qui tranche avec son concurrent Boots, c’est que Superdrug n’est pas aussi focalisé santé. Sur les 900 succursales, seules 200 disposent d’un corner « pharmacie ». Et quand moins de clients viennent dans les magasins pour acheter des médicaments sur prescription, cela contribue forcément à avoir une clientèle plus jeune, et une ambiance qui va avec – d’autant que les marques de luxe sont absentes comme je l’ai précisé plus haut. Du coup, Superdrug se permet d’offrir à ses visiteurs une atmosphère plus décontractée… qui va malheureusement de paire avec un merchandising qui laisse un peu à désirer.

Et là est, selon moi, le premier gros point noir de Superdrug, qui me dissuade vraiment d’aller y faire mes achats plutôt que chez Boots. Que vous alliez dans un petit Superdrug en bas de chez vous à celui d’Oxford street, vous retrouverez le mélange de désordre, de négligence (testeurs manquants ou souillés, meubles abîmés…), d’affiches promotionnelles ayant l’air d’être faites à la va vite, de vitrine un peu fouillis et de mauvais entretien en général. Du coup, non seulement ça donne une impression bas de gamme, mais en plus on a du mal à s’y retrouver et on a parfois le sentiment que le tout est un peu laissé à l’abandon… D’ailleurs, j’ai cru remarquer une dégradation chez Marionnaud suite au rachat de la chaîne par A.S. Watson – coïncidence? je ne crois pas…

Alors forcément, les « adultes » et les personnes plus aisées ont tendance à éviter Superdrug, et ce n’est pas qu’une impression : au quotidien dans mon travail, je vois la différence en termes de ventes. Par exemple, ma marque a récemment lancé, entre autres, deux nouvelles teintes de vernis à ongles : l’une, portable, va à tout le monde ; l’autre, assez improbable, est clairement destinée aux jeunes. Chez Boots comme chez Superdrug, la « portable » est n°1 des ventes. Quant à l’autre, elle est n°2 chez Superdrug mais… n°5 chez Boots ! Les chiffres ont parlé…

Un marketing à peaufiner

Comme Boots, Superdrug met en place des promotions différentes tous les mois. Comme Boots, Superdrug propose à ses clientes un magazine, Dare (= « Ose ») qui n’est autre qu’un amas de publicités plus ou moins habilement déguisées (comme Health & Beauty de Boots)– avec une mise en page et des contenus différents pour s’adapter à sa cible plus jeune, naturellement.

Là où Superdrug marque un point, c’est grâce à son blog. En mettant en place cet outil de communication jeune, ludique et moderne, l’enseigne montre qu’elle sait s’adapter à sa cible et s’offre un outil de contact avec ses consommatrices plutôt bien pensé. Les articles ne cassent pas trois pattes à un canard… néanmoins, au vu du positionnement de Superdrug, on n’attendait pas non plus du Proust.

En revanche, là ou Superdrug perd un point – et c’est là le second point noir qui fait que je vais TOUJOURS chez Boots – c’est l’absence de carte fidélité. Or, quand on connaît l’efficacité du système mis en place par Boots, on ne peut que se demander ce que fout Superdrug à part compter les points d’écart de part de marché… D’autant que, comme tout marketeur sait, la carte fidélité est non seulement un outil de… fidélisation qui permet de booster les ventes, mais aussi une formidable mine d’informations ultra-détaillées de chaque fait et geste de chaque client, offrant une infinité de possibilités en termes d’activités promotionnelles.

J’y vais, j’y vais pas ?

Lors de votre prochaine visite à Londres, je vous conseille une virée chez Superdrug – de préférence un assez grand afin d’avoir un maximum de choix si vous…
… cherchez des marques de maquillage introuvable ailleurs et pas chères
…voulez un bon choix de produits en taille voyage
…trouvez l’ambiance un peu vieillotte chez Boots .

Autrement, vous l’avez compris : filez chez leur concurrent, ce n’est pas pour rien qu’il est le n°1 de très loin !

Pour ma part en tous cas, vous connaissez déjà ma préférence… qu’en est-il de la vôtre ?

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