Après les soins et les parfums, j’aimerais vous parler d’une marque de maquillage que la plupart d’entre vous connaissent déjà: Rimmel London. Quand la marque est (re?)venue en France il y a quelques années dans nos Monoprix, je me suis dit « Enfin! ». Eh oui, tellement de gens ici et dans d’autres pays utilisent le mot rimmel pour désigner le mascara, qu’il était étrange que cette marque ne soit pas vendue en France. J’ai fait quelques recherches pour vous afin d’en savoir plus sur cette marque.
Eh bien figurez-vous que, pour changer un peu dans le monde merveilleux de la beauté, c’est un Français qui est derrière cette histoire que je vais vous résumer ici.
Tout commence en 1820, quand un parfumeur formé par Lubin (parfumeur de l’Impératrice Joséphine – la marque a été remise au goût du jour récemment), un certain Monsieur Rimmel, accepte d’aller gérer une parfumerie à Londres, du côté de Bond street.
Comme apprenti, il prend son fils Eugène – un prénom prédestiné dans le secteur, on dirait. A seulement 14 ans, Eugène Rimmel décide d’ouvrir sa propre parfumerie, House of Rimmel. Avec son père, il met au point de nombreuses formules de parfums et de cosmétiques, et voyage partout dans le monde à la recherche d’ingrédients intéressants. Ses vinaigres de toilettes et ses pommades parfumées rencontrent un franc succès qui font de lui un fournisseur de la famille royale britannique. Mais son coup d’éclat réside dans l’invention du premier mascara non toxique – d’où l’utilisation du nom de la marque pour désigner ce type de produit en général, ce qu’on appelle branduit en jargon marketing.
Le marketing était d’ailleurs un autre domaine où Eugène Rimmel excelle: catalogues, campagnes de publicité en partenariat avec des théâtres anglais… bref, un homme d’affaires avant-gardiste.
Si la société a ensuite été gérée par ses deux fils et est restée dans le giron familial jusqu’en 1949, elle a ensuite été ballottée de rachats en rachats. Mais en 1996, celui effectué par le groupe mondial Coty semble être le bon.
La marque se met alors à capitaliser sur son identité londonienne: colorée, contemporaine, fun et fashion. Le tout à des prix accessibles, esprit « street style ».
Pour donner un visage à cette identité à part dans le monde du maquillage, la marque s’offre les services d’égéries en vue. Au premier rang, on retrouve la plus célèbre it-girl londonienne pur jus, Kate Moss. Mais aussi la chanteuse Sophie-Ellis Bextor et la mannequin Lily Cole. Début 2010 elles seront rejointes par Coco Rocha et Georgia Jagger puis par d’autres jeunes femmes de différentes ethnies pour mieux coller au cosmopolitisme si caractéristique de Londres.
Pour ma part, j’aime beaucoup le concept de la marque: cet esprit londonien décalé, coloré et un peu rock, le tout à des prix abordables, j’adhère. Les campagnes de publicité vont dans ce sens et mettent l’accent sur des personnalités britanniques (ça change de L’Oréal « Paris » incarné par une majorité d’Américaines!), j’adhère aussi.
Là où ça colle moins, c’est pour le plus important – les produits. Ceux que j’ai testés sont pas mal mais ne cassent pas des briques non plus. Mais ce qui me gêne le plus, c’est que lorsque je vois l’excentricité, les associations parfois hasardeuses de couleurs flashy des tenues des Anglaises chaque jour dans la rue, je trouve que la palette de coloris proposée par Rimmel n’est pas vraiment raccord. Si vous regardez leurs fards à paupières par exemple, vous trouverez une majorité de teintes finalement assez passe-partout, jolies mais banales, colorées mais pas trop. En bref, j’ai l’impression que Rimmel est rock’n’roll sur le papier mais beaucoup trop sage dans les faits – peut-être pour ne pas trop faire peur aux distributeurs mass-market qui référencent la marque?… dommage!
Je vous parlerai prochainement d’autres marques de maquillage anglaises, notamment BarryM, et cette fois, promis, ça va swinguer!
Pratique
En France, Rimmel se trouve chez Monoprix et en grands magasins.
En Angleterre, partout, notamment chez Boots, Superdrug, etc.
Prix: de 4 à 12€ en France – de 3 à 8£ en Angleterre