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Archive for mars 2012

Depuis que le groupe L’Oréal a racheté The Body Shop, on a bien vu que la marque britannique est passée à la vitesse supérieure. L’image de la marque en général et les visuels en particulier se sont sophistiqués, le rythme des lancements et des ouvertures de boutiques (souvenez-vous qu’il n’y a pas si longtemps, vous pleuriez de ne pas avoir de boutique The Body Shop près de chez vous!) s’est accéléré, bref: la griffe au logo vert fait montre de plus d’appétit et d’énergie.

Le dernier signe qui ne trompe pas, est la nomination d’un égérie célèbre pour représenter The Body Shop, j’ai nommé Lily Cole (aucun lien de parenté avec Cheryl Cole chez L’Oréal Paris). Si vous êtes un(e) fidèle lecteur/trice de mon blog, vous savez sans doute que la mannequin/actrice britannique est une des égéries de la marque de maquillage de grandes surfaces Rimmel London. Mais il faut dire qu’en plus d’avoir un minois très particulier assorti de caractéristiques so British (teint ultra pâle, cheveux roux, yeux clairs) qui font la joie de Rimmel, Lily Cole est également connue pour son engagement envers des causes éthiques, comme l’environnement notamment…  Un lien tout trouvé avec The Body Shop!

Cela sera la première fois que The Body Shop fera appel aux service d’une célébrité et, pour marquer le coup, elle a organisé un évènement à Londres (évidemment) jeudi dernier pour annoncer la nouvelle en fanfare. Selon le journal Women’s Wear Daily (crédit photo), présent à la soirée, Lily prêtera son nom à une gamme de maquillage et sera surtout au coeur de la nouvelle campagne publicitaire de la marque dont le slogan sera: « Look Good, Feel Good and Do Good » (être belle, se sentir bien et faire le bien). La mannequin britannique, bientôt à l’affiche du très attendu Blanche-Neige et le Chasseur, a expliqué au journal que cela faisait plus d’un an qu’elle en parlait avec la marque, qu’elle qualifie de « modèle » pour son attitude envers l’environnement, un de ses principaux chevaux de bataille.

La première grande campagne mettant en scène Lily  Cole sera lancée le 3 mai au Royaume-Uni, et le 15 mai partout ailleurs.

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Nouveautés Rimmel London

Ces trois premiers mois sont riches en nouveautés maquillage outre-Manche, avec non seulement des collections saisonnières hautes en couleur comme celles de ModelsOwn que je vous ai présentées ici la semaine dernière, mais également avec de (plus ou moins) vraies innovations produits. Cette semaine je voudrais vous parler de trois nouveaux produits Rimmel London (pour plus d’informations sur cette marque je vous conseille la lecture de mon billet sur le sujet) que j’ai eu l’occasion de tester : un mascara, une palette de fards à paupières et un feutre à lèvres. C’est parti !

VolumeFlash Scandal’Eyes Mascara – Extreme Black

Vous vous souvenez peut-être de mon test mascara 100% British, d’où j’avais conclu sur de bonnes impressions sur le mascara VolumeFlash The Max Bold Curves de Rimmel London. C’est donc avec de bons a priori que je me suis mise à essayer la dernière innovation de la marque, toujours dans la gamme VolumeFlash, j’ai nommé le Scandal’Eyes, version ‘extreme black’.

Les promesses tournent principalement autour du volume, qui est paraît-il la priorité n°1 des consommatrices européennes pour le mascara – donc bien joué Rimmel London ! L’innovation serait notamment au niveau de la brosse XXL de ce mascara, qui serait 50% plus grosse que VolumeFlash The Max, un des best-sellers de la marque.

Une grosse brosse, du volume… tout ça, c’est du réchauffé, me direz-vous ! Mais comme l’a bien noté mon (ancienne, maintenant !) collègue Sophie, chef de produits maquillage yeux, en grande distribution, c’est souvent au niveau du concept, de l’histoire, qu’on essaie de séduire la cliente (effet faux-cils, effet yeux félins, etc). Car finalement, vu qu’elle est toujours à la recherche du mascara idéal, qui lui fera les cils encore plus fournis et encore plus longs, il faut l’accrocher avec un concept punchy (si on a le packaging qui va avec, c’est encore mieux, preuve en est la multiplication des packagings de mascaras fluos). Rimmel London a également compris tout cela, en utilisant un champs lexical autour du scandale que les Anglaises aiment bien, obsession people oblige : « L’heure est venue de faire un scandale. Découvrez un mascara scandaleux. (…) Un volume encore jamais atteint, qui sera l’objet de tous les scandales. » Rimmel London nous précise aussi qu’on obtiendra « un effet faux cils assuré » et qu’on pourra dire « adieu aux faux-cils »… malin, car de plus en plus de jeunes Britanniques portent des faux-cils… même pour aller travailler (affligeant, je sais) ! Bref, pas besoin d’avoir un diplôme de socio pour comprendre quel est le cœur de cible de Rimmel London avec ce lancement : disons-le tout net, c’est la pouffe anglaise ! Bon, je n’en suis pas une, mais j’ai quand même essayé ce produit pour vous mes chères lectrices…

Concernant le packaging, la version classique est tout d’orange vêtue – très malin, quand on sait que ce produit a été lancé pile en même temps que le fond de teint Wake Me Up avec son bouchon orange lui aussi ! Ma version, la ‘extreme black’, est, elle, noire avec des inscriptions orange au niveau du corps, orange au niveau du bouchon – un peu plus discrète, donc. La brosse est de type traditionnel, c’est-à-dire avec des poils, et plutôt costaude en effet.

Au début, je me dis que ça ne sera pas évident de manier un truc aussi énorme sur mes cils. Mais je constate que la brosse est très maniable, je n’en mets pas partout. La formule est crémeuse, un peu liquide, pas du tout pâteuse; du coup j’arrive bien à travailler mon volume sans créer de paquets. En revanche, à la première couche, je suis un peu déçue du résultat : certes, mes cils ne sont pas collés entre eux, mais côté volume j’ai vu mieux. Mais en multipliant les couches (2 de plus pour moi en général), j’obtiens exactement ce que je voulais : un beau volume, des cils bien fournis, mais bien séparés aussi.

Je n’ai pas testé la version classique, mais ce que je peux ajouter est que la ‘extreme black’ est assez glossy, du coup le résultat couleur est plutôt intense et j’aime beaucoup.

Seul petit bémol : après une longue journée, j’ai un très léger effet ‘panda’ au niveau des cils du bas (coin externe). Sans doute pour ça que je réussis à le démaquiller facilement.

En conclusion, un rapport qualité-prix plutôt honnête pour £6.99 au Royaume-Uni, 10€99 en France.

Traffic Stopping Shadow – Sharp Turn

Rimmel London semble clairement s’être réveillée sur le segment des ombres à paupières. L’an dernier on a eu droit à des quads au motif « Union Jack ». Cette année la marque britannique mise sur un trio avec Traffic Stopping Shadow. Pourquoi un tel nom ? Regardez un peu le packaging… ne vous fait-il pas penser à des feux tricolores ? Par « traffic stopping », Rimmel London veut bien entendu induire que de telles couleurs ne pourraient qu’arrêter la circulation, ni plus ni moins… tout un programme !

En fait, Rimmel London semble très clairement vouloir concurrencer Bourjois, leader des ombres à paupières au Royaume-Uni. Pourquoi je dis ça ? La forme d’abord : les fards sont ronds et bombés… comme les petits pots ronds. La technique de fabrication ensuite : ce ne sont pas de simples poudres pressées, elles sont cuites pour la première fois chez Rimmel London… comme les petits pots ronds. Enfin, la marque britannique promet une couleur intense… comme les petits pots ronds ! Et ça donne quoi ?

Eh bien déjà, côté choix de teintes, c’est un peu décevant : il n’y a que 4 trios, où Rimmel London se contente de teintes classiques… mais il est où le « London look » avec lequel la marque nous rebat les oreilles ? J’ai pour ma part testé la teinte Sharp Turn, qui est jolie mais tout sauf « sharp » : un rose très pâle, un gris argenté et un noir un peu pailleté, bref une harmonie déjà vue et revue partout.

Niveau texture, les fards sont assez poudreux mais se fondent bien les uns avec les autres, un bon point. En revanche la tenue laisse à désirer dans base.

Et concernant le rendu couleur, eh bien, comment dire… Allez, on va être polie et dire que c’est quelque peu décevant. J’ai essayé à sec, et humidifié, et, à part le noir qui se révèle être plutôt joli humide, les autres couleurs sont fades, on dirait juste de discrètes paillettes pour gamines. Bref, ça m’a beaucoup fait penser à ma première – et dernière – palette 4 Ombres Chanel : c’est mimi comme tout dans la boîte ces jolies couleurs toutes rondes, mais ça ne se voit pas une fois appliqué… quel intérêt donc ? Naturellement, l’applicateur fourni avec est nul, et, pour couronner le tout, le produit est très difficile à ouvrir : j’ai failli y laisser un ongle.

En résumé, même pour £6.49 au Royaume-Uni (pas encore lancé en France), je ne vous conseille pas !

1000 Kisses Lip Tint – Perpetual Plum

Si le phénomène a été moins marqué en France, au Royaume-Uni en revanche, la catégorie lèvres a été marquée par une avalanche de feutres à lèvres, appelés ici « lipstains » (tâche à lèvres, littéralement). Pour rappel, il s’agit de formules où l’on a réduit (voire supprimé) les ingrédients huileux/cireux qui composent habituellement un rouge à lèvres. On obtient un produit essentiellement aqueux, qui, certes n’apporte pas le confort et l’onctuosité d’un rouge à lèvres classique, mais permet d’imprimer une couleur intense et haute tenue sur les lèvres. Fin 2010, Max Factor s’était lancé tout seul comme un grand avec le Lipfinity Lasting Lip Tint : 3 teintes d’abord, suivies de 2 avec un succès retentissant, ont incité la marque à lancer encore plus de teintes début 2012. Au printemps 2011, la marque danoise GOSH s’est également lancée dans l’aventure, et ça a aussi été le cas de Revlon avec Just Bitten Lipstain + Balm, une innovation avec un embout équipé d’un baume transparent, afin de redonner souplesse et confort aux lèvres. Maybelline s’est ensuite lancée avec ColorSensational Lipstain, qui n’a pas eu le succès auquel on aurait pu s’attendre d’un tel mastodonte – j’ai cru comprendre qu’il en avait été de même en France.

Travaillant sur la catégorie des lèvres, je surveillais tout cela de très près, et toute mon équipe s’attendait à un lancement imminent de Rimmel l’an dernier. Pourquoi ? C’est simple : il s’agit du genre de produit qui plaît aux ados (cible principale de Rimmel London), mais surtout, une autre marque du groupe Coty auquel Rimmel London appartient, nommée Astor (distribuée en Espagne, Europe centrale etc) avait lancé un produit similaire à celui de Revlon, c’est-à-dire avec double embout ! On ne sait pas trop pourquoi, mais Coty aura attendu jusqu’à début 2012 pour mettre des étiquettes « Rimmel London » sur les produits développés initialement pour Astor. Bravo le décryptage de tendances, la marque préférée des Britannique arrive juste 1 an trop tard !…

La technologie de ce type de produits fait qu’il est difficile d’obtenir beaucoup de teintes différentes, alors je m’attendais à un énorme assortiment… Eh bien non, 6 pauvres petites teintes, voilà de quoi la cliente Rimmel London devra se contenter – en ce qui me concerne j’ai testé la teinte Perpetual Plum, que porte Georgia May Jagger sur ce visuel.  Bon point toutefois, la présence d’une teinte « nude » que peu de concurrents possèdent.

A l’application, je rencontre un problème similaire aux autres lipstains : certes, la pointe feutre permet d’être précise, mais le flux de produit est réparti inégalement dans la pointe, et cela, combiné à mes lèvres pas en parfait état, donne un résultat peu homogène. J’attends 30 secondes et décide d’en remettre une couche car l’intensité n’est pas à mon goût. Là, ça va mieux, mais ce n’est pas encore top. Mais bon, jusque-là, rien de pire ou de mieux que les autres lipstains.

Après 30 secondes encore, j’applique le baume. Bon, déjà, 1000 Kisses Lip Tint a l’avantage d’avoir un embout équipé d’un baume, et c’est un vrai plus. Car si vous avez déjà essayé ce type de produit, vous n’êtes pas sans savoir qu’à moins d’avoir des lèvres top condition, ce genre de formule a vraiment tendance à dessécher. J’avais beaucoup aimé le baume fourni avec le Just Bitten de Revlon, car il faisait bien son boulot niveau confort, mais procurait une brillance subtile, pas du tout dégoûlinante – en revanche, son gros problème est que beaucoup de consommatrices l’ont cassé au bout de quelques débouchages et/ou utilisations (pas moi, mais je prends grand soin de mes produits) car il n’est pas rétractable. Celui de Rimmel London non plus, mais j’ai senti qu’il était sensiblement plus costaud que celui de Revlon, un très bon point. Il glisse agréablement sur les lèvres et les rend confortables mais… c’est quoi cet effet ? Ca brille comme si j’avais mis du saindoux sur mes lèvres, quelle horreur ! Je ne sais pas comment décrire l’effet plus précisément (et mes photos pas géniales n’aident peut-être pas), mais je trouve cette brillance vraiment grossière, pas subtile du tout… Peu importe si j’appuie doucement ou fortement, que j’en mettre une couche ou repasse plusieurs fois, j’obtiens cette brillance cheap et luisante comme un fish & chips. Ca plaira peut-être aux Essex girls, mais moi je passerai mon chemin ! Et dire que ce produit se vante comme vous permettant de recevoir mille baisers… je peux vous dire que mon homme n’avait guère envie de m’embrasser avec ça sur les lèvres !

Fatale conséquence : ce baume est tellement gras qu’il diminue considérablement la tenue du produit. Un peu dommage pour un feutre dit longue tenue !

Vous l’avez compris, je suis déçue par ce produit proposé à £6.99 au Royaume-Uni et pas encore lancé en France.

En résumé, du très bon (VolumeFlash Scandal’Eyes) et du plutôt pas terrible (Traffic Stopping Shadow et 1000 Kisses Lip Tint) dans ces nouveautés Rimmel London ! Encore une fois il ne s’agit que de mon humble opinion, donc je vous conseille vivement à vous faire la vôtre et à tester en magasin avant d’acheter.

Et vous, avez-vous craqué pour des produits Rimmel London depuis que la marque a pris la place de Nivea Beauté dans les linéaires ?

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Un peu comme tous les derniers printemps, cette année encore on a droit à deux tendances couleurs aux antipodes l’une de l’autre: les pastels d’un côté, et les couleurs ultra vives de l’autre. Dans la seconde catégorie, je voulais partager avec vous deux nouveautés concoctées par la marque de maquillage britannique ModelsOwn.

Souvenez-vous, j’avais brièvement évoqué cette marque lorsqu’elle nous avait pondu le vernis le plus cher du monde, au bouchon serti de diamants 100% pur bling!

La première nouveauté printanière de la marque, au sujet de laquelle j’avais twitté il y a quelques jours (si vous voulez me suivre c’est par ici), est une collection de 4 rouges à lèvres (£6 pièce) aux couleurs on ne peut plus vives, nommée Hyper Brite (attention les étudiants, ne vous mettez pas à écrire brite au lieu de bright, la première version est un orthographe un peu argotique!). Entre le rose fluo, le corail orange, le rouge pétard et le rose chaud bouillant, pour laquelle craquerez-vous lors de votre prochaine virée shopping londonienne?

La seconde nouveauté signée ModelsOwn est tout aussi intéressante, et concerne cette fois les vernis à ongles. Suite au succès rencontré par ModelsOwn l’an dernier avec sa collection de 5 teintes hivernales aux reflets changeants répondant au doux nom de Beetle Juice, la marque a remis ça pour cet été. Elle sort donc 3 teintes ensoleillées (£5 pièce) dans sa collection Beetle Juice summer: un doré reflets cuivrés, un orange reflets rouges, et, mon préféré, un bleu pastel reflets roses/violets.

Vendue chez Boots et sur ASOS, ModelsOwn a encore une fois mis dans le mille avec des couleurs pile dans la tendance du moment, et à des prix vraiment raisonnables. Pour ma part, j’ai réussi à mettre la main sur quelques vernis, je vous dirai prochainement ce que j’en pense!

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Barry M

Bonjour à toutes et à tous ! Désolée de ce retard… Je pensais vraiment pouvoir terminer mon billet hier mais j’ai le plaisir d’avoir la visite de mon cousin et de son fils en ce moment, donc je vous avoue que mon blog est passé au second plan. J’ai aussi une nouvelle à vous annoncer : vendredi j’ai quitté l’entreprise de maquillage de grande distribution pour laquelle je travaillais depuis presque 2 ans ; je prends un break d’une semaine pour ensuite rejoindre une marque de soin haut de gamme (elle n’est pas anglaise donc je ne vous en parlerai vraisemblablement pas sur ce blog) ! J

Mais aujourd’hui c’est d’une marque de maquillage introuvable en France que je voudrais vous parler: Barry M.

Barry M, il y n’y a pas si longtemps, était une marque qui ne m’inspirait rien de positif : flacons et emballages basiques, étagères rose chewing-gum, nom et logo kitch à souhait, image un peu « cagole », teintes criardes…

Mais depuis, deux trois choses ont changé. Premièrement, je me suis habituée auxdites teintes criardes, et ça vaut mieux quand on vit en Angleterre quand on considère les associations de couleurs de vêtements, maquillage et autres que nous donne à voir la population locale. Deuxièmement, en travaillant pendant près de deux ans sur une marque de maquillage et notamment sur les vernis à ongles, j’ai bien remarqué la vigueur de la marque Barry M sur ce marché en particulier : bien qu’elle soit cachée dans un groupe fourre-tout répondant au nom mystérieux de « Other Brands » dans les tableaux de ventes mensuels, je n’ai pas manqué de noter que la croissance de ce fameux groupe coïncidait plutôt bien avec la visibilité de plus en plus grande de Barry M. Enfin… eh bien j’ai testé ces fameux produits. Mais avant d’en venir à ces derniers, il me faut vous en dire un peu plus sur la marque elle-même.

D’abord, non, le nom Barry M n’est pas un croisement haut en couleur de Barry White et Boney M…

C’est tout simplement le prénom du fondateur de cette marque ainsi que l’initiale de son nom de famille, Mero. Cet homme issu d’une famille moderne de l’est de Londres a décidé, après avoir travaillé comme vendeur de cosmétiques sur un marché, de créer sa propre marque au début des années 1980. Car Barry Mero avait remarqué que la mode était aux couleurs vives voire carrément flashy, mais que l’offre en maquillage dans ces teintes était finalement assez limitée, surtout quand on voulait y consacrer un budget raisonnable.

Alors il se rend chez un fabricant de vernis à ongles et lui passe commande de 72 teintes différentes. Et quand le fabricant s’exclame : « Mais personne ne commande jamais autant de couleurs ! », Barry Mero rétorque que si vous achetez une chemise jaune pétant, il vous faudra bien un vernis assorti. Du coup, en 1982, il lance ses vernis avec le nom de marque Barry M ; avec juste l’initiale M plutôt que Mero en entier, en raison de la petite taille des étiquettes. Il lance ensuite 36 coloris de Dazzle Dust, ces fameuses petites boîtes de paillettes qui ont fait la joie des ados britanniques dans les années 1980-1990.

Et si Barry M se fait discret à l’étranger, il rencontre outre-Manche un succès enviable : il vend 40 flacons de Nail Paints (ses vernis à ongles) toutes les minutes, et son vernis Nail Effects Crackle, premier du genre, s’est vendu à environ 1 million de pièces !

Il faut dire que Barry M est devenue LA marque référence des adolescentes voire des jeunes femmes qui ont envie de produits colorés et pas trop chers. Et vu le succès grandissants de Barry M, alors qu’elle était jadis cantonnée à la chaîne Superdrug, on la retrouve maintenant dans un nombre croissant de Boots et même… au Top Shop d’Oxford street, une véritable consécration !

Le premier produit Barry M que j’ai testé, c’était l’an dernier et je l’avais eu dans un goody bag lors d’un évènement auquel j’avais assisté grâce à mon travail. Il s’agit du Liquid Eyeliner dans la teinte Coffee Shimmer. J’ai été impressionnée par l’excellent rapport qualité-prix du produit : une pointe feutre rigide, bien fine, qui rend l’application facile et précise ; une très jolie teinte, un marron avec de très fines paillettes or bien plus subtile que ce à quoi je m’étais attendue ; enfin, une bonne tenue, comparable à nombre d’autres bons eyeliners de grande distribution. Bref, un premier test plutôt concluant.

Puis à la fin de l’année dernière, lors d’une sortie en magasins histoire de scruter la concurrence, ma responsable et moi avons remarqué un produit tout nouveau lancé par Barry M : Nail Effects Croc. Le concept : à la manière du Crackle, ce vernis se craquèle peu après avoir été posé sur les ongles, mais donne un motif rappelant plutôt le croco qu’une couche de peinture endommagée. J’avais été échaudée par mon premier contact avec le Crackle classique, mais c’était avec la marque scandinave IsaDora : ça donnait un résultat certes assez rock’n’roll, mais vraiment pas soigné, avec une épaisseur évidente au toucher et à la vue qui me déplaisait. J’ai été d’autant plus réticente quand ma responsable, impatiente de tester ce nouveau Nail Effects Croc, l’a essayé sur un ongle : le résultat fut carrément moche, et le vernis partait en lambeaux quelques minutes après l’application. Mais quand je me suis un peu plus renseignée sur le produit, j’ai vu de très belles photos sur la blogosphère britannique, montrant un résultat finalement assez classe.

J’ai donc lu attentivement le mode d’emploi et ai constaté que ma responsable avait fait une erreur : elle avait appliqué Nail Effects Croc sur vernis sec comme on le fait avec un vernis de type Crackle, alors qu’il fallait en fait l’appliquer sur vernis fraîchement posé (60 secondes). Un soir en quittant le boulot j’ai donc décidé d’emprunter 3 produits Barry M de notre tiroir « produit concurrence » : Nail Paint Instant Nail Effects Gold Foil (un doré métallique), un autre rose, et le fameux Croc (il existe en une seule teinte : noir). Il fallait que je me dépêche de tester un maximum de produits avant de ne plus y avoir accès suite à mon départ !

Après avoir appliqué une couche de couleur or sur une main, j’ai aussitôt procédé à l’application d’une fine couche de Croc. J’ai ensuite embrayé sur la seconde main. Après avoir terminé cette dernière, j’ai vu apparaître le motif façon « crocodile » sur la main gauche. Et j’ai dû admettre que, si je n’aime pas du tout le croco pour les sacs par exemple, j’ai tout de suite été fan de cet effet sur mes ongles, tellement plus subtile que le Crackle classique. J’ai d’ailleurs récolté des compliments de la part de plusieurs collègues de travail, des jeunes comme des moins jeunes qui s’empressaient aussitôt de me demander : « Et nous aussi on va lancer un produit comme ça bientôt ? ». Assez de blabla, voici une photo du résultat (désolée pour les cuticules pas en top forme) :

Je n’ai pas appliqué de top coat afin de tester le vernis dans des conditions de base. Pendant 48h je n’ai eu aucun accroc, Odile ! Après ces 48h, j’ai eu un morceau assez gros qui s’est fait la malle au niveau du pouce droit – comme j’avais envie de garder cette manucure plutôt sympa pour mon pot de départ jeudi et vendredi, j’ai juste fait une petite retouche de doré puis de Croc jeudi matin, et hop, c’était parti comme en 40 !

Après ce test de vernis plutôt concluants, j’ai voulu tester un Nail Paint classique, dans une jolie couleur rose: Pink Flamingo. Là, dès l’application, ce fut la déconfiture : la texture est assez épaisse, et, j’avais beau m’appliquer, je n’arrivais pas à éviter les traces de pinceau. Vraiment dommage sur une aussi jolie teinte ! Côté tenue, c’est plutôt honnête pour le prix mais je reste vraiment déçue du fini qui rend cette couleur finalement cheap avec un effet manucure bâclée (et qui a commencé à s’écailler rapidement) que voici :

Bilan : du bon voire très bon, et du carrément mauvais, avec une variation de qualité d’une teinte à l’autre. Du coup, j’en déduis qu’avec l’ami Barry, c’est un peu comme avec une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber ! L’avantage, c’est qu’il y a beaucoup de choix, et à petits prix… et comme vous le savez, au Royaume-Uni, tout est TOUT LE TEMPS en promo. Par conséquent, si vous êtes séduire par des produits ou des couleurs sympas lors de votre prochaine session shopping à Londres, à moins d’être ultra ric-rac, je vous conseille de vous laisser tenter histoire de vous faire votre propre idée… car vous pourriez très bien tomber sur des perles ! Personnellement, je crois que je vais m’offrir ce Croc Effect et peut-être même le joli doré que j’avais posé en dessous.

Et vous, êtes-vous attirées par les produits Barry M ? Dites-nous tout en commentaire ou sur le sondage de ma page Facebook !

Sur ce, je vous laisse afin d’aller faire ma valise pour quelques jours à Paris. Souhaitez-moi bonne chance pour la réacclimatation aux comportements sauvages dans le métro et à l’impolitesse des garçons de café ! ;-)

Pratique :

Au Royaume-Uni, Barry M est présent dans la quasi-totalité des Superdrug et de plus en plus de Boots. La marque a aussi un stand au rez-de-chaussée du Top Shop d’Oxford street.

De France, vous pourrez vous procurer une sélection de produits sur ASOS.

Prix : de £2.99 le Nail Paint à £6.19 le mascara.

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