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Archive for novembre 2010

Ciaté

Comme je vous l’avais expliqué dans mon billet sur nails inc., la folie des vernis à ongles et produits a largement gagné le Royaume-Uni. Cela donne lieu régulièrement à la naissance de marques fraîches et funky telles que Ciaté.

Ca ne vous dit rien ? Vous êtes sûr(e)s ? Mais si… Primo, je vous en avais parlé rapidement ici comme de LA marque qui fait du bruit en ce moment sur le marché des ongles avec leur dissolvant au chocolat blanc et leurs vernis à ongles nommés Paint Pots. Et deuxio, cette marque a été présente sur quelques blogs français grâce à son référencement sur ASOS.

Pour faire les choses dans l’ordre, voici quelques mots sur la marque. Elle a été fondée il y a six ans par une manucure professionnelle originaire du Kent, Charlotte Straughan. Elle décide de s’établir en Irlande où elle ouvre une chaîne de nail bars. C’est là qu’elle sent un manque sur le marché, celui d’une marque à la fois professionnelle, en laquelle les pros du métier peuvent avoir confiance, mais aussi féminine et branchée pour plaire aux consommatrices finales et ainsi générer de la revente (car comme vous le devinez, c’est ça qui fait marcher le business, plus que les services requérant de la main d’œuvre). Car avouez que bien souvent, les packagings et noms des produits utilisés par les professionnels de la beauté – je pense aux marques de soin en institut, des capillaires pros, etc. – sont peu glamours, même si de plus en plus de marques, telles TIGI, réussissent à allier le meilleur des deux mondes.

Ceci étant dit, Charlotte a plus d’un tour dans son sac. Car elle ne se cantonne pas qu’aux cuticules des Irlandaises : elle est aussi manucure dans les défilés de la Fashion Week londonienne. Et là, forcément, en étant backstage, elle voit non seulement toutes les futures tendances en matière de couleurs, mais elle comprend aussi le très haut niveau d’exigence quant à la qualité des produits utilisés sur les mannequins comme Helena Christensen, Lily Donaldson, Agyness Deyn, Daria Werbowy, Gemma Ward ou Jessica Stam.

C’est ainsi que forte de ces savoirs, elle créé Ciaté en 2004. Je n’ai pas réussi à trouver d’où venait ce nom assez improbable – si quelqu’un a l’info, qu’il/elle se manifeste, merci :) Mais ce n’est que depuis l’an dernier que la marque connaît un boom retentissant, marqué par l’arrivée de ses produits sur le fameux site ASOS ! A l’heure actuelle, Ciaté est présente dans une douzaine de pays incluant l’Arabie Saoudite et l’Afrique du Sud.

Ciaté revendique plusieurs points forts qui font sa différence. D’abord, une qualité professionnelle née de l’expérience de Charlotte Straughan en nails bars et sur les défilés. Ensuite, des couleurs super tendance, comprenant à la fois des classiques (rose pastel, rouge-noir…) et des teintes plus funky pour celles qui n’ont pas froid aux yeux (vert gazon, jaune bouton d’or, bleu canard… faites vos jeux !) avec en bonus des collections saisonnières et des éditions limitées pour faire monter le désir.

En parlant de désir, je pense que ce qui suscite celui des consommatrices, en plus des deux points précédents, est clairement le côté sexy et féminin assumé de la marque : un logo élégant (une silhouette de lustre baroque), des produits tout sauf ennuyeux (notamment le fameux dissolvant au chocolat blanc), des noms de teintes résolument charmeurs (qui peut résister à Cupcake Queen, Twinset & Pearls, Couture ou Kitten Heels ?) mais surtout des packagings sortant des codes habituels.

 

En effet, la signature de Ciaté, est d’avoir mis des petits nœuds en tissu sur ses flacons de vernis. Simple, mais efficace : les consommatrices adorent, les rédactrices de beauté roucoulent de plaisir, donc les consommatrices en redemandent. Et puis cela rend les produits plus visibles – récemment je me suis arrêtée net devant un salon de manucure près de chez moi car j’ai vu les petits nœuds, tellement pas banals.

Et là j’ai envie de dire : « mais pourquoi personne n’y a pensé avant ? ». Car oui, le vernis c’est funky grâce aux couleurs et parfois à leurs noms, mais qui a osé proposer de beaux flacons avant Ciaté ? Prenez O.P.I., LA marque dont tout le monde parle : flacons moches. Essie, qui monte qui monte depuis son rachat par L’Oréal : bof, peut mieux faire. Même Chanel, du haut de ses 20€ le flacon et de sa qualité à améliorer (c’est mon opinion personnelle… ainsi que celle de centaines de blogueuses), se repose un peu trop sur ses lauriers avec son flacon carré et épuré (en même temps c’est ça qui fait son charme, on est d’accord)…

Bref en termes de marketing, je trouve que rien que cette identité visuelle à part fait de Ciaté un exemple à suivre sur le marché des ongles. Car avec ce positionnement si particulier, elle arrête de faire passer pour des schizophrènes les consommatrices, mais aussi les pros des ongles (qui sont des artistes, donc sensibles à ce qui est esthétique), qui veulent à la fois une haute qualité ET des packagings choupinous. Une antithèse pourtant abondamment utilisée par des marques comme MAC ou Kiehl’s qui affirment ne pas vouloir en faire trop sur leurs packagings (libres à vous de les croire) afin de se concentrer uniquement sur la qualité de la formule…

 

Passons au test produit maintenant. Dans un des derniers numéros du Marie Claire UK, un des Paint Pots de Ciaté était offert. Et bien que me faisant gentiment gronder par ma chef quand j’arbore un vernis d’une marque concurrente, je n’ai pas pu résister à l’envie de tester une griffe britannique, avec, en tête, VOUS mes chers lecteurs J Il y avait le choix entre un rouge « Ferrari » nommé Mistress –  joli mais un peu trop clinquant à mon goût – et Dangerous Affair, un beau rouge profond, une sorte de rouge-noir mais plus rouge que noir (vous suivez ?).

Tout d’abord, les flacons des vernis Ciaté sont grands, TRES grands. 13.5 ml, et une forme un peu bizarre. Paraît qu’elle est facile à tenir dans la main pendant qu’on se peint les ongles, personnellement je n’en suis pas convaincue. Le bouchon est fin et long et ça c’est clairement un bon point : cela le rend très maniable.

Puis ça se gâte. D’abord, l’application a été fastidieuse. Malgré un pinceau plat décrit comme « optimal » avec ses 250 poils, l’épaisseur de la formule fait qu’il ne m’a pas particulièrement facilité la tâche. Et cette épaisseur engendre un autre problème : plus vous posez une couche épaisse de vernis, plus il met du temps à sécher…

J’applique une deuxième couche et suis un peu déconcertée : l’étiquette précise « full coverage » mais je ne suis pas vraiment d’accord, j’ai vu beaucoup mieux. Dangerous Affair étant assez foncée, j’ai un peu peur du résultat avec des couleurs plus claires mais qui nécessitent une bonne opacité pour donner un joli résultat, comme les vert pomme et autre orange vif… Evidemment, comme je n’ai pas testé que Dangerous Affair il m’est impossible de me prononcer formellement, mais disons que cela m’inquiète un peu et ne me donne pas forcément envie de m’en offrir d’autres.

En revanche, je dois avouer que l’autre mention de l’étiquette, « long lasting » est vérifiée. La tenue est en effet exemplaire, environ une semaine. Là-dessus, chapeau !

En bref, c’est une marque que je vous conseille si

vous avez eu un coup de cœur pour une teinte unique chez Ciaté (et vous avez la flemme de chercher un « dupe » ailleurs)

vous aimez plutôt les pastels qui tolèrent un fini un peu transparent

vous avez totalement craqué sur les petits nœuds (pour vous ou pour offrir) et trouvez que si Ciaté est sur ASOS c’est que c’est top branché et qu’il vous FAUT des produits de cette marque

En revanche si vous détestez la moindre transparence et que vous êtes adeptes des couleurs plutôt foncées ou alors très vives, mieux vaut peut-être aller voir ailleurs !

Pratique

En France, aucun salon de manucure ne propose Ciaté à ma connaissance. En revanche ASOS propose les vernis, et le site officiel de Ciaté livre en France. Petit bonus : jusqu’au 18 décembre 2010, entrez le code promotionnel CIATEMC pour bénéficier de 15% de réduction sur le montant total de votre commande !

Au Royaume-Uni, de plus en plus de salons proposent les produits Ciaté, en manucure et à la revente.

Prix : Paint Pots à £9 pièce, £14 le dissolvant au chocolat blanc

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Le marché du vernis à ongles est en folie, et ce n’est pas peu de le dire…

Vu sur BritishBeautyBlogger (le blog beauté le plus influent au Royaume-Uni), ce vernis de la marque londonienne Model’s Own. Sa particularité : c’est le vernis à ongles le plus cher du monde. Son prix : 83 000 £ soit environ 97 000 €, ou 72 mois de SMIC. Pourquoi ce prix complètement OTT (over the top, qu’on peut traduire par « too much » :-p) ? Son bouchon, lourd de plus de 100 grammes, est en or massif et serti de 1 118 diamants.

Evidemment, on ne trouve pas cette édition « Couture » de la teinte Gold Rush (= ruée vers l’or) chez Boots. Elle est faite sur commande, et un exemplaire en est exposé chez le bijoutier Frost of London situé sur la très chic Bond street au cœur de Mayfair.

La marque Models Own a promis de prévenir BritishBeautyBlogger si et quand cet objet exceptionnel trouve preneur. Le pire, c’est que ça arrivera : je suis sûre qu’une épouse de magnat du pétrole venu du Moyen-Orient ou de Russie s’exclamera « oh, pas mal ce vernis, vous m’en mettrez une demi-douzaine!»…

Quand j’ai lu cette news j’ai cru à une blague, mais apparemment non et je ne sais s’il faut en rire ou en pleurer… De plus, personnellement je ne trouve même pas ça joli, et une fois le vernis utilisé je ne vois pas ce qu’on pourrait faire du bouchon – quelque chose de réutilisable aurait été plus sympa, et je vois mal la cliente potentielle de cette chose reremplir le flacon une fois terminé, ou bien nettoyer le pinceau afin d’utiliser le bouchon pour une autre teinte de la marque…

D’ailleurs, je me pose une question quant à la pertinence de cette édition limitée. Les personnes qui peuvent se permettre ce genre d’achat, achètent-elles des produits de maquillage de grande distribution comme ceux de Models Own? En tous cas, si l’objectif était de faire parler de cette marque assez nouvelle, c’est réussi. En bien? Je donne ma langue au chat…

Et vous, que pensez-vous de ce genre d’éditions limitées ? Cela vous choque-t-il ? Des marques françaises de maquillage et de parfum proposent ce genre de produits exceptionnels… les achèteriez-vous si vous ne saviez plus que faire de votre argent ?

Si vous aimez la couleur du vernis lui-même, sachez que la version normale sera disponible en décembre au prix habituel de 5 £ chez Boots.

 

Crédit photo : BritishBeautyBlogger

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Voilà un billet mi-tendance mi-bon plan qui, à l’approche des fêtes de fin d’année, va ravir celles et ceux qui comptent se rendre au Royaume-Uni avant Noël ou n’ont pas peur de faire leurs courses en ligne sur des sites britanniques…

Au Royaume-Uni, on peut acheter son parfum dans trois principaux circuits de distribution.

Premièrement, il y a les magasins spécialisés dans le parfum. On a, à un extrême, l’affreuse chaîne The Perfume Shop (détenue par AS Watson, qui possède également Marionnaud) avec ses boutiques étriquées, sa vente au comptoir et son personnel pas toujours au point. A l’autre extrême on a quelques boutiques indépendantes spécialisées dans les parfums de niche.

Deuxièmement, ce dont les Britanniques sont particulièrement friands : les grands magasins. Comptoirs entiers pour les grandes marques, simples étagères pour les autres, il y a le choix chez Selfridges, Debenhams et consorts et leur présence, contrairement en France, n’est pas limitée à une poignée de villes.

Troisièmement, il y a la spécialité anglo-saxonne, j’ai nommé les drugstores Boots et Superdrug dont je vous ai révélé les arcanes ici et là. A l’attention de ceux qui n’avaient pas suivi et pour résumer, dans ces magasins, de tailles variées et qui sont présents absolument partout dans le pays, on trouve un peu tout et n’importe quoi. Dans les plus grands Boots par exemple, on passe devant un grandiose comptoir Chanel, puis un stand BeneFit, pour atterrir ensuite sur les marques de maquillage de grandes surfaces ; si on continue un peu plus loin on atterrit sur les gels douche, les médicaments sans prescription tout près du comptoir pharmacie, à côté duquel il y a le rayon développement photo, suivi de la section bébé ; non loin des caisses on peut aussi s’offrir un petit sandwich et des bonbons. Bref, un sacré foutoir… mais en bien organisé ! Et au milieu de tout cela, les parfums de toutes marques. Vous imaginez, vous, aller chercher votre flacon d’Hypnôse de Lancôme ou d’Angel de Mugler au même endroit où vous refaites le plein de serviettes hygiéniques et venez prendre vos médicaments sur ordonnance ? Not really ?

Et est-ce que vous imaginez que les parfums, même Français, y soient moins chers… qu’en France ? Nope ? Et qu’ils soient moins chers s’ils ne sont plus dans les pages de publicité des magazines ? No way ?!  Ne rêvez – ou cauchemardez – pas, cela existe et s’appelle le Royaume-Uni : je vais vous expliquer comment on consomme du parfum dans ce drôle de pays.

La distribution en drugstores, comme d’autres pratiques que je vais vous détailler juste après, ne pose aucun problème, en raison de l’approche désacralisée du parfum qu’ont les Britanniques.

Si certaines des plus anciennes maisons de parfums sont, contrairement à ce que l’on pourrait penser, non françaises mais anglaises (par exemple Floris), la culture du parfum telle qu’on la vit chez nous n’a pas vraiment droit de citer outre-Manche. Hormis pour une poignée de gens mi-francophiles, mi-snobs, pour la plupart des Britanniques, le parfum est un produit à peu près comme les autres. Ca veut dire qu’il faut qu’il soit good value, qu’il y ait des cadeaux pour stimuler l’achat, et des promotions à tout va. Il va de soi que tout ceci, renforcé par l’influence de la publicité et le rythme des nouveautés, incite les consommateurs à être de vraies girouettes. Et n’oublions pas qu’ici, tout le monde ne porte pas de vrai parfum : beaucoup se parfument au body spray, un infâme hybride mi-déodorant, mi-eau de toilette en spray qu’on applique en nuage partout sur le corps.

Autre exemple : les parfums de célébrité ne sont pas tabous comme ils le semblent presque en France (je n’ai pas dit que ce n’était pas une bonne chose :-p). Dans certains magasins, il y a même un rayon dédié, clairement estampillé « Celebrity Fragrance »…

Alors forcément, avec le parfum comme avec n’importe quel autre type de produit, tout est possible. Tout cela, et surtout les pratiques promotionnelles, serait peut-être mal vu en France, mais ici on ne voit pas où est le problème d’avoir une approche détendue et plus ouvertement mercantile vis-à-vis du parfum.

Et une des conséquences directes de ceci, c’est la différence flagrante entre les prix pratiqués des deux côtés de la Manche. Pour schématiser, on a affaire à deux stratégies de pricing différentes (je précise que je ne travaille pas sur le parfum, donc ce qui suit est une observation personnelle). D’une part, il y a les parfums qui soit sont tout nouveaux, soit continuent d’avoir un grand succès : ceux-ci ont à peu près le même prix qu’en France. D’autre part, il y a les parfums qui sont plus anciens, n’apparaissent plus dans les publicités, ou n’ont pas un succès énorme : ceux-là voient leurs prix littéralement cassés par rapport à ce qu’on voit chez nous. Cela concerne toutes les marques, qu’elles soient françaises ou d’ailleurs.

Voici 3 exemples :

– Mon père porte Paco Rabanne pour Homme depuis des années et en fait une consommation pour le moins importante. Bien que Paco Rabanne soit un créateur français (et la société qui créé ses parfums espagnole), il paie son flacon de 100 ml 66€40 chez Sephora. Chez Boots, le même flacon coûte £38,40. Si j’ai le temps de passer chez Beauty Base (une chaîne de parfums discount) c’est encore mieux : je peux l’avoir à £26,40. Ou je peux aussi passer vite fait à la boutique duty free de Gatwick avant de prendre mon avion pour Marseille : il y est régulièrement en promo à £22 alors j’en prends souvent 2 d’un coup ! Avec environ 70% de réduction, mon papa pourrait presque prendre des bains de Paco Rabanne…

– J’ai découvert, un peu avant de déménager à Londres, un parfum sublime nommé Boudoir, de la foldingue créatrice anglaise Vivienne Westwood – j’avais partagé mon enthousiasme avec vous à son sujet ici. En France, il est difficile à trouver : seuls les plus grands Sephora le proposent, caché en bas d’une étagère et tout poussiéreux, et son prix m’avait un peu refroidie – 60€ les 30 ml, plus cher que de prestigieuses maisons de niche. J’ai bien fait d’attendre : ici, pour le même prix (£55), on a le 75 ml chez le luxueux grand magasin Selfridges !

Secret Obsession, un des derniers Calvin Klein, a été un succès quelque peu mitigé. Chez Marionnaud, rien ne bouge : il est toujours 45€ les 30 ml. Chez Superdrug, qui appartient à la même entreprise, il est à £30… et sur pas mal de sites Internet britanniques, il est même passé à £15 !

Vous l’aurez compris, acheter des parfums, même français, lors de votre prochain séjour à Londres, n’est peut-être pas très original mais peut se révéler une super affaire. Si vous ne jurez que par le n°5 de Chanel, Eau des Merveilles de Hermès ou vous jetez sur le dernier Mugler chaque fois qu’un nouveau sort, vous pouvez toujours jeter un œil mais la différence risque d’être inexistante ou, au mieux, mineure. Mais pour tous les autres, il peut être judicieux d’aller faire le plein chez Boots, Superdrug ou Beauty Base si vous avez un de ces excellents magasins près de votre lieu de vacances.

En plus, parce qu’ici il n’est pas nécessaire d’acheter 250€ de produits dans la même marque pour avoir l’honneur de se faire offrir un échantillon de 2 ml, vous risquez même d’avoir droit à moults échantillons, petits cadeaux et bons de réduction valables sur vos prochains achats.

Si vous vous demandez pourquoi on ne fait pas la même chose en France, essayez une minute d’imaginer un parfum, que nous, Français, percevons comme un produit de luxe, un produit qui fait rêver, un cadeau précieux pour soi ou pour celui ou celle qu’on aime, avec une grosse étiquette rouge « Offre spéciale : -50% !! »Votre visage vient de se crisper ? les poils de vos bras se sont hérissés d’horreur ?

Pas de doute, vous êtes français(e)…

Pratique

Avant votre prochaine virée en Angleterre, prenez le temps de consulter les sites Internet des magasins afin de comparer les prix, et de vérifier s’il y en aura un près de votre lieu de vacances (cherchez le menu Store Locator): regardez Boots, Superdrug, Beauty Base voire The Perfume Shop.

Et si vous êtes bien dans vos baskets du 21ème siècle, avec une carte bleue, un bon rodage à l’achat en ligne et tout et tout, faites donc un tour sur Fragrance Direct (testé et approuvé par mes soins) qui livre en France et vous affiche gentiment les prix en Euros !

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nails inc.

La récente rumeur d’un possible rachat d’O.P.I. par Coty ou L’Oréal pour des millions de dollars m’a fait penser que je ne vous avais pas encore parlé des marques britanniques de vernis à ongles que j’ai testées récemment. Je vous propose d’y remédier tout de suite en commençant avec nails inc..

Depuis la récession, et alors que le marché de la beauté est en petite forme dans son ensemble, les ventes de vernis à ongles (et produits complémentaires) elles, explosent. Pour vous donner un aperçu de la situation, juste deux chiffres, qui donnent littéralement le tournis : l’an dernier, les ventes de vernis ont progressé de 11% (source : Euromonitor International) et les experts situent le marché mondial à 3,5 milliards de flacons (source : PremiumBeautyNews) – pas mal sur une planète comptant 6,6 milliards d’habitants dont la plupart n’ont évidemment pas les moyens (ni la préoccupation) de se payer ne serait-ce qu’un flacon.

Si cette progression est fulgurante, elle n’est toutefois pas une grande surprise : quand on doit se serrer la ceinture côté fringues et autres dépenses d’apparat plus conséquentes, vernir ses ongles reste un moyen bon marché pour se faire plaisir et rester tendance.

Mais l’entrepreneuse britannique Thea Green n’a pas attendu ce boom pour lancer son entreprise. En 1999 et à 23 ans à peine, elle a créé « nails inc. ». Inspirée par la multiplication des bars à ongles aux Etats-Unis, elle avait peut-être été regardée de travers par certains à l’époque, mais aujourd’hui, elle fait figure de pionnière sur le marché britannique de la manucure.

Après un passage dans la presse mode, elle décide d’ouvrir trois bars à ongles dans les endroits les plus tendances de Londres. Aujourd’hui, nails inc. accueille 10000 clientes par semaine dans ses 55 points de vente au Royaume-Uni, qui comprennent des corners dans les grands magasins Harvey Nichols, Selfridges, Fenwick, House of Fraser, Debenhams  et John Lewis. Et avec une vingtaine de mentions mensuelles dans tous les magazines, des publications les plus classes aux revues people tirées à des millions d’exemplaires, Thea n’a pas trop de souci à se faire pour son business.

La jeune entrepreneuse a selon moi réussi à tirer son épingle du jeu grâce à trois atouts de choc.

Primo, un concept parfaitement adapté aux besoins des femmes urbaines pressées. Quand Thea Green a lancé, sur South Molton street, son premier bar à ongles offrant une manucure de haute qualité, abordable et réalisée en 15 minutes seulement, les clientes potentielles étaient déjà prêtes à faire deux heures de queue pour en bénéficier – le buzz était tel que la télévision était là pour filmer l’évènement.

L’autre point fort de nails inc. est son lien étroit avec la mode. L’expérience de Thea chez Harper’s Bazaar, associée à sa passion pour la mode, font que les teintes lancées par la marque sont toujours inspirées des derniers tendances repérées dans les défilés. Et c’est assez malin puisqu’ici, quand vous estampillez quelque chose « As Seen On Catwalk », l’Anglaise ne réfléchit pas, elle sort sa Visa et vous m’en mettrez trois de chaque s’il vous plaît. Pour enfoncer le clou, la fondatrice de la marque fait jouer son réseau fashion et s’associe régulièrement à des designers britanniques comme Luella ou Georgina Goodman le temps d’éditions limitées.

Le troisième coup de génie de la marque est ses opérations marketing. Exemple : au printemps, nails inc. s’est associée à Diet Coke (Coca-Coca Light en Français). Le principe : une édition limitée de 4 teintes, un flacon offert pour tout achat de 2 petites bouteilles de Diet Coke. Quoi de plus logique pour une marque de vernis fashion, que de faire découvrir ses produits aux femmes soucieuses de leur apparence (car non, ne me faites pas croire qu’on peut boire du Coca-Coca Light parce qu’on en aime le goût -_- [ceci est un trait d’humour associé à une opinion personnelle, inutile de poster un commentaire juste pour dire « Non mais moi j’adoooore le Coca Light ! » ]) ?

Mais moi ce que je trouve assez unique chez nails inc., c’est un petit détail, mais qui fait une différence sympa – et justifie encore mieux la présence de cette marque sur mon blog : chaque teinte porte le nom d’un lieu londonien !

Fashion, branché, chic, bobo… à peu près tous les places to be ont leur teinte. Je trouve l’idée assez géniale : pour les clientes locales concernées, ça fait « initiées » (je porte la teinte du quartier où j’habite / où j’ai mes habitudes / où je sors) ; pour les aspirantes, ça fait rêver ; et pour les étrangères, ça fait so British. Bref, tout le monde est content… Mais les indécises en prendront pour leur grade : jaune funky pour Carnaby Street (lieu emblématique du swinging London), nude low-key pour Warwick Avenue (quartier residentiel chic – coucou Aurore! ;-)), vert d’eau cool pour Portobello Road (la célèbre rue du marché de Notting Hill), rouge laqué pour Chinatown (et n’oubliez pas votre base coat Hyde Park, votre top coat Albert Bridge et votre lait pour les mains Mayfair)… Le plus compliqué reste d’arbitrer entre les lieux qui vous inspirent et les couleurs qui vous attirent. Heureusement, pour vous faciliter cette dure tâche, nails inc. propose régulièrement des promotions (3 for £20) ou encore des sets de mini-vernis.

Pour ne rien gâcher, la qualité du produit est vraiment au rendez-vous. J’ai eu en cadeau, dans un goodie bag ASOS (encore une super idée de co-branding, bravo nails inc. !), la teinte The Vale (un quartier de Chelsea), une édition limitée. Coup de bol, c’est exactement le genre de teinte que j’aime porter : un beau rouge profond, tirant sur le prune.

L’application sur base coat a été un jeu d’enfant grâce à un pinceau de très bonne qualité, et, si le séchage n’a pas été assez rapide à mon goût, la tenue (sans top coat, pas eu le temps) en revanche a été impressionnante : ce n’est qu’au bout d’une semaine que le premier tout petit éclat a fait son apparition. Mais surtout, j’ai récolté une kyrielle de compliments et on m’a même demandé si j’étais allée me faire une manucure professionnelle ! (Je précise que je n’ai pas appliqué le produit sur des ongles pourris mais soigneusement nettoyés, coupés, limés et polis, avec des cuticules hydratés et repoussés, comme je le fais d’habitude en fait.)

Personnellement, je ne pense pas que j’achèterai des vernis nails inc. : je les trouve un peu chers, et il ne me viendrait pour l’instant pas à l’idée de mettre une somme pareille alors que je peux me servir en vernis de très bonne qualité dans mon entreprise !

Mais, je dois avouer qu’en plus d’admirer l’excellente stratégie marketing mise en place par Thea Green, je trouve ces produits très mignons et parfaits pour offrir avec leurs teintes aux noms londoniens so trendy… voilà une bonne idée de souvenir made in London pour les copines, tellement plus pertinente qu’un t-shirt « My friend went to London and all I got was this lousy t-shirt » ;-)

Pratique

A ma connaissance, aucun point de vente en France ne propose la marque nails inc. pour l’instant.  Mais vous pouvez le commander sur le site des grands magasins Debenhams ou sur celui de la chaîne de shopping télévisé QVC, qui livrent en France.

Au Royaume-Uni, nail bars en propre et dans les grands magasins partout dans le pays. Les vernis sont à £11, la « nails inc. special express manicure » à £28.

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Vous vous souvenez sans doute de mon billet sur l’épilation au fil, devenue la technique d’épilation des sourcils préférée des Anglaises pendant que cette prestation reste malheureusement balbutiante en France. Pas frileux pour deux pence en matière de beauté, les Britanniques ont déjà adopté une tendance encore émergente en France: la fish pedicure !

Cette pratique est très répandue au Moyen-Orient et en particulier en Turquie, ainsi qu’en Asie où elle fait un tabac. Elle consiste à utiliser les pouvoirs étonnants de deux espèces de petits poissons surnommées « Doctor Fish » et originaires de Turquie : le Garra rufa et le Cyprinion macrostomus. Ces espèces se nourrissent des peaux mortes et sécrètent une enzyme, contenue dans leur salive, qui aurait des propriétés cicatrisante et apaisante. Ces poissons étant aussi réputés pour le traitement de l’eczéma et du psoriasis, certains spas en Europe Centrale et en Asie proposent des bains du corps entier (en maillot de bain, merci !) en compagnie des poissons docteurs.

En France, seuls quelques salons proposent cette prestation, et à prix d’or qui plus est (voir rubrique « Pratique » plus bas). En Angleterre, cette pratique est très répandue. Il existe une dizaine de lieux de ce genre à Londres, et beaucoup d’autres partout ailleurs dans le pays. J’ai testé cette pratique pour le moins inattendue chez Silky Feet Foot Spa, au centre commercial Arndale Centre, situé au cœur de Manchester.

Il existe différents types de lieux pour la fish pedicure : des petites boutiques de type spa/institut, des magasins dédiés ou, comme c’est le cas de l’endroit où je me suis rendue avant-hier (a French beauty-addict in Manchester ^^), des stands dans les centres commerciaux.

Mon amie Pauline et moi avons commencé par remplir un formulaire, comprenant notamment des questions sur d’éventuels problèmes de santé. En effet, pour des raisons d’hygiène et de sécurité, on ne donne pas n’importe quoi à manger à ces petits poissons ! Vous serez également refusé si vous avez des plaies au pied de type blessures ou verrues.

Pendant l’attente d’environ un quart d’heure, mon amie et moi avons passé le temps en observant une cliente toute crispée, autant du visage que des doigts de pieds… Du coup, un peu d’appréhension s’est faite sentir. Mais c’était trop tard : nous avions déjà rempli le questionnaire et payé, alors ce n’était pas le moment de nous dégonfler !

Nous nous installons côte à côte, avec, en bas de nos sièges, des aquariums individuels où s’ébattent les Garra rufa. Mais avant de plonger nos pieds là-dedans, nous sommes invités à les laver dans un thalasso-pied. Petite précision concernant l’hygiène : l’eau est filtrée en continu afin qu’aucun résidu suspect ne traîne dans l’aquarium.

Puis c’est parti, le moment tant attendu est arrivé ! A peine nos pieds effleurent-ils la surface de l’eau que des dizaines de petits poissons se jettent dessus, visiblement affamés. Et là je dois vous avouer que pendant les 3 premières minutes je n’ai pas arrêté de me demander si j’allais rester là… Les sensations sont très étranges : j’ai l’impression que les plus petits poissons me chatouillent (et je suis hyper chatouilleuse) pendant que les plus gros me mordent… ce qui est impossible puisqu’ils n’ont pas de dents ! En fait, leur bouche agit comme une petite ventouse. Mais forcément, plus ils sont gros et plus leur bouche est grosse, et donc la succion importante (et le travail efficace).

Après avoir gardé mes pieds crispés comme la cliente de tout à l’heure, je m’habitue et me détends peu à peu. Je papote avec mon amie pour moins prêter attention aux sensations bizarres du début et, au fur et à mesure, je ne sens plus des succions mais comme des petites bulles, un peu comme si l’aquarium s’était transformé en mini-jacuzzi ou qu’on y avait jeté une pastille effervescente !

C’est à ce moment-là que cette séance de fish pedicure se transforme en un véritable moment de relaxation, le doux mouvement des poissons s’apparentant presque à un léger massage. Je retrouve le sourire et réponds volontiers aux questions des passants intrigués : « Ca fait mal ? », « Ca chatouille ? », « Mais ça sert à quoi en fait ? »…

Au bout de 15 minutes, notre séance touche à sa fin. Nous recevons une serviette jetable et pouvons nous servir d’un lait hydratant pour parfaire la pédicure. Résultat : les endroits où il y a le plus de corne sont en meilleur état, le reste est hyper doux ! (Pour les pieds en mauvais état, mieux vaut miser sur une séance plus longue (35 mn), et/ou y aller régulièrement.) Mais surtout, mes pieds bien éprouvés par ce week-end mancunien mouvementé ont apprécié la détente et la sensation de massage.

Pour ma part j’ai été vraiment contente de cette pédicure pour le moins originale et la recommande à tous, hommes et femmes. C’est une expérience unique, indolore et efficace, parfaite pour une sortie amusante entre ami(e)s ou en couple.

Pratique

A Londres, plusieurs lieux proposent la fish pedicure, du très classe Aqua Sheko (photo) sur High Street Kensington (£30 les 25 mn) au plus cool Zoola Fish à Camden (£10 les 15 mn). Beaucoup d’autres villes ont leurs boutiques ou comptoirs partout dans le pays, la chaîne Appy Feet étant par exemple présente à Manchester, Leeds, York, Sheffield, Derby et Edimbourg… rien que ça! Autrement, une petite recherche sur Google avec pour mots-clés « fish pedicure » suivis de la ville vous renseignera précisément.

En France, quelques instituts proposent cette prestation à des prix deux fois plus élevés qu’en Angleterre, le plus célèbre étant Rufa Fish Spa dans le 5ème arrondissement de Paris  (35€ pour 20 mn, gloups !). Bref, si vous avez envie de tester et que vous vous rendez prochainement outre-Manche, je vous conseille d’attendre…

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