Feeds:
Articles
Commentaires

T.K. Maxx

A l’approche des fêtes, certains d’entre vous vont peut-être se rendre à Londres pour compléter leur shopping de Noël avec quelques cadeaux originaux et bonnes affaires venus d’Outre-Manche. Parfait timing, donc, pour partager avec vous un de mes bons plans londoniens : T.K. Maxx.

Il s’agit d’une chaîne britannique de destockage de marques appartenant à un groupe américain, dont le premier magasin ouvrit ses portes à Bristol au milieu des années 1990. Depuis, T.K. Maxx a fait des petits: on retrouve cette enseigne dans la plupart des grandes villes du Royaume-Uni, mais aussi en Irlande, Pologne et Allemagne. Mais pas en France, malheureusement – comme d’habitude, j’ai envie de dire. Le slogan de T.K. Maxx est explicite: « Big Labels, Small Prices » (grandes marques, petits prix).

Lire la suite »

Retrouvez-moi sur afrenchbeautaddictinlondon.com !

 

Découvrez ce qui change, et ce qui ne change pas, aussi, sur mon billet de bienvenue.

La version .wordpress.com de ce blog ne sera désormais plus mise à jour.

A très vite sur  afrenchbeautaddictinlondon.com :-)

La lecture récente d’un article du magazine du Monde « M » m’a appris que la vague de la « scripted reality » ou « structured reality » est arrivée en France – j’en suis navrée pour vous, chers compatriotes non-expatriés. Mais sachez que nous, expats, cela fait quelques années déjà que nous nous farcissons ce genre d’émissions télévisées. Le principe qui se cache derrière ces noms techniques? Un hybride entre la série, la télé-réalité et le documentaire. Autrement dit, une sorte de soap où des acteurs professionnels ou non jouent leur propre rôle, où leur vie quotidienne est romancée, ou « scriptée » afin de suivre un scénario précis. Mais si cette forme de télé réalité venue d’Allemagne (ils devaient vraiment s’ennuyer suite à la mort de Horts Tappert alias Derrick) semble plutôt cantonnée aux heures creuses en France, outre-Manche, elle fait un carton, et donc des émules et… se retrouve en prime time. Moi qui ne regardais déjà pas beaucoup la télé…

A Noël dernier, je vous avais proposé de découvrir les looks mis en avant par un des précurseurs du genre au Royaume-Uni, la série « The Only Way Is Essex », que vous aviez beaucoup aimés – certaines d’entre vous m’avaient assuré vouloir tenter un de ces looks pour Halloween, ce qui est une excellente idée. Cette année, je vous propose de nous éloigner de la banlieue de Londres et de monter du côté de Liverpool en compagnie des « Desperate Scousewives ». Pour vous donner un avant-goût, l’idée d’écrire ce billet m’est venue lorsque, un soir de pluie, j’ai fait découvrir ce chef d’oeuvre audiovisuel à ma meilleure amie en vacances à Londres – l’étrange mix de cris d’effroi et d’éclats de rire qu’elle émettait, yeux écarquillés devant le téléviseur, m’ont inspirée. Pourquoi? Parce que je suis sûre qu’après avoir visionné la vidéo ci, vous n’aurez qu’une idée en tête: tout faire pour ressembler à ces héroïnes « Scouse » (c’est ainsi qu’on appelle les habitants de Liverpool – voilà de quoi briller en soirée):

Etape 1 : le teint façon caramel trop cuit

Une Britannique sur 5 pense que prendre un coup de soleil permet de mieux bronzer, et le cancer de la peau tue 2600 personnes dans le pays chaque année. Pas cool du tout.

Alors les habitantes de Liverpool ont trouvé la parade : dans cette ville du nord de l’Angleterre, où, par définition, le soleil se fait souvent timide, l’autobronzant est légion. Une des marques favorites des acteurs de la série est Fake Bake (pour rappel, to bake = cuire), preuve en est la présence des héroïnes à un gala de charité donné par la marque – admirez un peu la subtile teinte dorée de ces peaux au sang nordique (la région fut une importante colonie Viking – d’où l’intonation aux sonorités scandinaves que les plus linguistes d’entre vous ont peut-être détectée dans la vidéo ci-dessus):

Crédit photo : Mirror

Etape 2 : des boucles chic, en toute discrétion

Pour une coiffure tendance, les Scousewives ne font pas dans le coiffé-décoiffé, mais plutôt dans l’ultra-glamour.

Et nous imposent un retour vers le passé en nous rappelant qu’il faut souffrir pour être belle, avec leurs gros bigoudis. Et aussi que le ridicule ne tue pas, en arborant ces fameux bigoudis… dans la rue! Cette tendance, paraît-il très en vogue à Liverpool, se veut porteuse d’un message : « ‘tention aujourd’hui, j’ai une big night out de prévue » – autrement dit une super soirée.

En février dernier, Debbie et Amanda, deux des héroïnes de la série, n’ont pas hésité à s’afficher avec leurs gros bigoudis roses – évidemment! – à la gare de Euston, à Londres. Dans le train, elles faisaient part à leur fans sur Twitter de leur enthousiasme débordant avant une super soirée dans une nouvelle boîte de nuit londonienne.

Crédit photo : Daily Mail

Etape 3 : le fameux scouse brow

Sans doute la plus belle astuce beauté à piquer aux Desperate Scousewives!

Celles-ci l’ont compris, depuis quelques années, exit le sourcil trop épilé, trop clair, trop fin : place au sourcil fourni, afin de donner de l’intensité au regard. Problème : beaucoup d’Anglaises sont blondes et peu velues (enfin ça ce n’est pas un problème… moi, méditerranéenne, je les envie à 200%!), et sont donc un peu démunies du sourcil. Poils clairs et peu fournis les conduisent donc à user – et parfois abuser – de crayons, cires et poudres à sourcils.

Leurs ancêtres Viking leur ont donné de beaux cheveux blonds? Les Scousewives les décolorent pour aller vers le blond platine. Cette vieille règle d’or qui veut que les sourcils soient de la couleur la plus proche possible de nos cheveux? Elles n’en ont que faire : à Liverpool on se dessine un sourcil façon princesse égyptienne – épais, foncé et à la tête très marquée. Pour accentuer encore plus le regard, ajoutez de gros faux cils bien noirs. Enfin, enfilez une robe très courte, sans collants, des talons à paillettes… et vous serez la poubelle pour aller danser!

Crédit photo : Daily Mail

Pour ma prochaine soirée, j’hésite encore entre adopter le look Desperate Scousewives et reproduire le dernier tuto de Lisa Eldridge… J’ai besoin de votre aide pour choisir alors dites-moi vites lequel vous préférez en commentaire!

Pour la marque de maquillage chez laquelle je travaillais précédemment, la chaîne de drugstores Boots représentait environ 60% du chiffre d’affaires. Autant vous dire qu’on leur mangeait dans les mains. Un des impératifs était de couvrir notre acheteuse et son assistante de produits, et surtout de nouveautés bien sûr. Mais la responsable du compte Boots me mettait parfois en garde quand je lui proposais de montrer des échantillons d’une nouveauté à venir dans plusieurs mois: si le produit suscitait trop d’enthousiasme, il était tout à fait possible qu’une copie conforme (mais probablement moins cher) sous une des marques propores de Boots, se retrouve dans les rayons en même temps que notre produit. J’avais d’ailleurs pu vérifier cela lors de la sortie du vernis Chanel dans la teinte ‘Péridot’: presque en même temps, la marque pour ado de Boots, 17, proposait un vernis dans une teinte très similaire. Je devine bien que ce genre d’évènements fait « partie du jeu », mais cela m’avait toutefois choquée.

Mais là, on atteint le paroxysme avec un exemple récemment mis en avant par BritishBeautyBlogger (dont sont extraites les photos comparatives ci-dessous), et qui m’a particulièrement interpellée. Il s’agit de la marque FrontCover Cosmetics, lancée en 2008, et vendue jusqu’à récemment en exclusivité chez Boots pour le Royaume-Uni. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore, il s’agit d’une marque spécialisée dans les palettes de maquillage. Deux fois par an, en écho aux saisons de la mode printemps/été et automne/hiver, FrontCover sort une série de palettes proposant un assortiment de couleurs vous permettant de reproduire chez vous les maquillages vus sur les défilés, en vous aidant des tutoriaux illustrés imprimés sur les palettes.

Il y a trois mois, j’apprends que FrontCover ne sera désormais plus disponible chez Boots. La marque venait de signer un contrat de distribution avec Sephora (non présente au Royaume-Uni), ainsi que QVC (chaîne de téléshopping, très présente au Royaume-Uni). Selon une rumeur, la marque FrontCover était frustrée que ses palettes ne soient vendues qu’à certaines périodes de l’année – notamment à Noël – et, peut-être, qu’elle soient aussi souvent en promotion (du genre 3 pour 2). L’histoire ne nous dit pas si c’est Boots qui a mis FrontCover dehors, suite à quoi la marque de maquillage s’est activée pour trouver d’autres distributeurs; où si c’est FrontCover qui a claqué la porte de Boots une fois ses contrats avec Sephora et QVC signés.

Toujours est-il que 3 mois plus tard, Boots sort des palettes très similaires, sous sa marque pour ados ’17’, à des prix très proches. Pas simplement des produits « dans l’esprit de FrontCover ». Mais des produits complètement semblables. Dans le concept, d’abord, comme le montre l’exemple ci-dessous:

L’agencement du contenu fait également état de ressemblances frappantes, vous ne trouvez-pas?

Le coup de grâce, que j’ai trouvé risible tellement il est ridicule et montre à quel point on a à faire à une imitation évidente:

Dans le même style, mais peut-être un peu moins grave car sur un produit beaucoup moins cher et moins « unique », le cas Original Source, une marque britannique de gels douche de très bonne qualité, qui s’est distinguée grâce à des formulations riches en actifs (quand c’est marqué « à la menthe », il y a vraiment de la menthe dedans, pas juste du « fragrance/parfum »), et un packaging reconnaissable entre tous (forme et typographie). Superdrug s’est allègrement inspirée de tout ça pour lancer des gels douche aux senteurs et conditionnements proches, vendus dans le même rayon forcément, et vendus 10 pence moins cher.

Je sais que nous avons également des exemples de copies de ce genre, de la part des grandes surfaces, en France. Mais là je trouve que les copies, surtout dans le cas de Front Cover / 17, sont éhontées à un point qui frise l’indécence. Et je tenais à les souligner car je partage l’avis de BritishBeautyBlogger: si c’est pour se faire pomper ses idées par les grands, à quoi ça sert que les petits se décarcassent? Autrement dit, les jeunes marques de niche vont-elles continuer à se creuser la tête pour mettre au point des produits et concepts innovants, si c’est pour se faire piquer l’idée par les distributeurs, qui bénéficient d’une force de frappe bien plus grande?

Et vous, qu’en pensez-vous? Dure loi du business, ou marketing de requins? Avez-vous des exemples de copies qui vont ont franchement choqué?

Il y a un peu plus d’un an, une de mes marques britanniques chouchou, Liz Earle, se lançait dans le maquillage. Timidement d’abord, avec un produit à mi-chemin entre le soin (ses racines) et le véritable maquillage: une crème teintée. Au cours de l’évènement de lancement bloggueuses, mes consoeurs et moi-même avons bien sûr voulu savoir s’il y aurait une suite dans cette direction. Ce à quoi Liz nous a répondu sans détour que oui, plusieurs produits seraient bientôt lancés, dont les formules étaient en cours de finalisation. Elle nous avait d’ailleurs confié porté plusieurs de ces produits sur son visage à ce moment-même.

Sans surprise, il y a quatre mois, 9 produits (et 3 pinceaux) ont suivi, principalement axés sur le teint (mais…. pas de fond de teint!) – je vous avais parlé en détail du Healthy Glow Cream Blush que la marque m’avait grâcieusement offert. J’avais déploré une gamme encore trop partielle à mon goût, où le catalogue ‘lèvres’ se résumait à une ligne de brillants à lèvres peu colorés.

Et cet été, voilà que je reçois un blush poudre, mais également deux nouveautés: une poudre bronzante, puis un rouge à lèvres. Lancés début septembre, ils font partie de la troisième partie de la gamme Liz Earle Colour qui comprend:

  • Teint : Signature Foundation (fond de teint liquide en 9 teintes), Perfect Finish Powder Foundation (fond de teint poudre en 7 teintes), Natural Finish Pressed Powder (poudre pressée en 7 teintes), Natural Glow Bronzer (1 teinte de poudre bronzante, dont je vais vous parler dans ce billet)
  • Yeux : Signature Eye Colour (fard à paupières poudre en 20 teintes), Brow Pencil (crayon pour les sourcils en 2 teintes)
  • Lèvres : Signature Lip Colour (rouge à lèvres en 19 teintes), Lip Pencil (crayon contour des lèvres en 5 teintes)
  • Accessoires : Foundation Brush, Eye Colour Brush, Blend & Contour Brush, Brow & Eyeliner Brush, Slanted Tweezer (pince à épiler), Pencil Sharpener (taille-crayon)

Le point sur la gamme Liz Earle Colour

Avant de passer en revue les 3 produits que j’ai testés récemment, faisons le point sur cette gamme bien augmentée depuis mon dernier billet:

Sur le segment Teint, Liz Earle Colour couvre tous les besoins basiques: crème teintée, fonds de teint en galéniques liquide et poudre, poudres en version libre et compacte, blushes en textures poudre et crème, deux sortes de correcteurs (un longue tenue, et un réflecteur de lumière plus léger) ainsi que l’indispensable poudre bronzante. Le lancement du fond de teint liquide est bienvenue, dans la mesure où il s’agit à mon sens de la colonne vertébrale de toute gamme teint. D’ailleurs, les nouveaux produits teint ont plus de nuances que les précédents – j’applaudis, tout comme l’astucieuse grille des teintes, vous permettant d’associer harmonieusement fond de teint, poudre et correcteur. Il est aussi intéressant de noter que, pour une marque qui débute dans le maquillage, Liz Earle est tout de même allée assez loin dans le détail, avec deux types de correcteurs et deux textures de blushes. En revanche, quitte à pousser aussi loin, pourquoi ne pas être allée jusqu’à ajouter une ou plusieurs base(s) de teint ainsi qu’un illuminateur? Peut-être pour de prochains lancements?

Côté Yeux, je déplorais auparavant l’absence de fards à paupières et je dois dire qu’avec une ombre poudre en 20 teintes, je ne peux plus me plaindre! Ce produit s’ajoute au mascara et à la base mascara, au crayon pour les yeux et au nouveau crayon pour les sourcils. Je suis impressionnée par le nombre de teintes du fard à paupières poudre, mais aussi par l’astuce d’avoir ajouté un crayon pour les sourcils – les sourcils faisant l’objet d’une attention grandissante, les produits dédiés qui apparaissaient presque superflus jadis, sont maintenant indispensables à toute marque de maquillage. Je ne comprends toujours pas l’intérêt de la base mascara, si ce n’est peut-être de tenter de séduire les femmes ne portant pas de mascara (si tant est qu’elle soit transparente et non blanche). Encourageons tout de même Liz à ajouter un eyeliner à sa gamme Yeux – si elle arrive à nous sortir prochainement une version gel directement (peut-être un défi vu les contraintes de formulation naturelle?), elle m’aura clairement conquise sur cet axe.

Sur l’axe Lèvres, je suis ravie de pouvoir enfin trouver un rouge à lèvres chez Liz Earle Colour. Bien sûr, le gloss lancé en mars était une bonne idée, mais lancer celui-ci avant le premier aurait eu plus de sens selon moi. Bonne idée le crayon à lèvres afin de faire monter le panier moyen – d’autant qu’il est à £11, ce que je trouve tout de même cher.

Très maline cette gamme d’Accessoires pour permettre aux Liz Earle-addicts de se faire une trousse maquillage entièrement aux couleurs de leur marque favorite! Si les prix sont raisonnables par rapport à d’autres marques, il va peut-être se révéler difficile de convaincre les néophytes en maquillage d’investir dans tout cet attirail. Mais au moins, on ne peut pas dire que la ligne ne soit pas complète.

Dans l’ensemble, comme je l’ai détaillé axe par axe, je trouve la gamme désormais plutôt complète: elle couvre tous les besoin basiques, et quelques autres un peu plus niche – tels la base mascara, le blush crème, la crème teintée ou la gamme de pinceaux. Je doute que tous génèrent des ventes significatives pour la marque, mais je comprends la tactique: permettre à quiconque le souhaite, de « Lizearler » le plus possible son vanity. Dans la mesure où la marque a une fanbase très fidèle, faite d’un noyau dur de clientes qui ne semblent acheter presque que du Liz Earle du gel douche au nettoyant visage, c’est plutôt malin.

Un dernier point qu’il me faut mentionner: TOUS les produits ont leur vidéo de présentation résumant les bénéfices produit. Quand je dis TOUS, cela inclue même… le taille-crayons! Mais enfin Liz, je veux bien comprendre que tu sois une perfectionniste et une jusqu’au-bout-iste, qu’il n’y ait jamais une faute d’orthographe dans tes textes, que chaque produit a quantité de visuels détaillés qui lui sont associer mais… une vidéo pour présenter ton taille-crayon? Bon, à côté de ça, la marque a également développé des tutoriaux vidéo expliquand comment utiliser les produits principaux, ainsi que d’autres vous permettant de créer différents looks (une blonde trentenaire, une femme mure aux cheveux blancs, une jeune femme à la peau foncée – Liz Earle sait ratisser large) à l’aide de plusieurs produit. Je vous laisse découvrir tout ça sur la chaîne YouTube de la marque.

 

L’intermède « marketeuse-emmerdeuse »

Je vous ai déjà fait état des manques axe par axe ci-dessus, mais je pense qu’il y a deux autres « peut-mieux-faire » transversaux à tous ceux-ci.

Premièrement, on n’a pas de produit qui se démarque vraiment, qui soit véritablement novateur vis-à-vis de la concurrence. Certes, on a des choses un poil niche comme mentionné ci-dessous mais… est-ce suffisant pour attirer des personnes qui ne connaissaient pas Liz Earle auparavant? Ou alors, la stratégie de la marque est-elle uniquement d’attirer par la catégorie où elle propose des produits de rupture, c’est-à-dire le soin, et d’utiliser la gamme de maquillage pour augmenter le panier moyen tout en minimisant les visites de ses clientes chez d’autres marques? Il est intéressant de se souvenir que ce que je viens de décrire était, jusqu’à il y a quelques années, le cheminement adopté par la marque américaine Clinique (groupe Estée Lauder): le maquillage était presque plus un nice to have qu’autre chose, avec des produits assez basiques en-dehors de ses fonds de teint – mais qui séduisaient quand même les fans de la marque et autres allergiques aux parfums. Mais dernièrement, Clinique a décidé de ne plus autant négliger son offre make-up, en proposant de véritables innovations hors du teint, tels les fameux Chubby Stick qui ont défrayé la chronique. Car entre temps, le regard de la marque sur le maquillage avait sensiblement changé: Clinique avait compris que cette catégorie, avec son approche colorée et ses prix plus abordables que ceux de ses sérums aux actifs sophistiqués, était le moyen d’attirer une clientèle plus jeune – sans oublier les marges plutôt sympathiques. Sera-ce la phase 2 de Liz Earle Colour?

Mon deuxième point est lié à ce petit manque d’originalité, mais menace en revanche l’expansion potentiellement limitée du catalogue dans le futur. Je m’explique avec un exemple sur le Teint, et plus précisément le Fond de Teint. Les deux variantes existantes sont ultra-fonctionnelles: une version liquide et une version poudre estampillées « for all skin types » (pour tous types de peau). Du coup, dans quelle direction aller pour le prochain lancement fond de teint? Un fond de teint anti-âge? Mais la cliente âgée par forcément pigeonne pourrait répliquer: « Il est déjà très bien mon Signature Foundation, je n’ai pas besoin de votre nouveau produit plus cher! ». Par conséquent, j’aurais, pour ma part, lancé un fond de teint certes basique, mais avec un bénéfice plus clairement identifiable – hydratant par exemple, puisque la marque est célèbre pour ses soins hydratants. Car autrement, il va y avoir deux solutions: soit il faudra déréférencer le Signature Foundation pour tous types de peaux et le remplacer par des produits plus spécifiques; soit il faudra faire du Signature Foundation l’entrée de gamme, et présenter les futurs lancements comme des produits un petit peu plus haut de gamme car plus spécialisés. Naturellement, on pourrait penser de prime abord que Liz Earle ne s’encombrera pas de telles subtilités histoire de coller à son image et de ratisser large: après tout, elle est connue pour son approche sans chichi, dont le nettoyant pour tous types de peau est l’archétype du genre. C’est ce que je pensais aussi, jusqu’à ce que l’augmentation du nombre de teintes des nouveautés maquillage, ainsi que la présence de ces produits que je qualifiais de « niche », me font penser que Liz a sans doute envie d’aller plus loin.

Sans doute que la résolution de ces deux points permettra d’éviter ce qui a tendance à guetter les marques soin qui ne prennent pas assez… soin, justement, de leur catalogue maquillage: le garder à niveau « nice to have » pendant tellement longtemps, qu’un beau jour quelqu’un au siège en vienne à se demander « Elle n’apporte pas grand-chose cette gamme avec ses centaines de références [chaque produit, dans chaque teinte existante] – et si on l’arrêtait? »… C’est ce qui est arrivé à Biotherm, Decléor et sans doute bien d’autres dont les noms ne me viennent pas tout de suite à l’esprit (si c’est votre cas, n’hésitez pas à déposer un commentaire!).

Le test

J’ai reçu trois produits dernièrement: Healthy Glow Powder Blush, Natural Glow Bronzer (tous deux sortis en mars) et Signature Lip Colour.

Commençons avec Healthy Glow Powder Blush (£16.50), qui n’est autre qu’un blush poudre, contenant de la vitamine E. Je l’ai reçu en même temps que la poudre bronzante, ce duo m’étant présenté comme mes « essentiels de l’été ».

Ce fard à joues est disponible en 7 teintes, les mêmes que le blush crème. La teinte qui m’a été envoyée s’appelle Nectar (06). Il s’agit d’un pêche rosé, légèrement nacré. Une sorte d’Orgasm de NARS en plus vif et plus rose. Côté packaging, on retrouve le look désormais habituel des produits Liz Earle Colour: lignes pures, couleur bleu nuit légèrement scintillant, forme ronde et plate comme pour le blush crème mais avec un diamètre plus large, et un miroir intégré.

Avant de tester le produit, j’ai eu deux appréhensions: je pensais soit que ça allait être trop vif, soit que ce coloris plutôt flashy était tellement peu Liz Earle qu’il s’agirait peut-être d’un produit avec peu de pigmentation. Eh bien laissez-moi vous le dire tout net: je suis une mauvaise langue, je m’étais trompée. Car la formule est très réussie: elle est bien pigmentée, mais permet d’y aller graduellement.

Au début, j’en mettais trop, habituée que j’étais à certains blush où il faut presque « gratter » le godet pour avoir assez de produit. Avec le Healthy Glow Powder Blush, j’ai dû réapprendre à y aller progressivement, en commençant par légèrement caresser le produit avec mon pinceau, puis à ajouter de la matière. Le produit s’estompe plutôt facilement, mais on est loin d’une texture type NARS étirable à l’infini: la texture reste très « poudre ». La tenue est correcte, mais sans plus. Ceci dit, je suis globalement satisfaite de ce produit, et trouve la teinte Nectar sympa comme tout. Si vous avez envie d’essayer ce blush, avez envie d’une teinte punchy mais ne savez pas trop vers laquelle vous tourner, je vous conseille d’essayer celle-ci, qui peut aller à de nombreuses carnations – pourvu que l’on applique la quantité adéquate. C’est d’ailleurs la teinte utilisée sur ce tutorial vidéo (il y a une erreur dans la vidéo: la maquilleuse parle de la teinte 5 mais il s’agit bien de la 6):

Passons maintenant au Natural Glow Bronzer (£19.50), une poudre de soleil disponible en une seule teinte. La formule contient de la vitamine E, de la bourrache et de l’avocat. Il est à noter qu’elle est légèrement (et naturellement) parfumée – la senteur me rappelle vaguement celle de l’Huile Prodigieuse de Nuxe, mon indispensable des soirées de vacances!

Peu irisée, la teinte tire plus vers le brun que vers le orange, ce qui m’a tout de suite rassurée – j’utilisais de moins en moins ma Lancôme pour cette raison précisément, mon teint de plus en plus clair au fil des ans (merci le soleil parisien puis londonien!) ne s’accomodant plus de teintes trop orangées. Le packaging suit le reste de la gamme, mais je dois avouer avoir eu un souci: le produit a dû mal supporter le transport, car lorsque j’ai ouvert le boîtier, le godet m’est tombé dans les mains. Par chance, pas un éclat sur la poudre elle-même, donc aucune salissure! Mais, lorsque j’ai voulu l’emporter en Turquie, n’ayant pas de colle forte sous la main, j’ai longuement hésité entre ne pas la prendre du tout, et trouver une solution de fortune – en l’occurence, j’ai déniché une fine houpette qui faisait parfaitement tampon entre le godet de poudre et le miroir du boîtier!

Je ne me sentais pas d’utiliser ce produit avant d’avoir bronzé un minimum. Je l’ai donc utilisé quotidiennement pendant mes vacances, dès que mon teint eût bénéficié d’un premier jour de vrai soleil. Et j’ai été absolument ravie de la teinte: elle s’harmonisait parfaitement avec mon bronzage, et il était très facile de forcer peu à peu l’intensité au fur et à mesure que mon bronzage se développait. Appliquée au kabuki sur l’ensemble du visage, elle m’offrait un teint légèrement unifié et doré à souhait. En revanche là encore, la tenue pèche un peu, surtout sur ma peau mixte.

J’aime beaucoup le tutorial vidéo sur ce produit, car il tente, de façon très diplomate, de rappeler à la clientèle principale – des Anglaises à la peau claire – qu’il est peu naturel de se couvrir visage et cou entiers de poudre bronzante quand on a le teint naturellement pâle. La maquilleuse utilise un modèle au teint typiquement anglais et conseille d’y aller mollo. Les astuces sur l’utilisation au niveau des paupières et des clavicules sont également intéressantes:

Et maintenant, venons-en au produit que j’avais le plus hâte de tester: Signature Lip Colour, un rouge à lèvres disponible en 19 teintes. Il fait partie du troisième volet de lancements sous la ligne Liz Earle Colour. La formule est enrichie en vitamine E, huile d’avocat et beurre de karité.

Côté teinte, il y en a pour tous les goûts. Du corail, du rouge, beaucoup de rose bien sûr, mais aussi des mauve et quelques teintes plus soutenues, une bonne idée pour celles qui ont envie de sortir des sentiers battus ou qui ont la peau foncée. Pour ma part, j’ai reçu la teinte Heather (17). Il s’agit d’un rose bruyère (« heather »), c’est-à-dire une sorte de vieux rose, tirant un peu sur le mauve, avec une point de brun. En résumé, une couleur passe-partout, qui aura un rendu soutenu sur les peaux les plus claires, mais très naturel sur des peaux plus mates comme la mienne. Le packaging est assez sophistiqué: on retrouve le logo de la marque jusque sur le raisin, ainsi que sur le tube métallique et sur le haut du bouchon – on frôle le too much.

Ce que j’aime le plus dans ce rouge à lèvres est sa texture. C’est un bonheur à appliquer, vraiment! On dirait un baume à lèvres, le côté gras en moins. La texture glisse toute seule sur les lèvres, elle est onctueuse et réconfortante. Il existe différentes textures selon les teintes – qui, malheureusement, ne sont pas clairement identifiées dans le nom de la teinte, mais vous pouvez trouver cette info sur la description détaillée de chacune d’entre elles. Celle de mon Heather est légèrement nacrée et assez transparente, un peu comme un ColorBurst Lip Butter de Revlon, mais un peu moins brillante. Ceci, associé au côté passe-partout de cette teinte (car ne tirant ni trop vers le chaud, ni vers le froid), fait de ce rouge à lèvres mon nouvel indispensable, celui que je peux transporter dans mon sac et utiliser au cours de la journée, peu importe ma tenue ou l’occasion. Attention, en raison de la texture confortable, la tenue, là encore, n’est pas extraordinaire (bien que je n’ai essayé que sans crayon). Je ne vous mets pas le lien vers la video car elle n’a aucun intérêt – elle a le mérite d’exister pour les personnes ne sachant pas appliquer un rouge à lèvres, mais je doute que ce soit le cas de mes lectrices… enfin j’espère ;-)

Je suis rentrée de ma semaine en Turquie hier, et je dois avouer que j’avais rarement autant eu hâte de partir en vacances de ma vie. Pourquoi? Parce que pour la première fois j’ai activement été impliquée dans la London Fashion Week via mon travail (mon employeur a sponsorisé quelques défilés), ce qui m’a conduite à travailler 12 jours d’affilée. Stressant et épuisant certes, mais aussi terriblement excitant! J’ai par exemple assisté à un test coiffure et maquillage + casting mannequins, ainsi qu’à un défilé! Tout ce microcosme était absolument fascinant à observer: le ballet des mannequins au casting et sur le podium (ce qui m’a fait comprendre, au passage, pourquoi les créateurs veulent des mannequins grands et maigres pour leurs défilés – mais ne change rien à ma perplexité quant aux visuels des magazines et des publicités beauté); les discussions entre créateur, styliste (j’ai appris à quoi servait ce métier au passage), coiffeurs et maquilleurs; les tenues des happy fews ultra-lookés invités aux défilés…

Maintenant que ce tourbillon est terminé, il est temps de faire le point sur les tendances beauté ayant émergé pendant les défilés – car ce que l’on vient de voir sur les podiums va se retrouver, dans les prochaines semaines, dans vos magazines et dans les rayons de votre Sephora. Je vous propose de découvrir en image 4 tendances-clés repérées à Londres:

Lèvres sombres en toutes saisons

Voici une tendance qui m’a particulièrement interpellée, car elle va totalement à l’encontre des poncifs habituels en la matière. Car si vous aviez l’habitude de porter des rouges à lèvres et gloss clairs ou acidulés l’été et de ne ressortir vos teintes sombres qu’une fois l’automne venu, plusieurs créateurs ont décidé de bousculer cette convention! Voici les exemples de Burberry Prorsum en version cramoisi et de Ryan Lo chez Fashion East dans une teinte plutôt prune. Oserez-vous dégainer vos teintes néogothiques sous le soleil l’année prochaine?

Burberry Prorsum (crédit photo: Vogue UK)

Ryan Lo chez Fashion East (crédit photo: Vogue UK)

Paupières aquatiques

Tendance fraîche et printanière cette fois: le retour du bleu sur les paupières. En aplat lagon sur la paupière supérieure chez Clements Ribeiro, ou en bas de l’oeil sur la muqueuse et la paupière inférieure dans une tonalité électrique chez Moschino Cheap & Chic, cette tendance forte s’est retrouvée à Milan chez Giorgio Armani ainsi qu’à New York chez Anna Sui. En voile léger ou en application plus marquée, voilà une tendance plutôt facile à adopter, peu importe la couleur de vos yeux – la « règle » du « pas de fards bleus sur des yeux bleus », c’était il y a 20 ans alors allons-y gaiement même avec des prunelles azur!

Clements Ribeiro (crédit photo: Fashionising)

Moschino Cheap & Chic (crédit photo: Fashionising)

L’eye-liner descend d’un étage

Depuis quelques saisons, l’eye-liner, surtout sur la paupière supérieure, s’est posé en tendance de fond, inspirant de nombreux lancements tous plus ingénieux les uns que les autres afin de nous donner l’espoir d’arriver, un jour, à faire triompher notre créativité sur notre maladresse. Vous n’y arrivez toujours pas? Réjouissez-vous, aux défilés printemps-été 2013, le liner retrouve un peu de simplicité en se posant sur la paupière inférieure: chez TopShop Unique, il a été estompé pour un effet lived-in (utilisez un coton-tige nappé d’une fine couche de baume à lèvres); chez Richard Nicoll; il a été posé sur la muqueuse, plus intense, façon khôl oriental. Là encore, tendance majeure repérée chez d’autres créateurs londoniens comme Christopher Kane, mais également à Milan (Roberto Cavalli) et à New York (Marchesa, 3.1 Phillip Lim). Facile à adapter à notre maquillage quotidien, et superbe sur une peau hâlée: moi, j’adore!

TopShop Unique (crédit photo: Vogue UK)

Richard Nicoll (crédit photo: Vogue UK)

Le nail art acquiert ses lettres de noblesse

Certes, de nombreux défilés ont fait la part belle à l’ongle nude. OK si vous travaillez dans la banque, mais sur un podium mode? So boring! Heureusement, plusieurs designers ont décidé de mettre le nail art à l’honneur. Une véritable consécration pour cette tendance jadis apanage de femmes pourvues de faux ongles longs et de mauvais goûts, démocratisée et enjolivée ensuite par des filles de tous les jours et starisée par des bloggueuses talentueuses! Plusieurs défilés ont fait montre de créativité en la matière – impossible de tous les citer tellement ils sont nombreux, mais à la Fashion Week de Londres j’ai particulièrement aimé le patchwork aux couleurs punchy de House of Holland (réalisé avec les produits Leighton Denny) ou le dessin marbré de PPQ (vernis Butter London). Il ne vous reste plus qu’à potasser les archives de Pschiiit si vous voulez vous mettre à la page!

House of Holland (crédit photo: Elle UK)

PPQ (crédit photo: Elle UK)

Oui, « minute melon » entre guillements, car il s’agit d’un copyright (dé)maquillages que j’emprunte impunément à So.

Il y a 7 ans, je rêvais de faire d’une de mes passions – la beauté – mon métier. Je ramais, pour des raisons x et y notamment liées à certaines étroitesses d’esprit très françaises – bref. Et pendant que je ramais, je lisais la presse professionnelle – je m’étais notamment abonnée à CosmétiqueMag, en me procurant un bon d’abonnement spécial étudiant dans l’école que j’allais intégrer deux ans plus tard, l’ISIPCA. Car CosmétiqueMag, principale revue professionnelle de la cosmétique, n’est pas un magazine qu’on trouve en kiosque, non Mesdames! C’est réservé aux « pros », ou aux « wannabe pros », comme moi à l’époque.

C’était ma bible. J’étais surexcitée à l’arrivée de chaque numéro dans ma boîte aux lettres. Je dévorais chacun d’entre eux de la première à la dernière page. J’utilisais les informations glanées pour mes lettres de motivation, qui demeuraient lettres mortes au départ. Puis petit à petit, c’est dans des entretiens, et enfin, à mes divers postes que j’ai mis à profit les connaissances accumulées après la lecture de nombreux numéros.

Quelle n’a pas été ma surprise lorsqu’en juillet, le jour de mon anniversaire, le magazine me contacte pour m’annoncer que je vais être citée dans un article sur les « blogs qui comptent ». Wow… moi?! Vous êtes sûrs? Une fois mon saut de joie dûment exécuté, je retrouve mon sang-froid: je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois, et je sais parfaitement qu’un article en préparation et un article effectivement publié sont deux choses différentes. J’avais été contactée l’an dernier par une pigiste qui voulait parler de moi dans la rubrique beauté d’un magazine people à gros tirage, et cela ne m’est jamais arrivé. Live and learn…

Mais là, c’est fait, c’est imprimé, c’est marqué en noir sur blanc: selon le CosmétiqueMag de septembre, a French beauty-addict in London fait partie des « 10 blogs qui comptent ». Double saut de joie dûment exécuté. Et je ne peux m’empêcher de partager cela avec vous:

Je suis d’autant plus honorée que la sélection est plutôt solide et compte plusieurs de mes blogs préférés comme (dé)maquillages et Planète Beauté et autres monuments de la blogosphère beauté.

Et comme il s’agit de ma première vraie « minute melon », autant melonner à fond:

  • vous pouvez consulter ma petite (qui, je l’espère, deviendra grande!) « revue de presse » en images sur Facebook dans un album dédié
  • tous les deux mois, j’écris la rubrique « Tendances Beauté » d’Ici Londres, magazine destiné aux expatriés francophones à Londres – la version électronique du dernier numéro est disponible sur le site, et tous mes articles sont consultables sur l’onglet Ici Londres du blog
  • vous pouvez également me retrouver sur Facebook (où je vous fais part des dernières nouveautés beauté British en images), Twitter (où je partage mes derniers articles et Tweets coup de coeur) et Hellocoton
  • enfin, pour être sûr(e)s de ne manquer aucun de mes prochains billets, vous pouvez vous abonner à mon alerte e-mail (vous ne recevrez un e-mail que lorsque je publie un nouveau billet, pas plus) en cliquant sur le bouton ‘C’est parti!’ (Keep in touch) en bas à droite de la page

En coulisses, mes stats m’indiquent que vous êtes de plus en plus nombreux à me suivre…

Alors merci à toutes celles et ceux qui me lisent, bloggueurs ou non bloggueurs, professionnels ou amateurs plus ou moins éclairés, nouveaux venus ou fidèles de la première heure, expats’ ou pas, commentateurs ou lecteurs de l’ombre (n’hésitez pas à en sortir, j’adore lire vos commentaires)… et à très vite!

 

Ragdale Hall

J’ai tenu 7 semaines dans mon job précédent. Super contente de retourner dans le soin haut de gamme après 2 ans dans le maquillage de grande distribution, j’avais débarqué dans ce nouvel emploi avec un meilleur titre et un meilleur salaire. Mais quelques petits problèmes se sont posés immédiatement, dont un de taille : je m’y ennuyais. J’ai bien essayé d’être patiente, de dialoguer… mais au bout de 6 semaines j’ai compris que ce n’était pas là que j’allais être assez « challengée » et ai posé ma démission.

Une semaine plus tard, j’étais de nouveau en recherche d’emploi.

Deux mois plus tard, j’ai intégré un grand groupe réputé (que je n’aurais jamais espéré intégrer en France) et ai fait un sacré bond en termes de challenges… bref j’adore mon nouveau job. Si vous en avez ras la casquette de la situation de l’emploi en France, figée, frileuse et déprimante, sautez donc dans le prochain Eurostar !

Bref – après on arrête là avec 3615 MyLife – je ne regrette pas du tout d’être partie de ce boulot précédent, même si j’en retiens deux choses (en plus des supers produits qui peuplent ma salle de bain J). Premièrement, j’y ai rencontré quelques personnes intelligentes et sympathiques avec lesquelles je suis restée en contact. Deuxièmement, j’ai effectué, pendant mon cours passage chez cette marque, une visite dans un lieu qui était resté imprimé sur la rétine depuis : Ragdale Hall.

Ragdale Hall est un spa situé dans le Leicestershire, au centre de l’Angleterre. Il est régulièrement cité dans la presse comme le meilleur spa du pays, rien que ça! De Londres, s’y rendre est un jeu d’enfant : 1h25 de train au départ de la gare de Saint-Pancras (celle d’où partent et arrivent les Eurostar et Thalys), direction Loughborough ; à la gare, montez dans un des taxis qui attendent à la sortie, puis laissez-vous bercer par la douceur du paysage ou amuser par l’accent pittoresque du chauffeur. 15 minutes plus tard, vous voilà devant une imposante bâtisse en briques rouges, quelque part entre le château de Poudlard et relais de chasse royal. Notre chauffeur nous propose de venir nous reprendre ce soir à temps pour le train du retour, puis il est temps de pénétrer dans ce lieu qui m’obsédait depuis quelques mois.

A la reception, des employés sont occupés à monter les bagages des chanceux qui passent au moins une nuit sur place, pendant qu’une autre nous accueille en nous appelant par nos noms avant même qu’on ne se présente : de notre heure d’arrivée, elle a déduit qui nous étions. L’employée enregistre notre arrivée en quelques secondes, puis nous emmène au Verandah Bar où elle nous commande la boisson de notre choix. Elle passe le relais à une seconde employée, très souriante (un peu trop, j’avais l’impression d’avoir basculé de l’autre côté de l’Atlantique), qui nous explique en détail le fonctionnement du spa, et nous donne notre emploi du temps. Nous avons une journée avec repas et un soin de 50 minutes chacun – en l’occurrence, je vais bénéficier de deux soins car mon homme a astucieusement renoncé au sien pour me le donner (il n’a jamais fait de soin mais suppose qu’il détesterait… allez comprendre !). J’ai accepté de bonne grâce puisqu’il s’agissait de mon cadeau d’anniversaire :-)

L’employée nous remet les clés de nos casiers, puis nous apporte les peignoirs que nous souhaitons louer car nous n’en possédions pas. Si vous avez un peignoir et des mules/tongs, apportez-les, ça vous évitera d’avoir à en payer la location! Des serviettes en revanche sont à disposition un peu partout, et il y en a à foison (pas hyper écolo…). Les vestiaires sont donc notre première étape. Il y en a plusieurs, et il vous faut aller à celui indiqué par la couleure de votre bracelet. Je chercher donc les « Blue Changing Rooms » dont la porte, mais aussi la décoration intérieure, sont effectivement dans les tons bleus.

Nous passons d’abord un petit moment à nous balader dans le spa afin de nous familiariser avec les lieux. Une chose qui m’avait marquée lors de ma visite à but professionnel, est que celle-ci nous avait pris un sacré bout de temps et que nous avions beaucoup marché. Car le lieu est immense, et recèle des merveilles tant à l’intérieur qu’à l’extérieur – le domaine fait 44 km2!

J’abandonne rapidement mon homme pour me rendre à l’espace fitness. Il est composé de trois parties principales: 2 studios (consacrés aux cours collectifs, et une salle de gym classique (avec appareils etc). Dans l’espace « hydro » il y a également une piscine dédiée à différents cours d’aqua-gym, et des cours de tennis à l’extérieur. Pour les amateurs d’activités en extérieur justement, Ragdale Hall propose aussi des marches etc. Les cours en studios sont incroyablement variés: du yoga au hula hoop, en passant par la méditation, la zumba, la danse rock’n’roll ou le taï-chi… Pour ma part, j’ai jeté mon dévolu sur le cours de Fitness Yoga. Pendant 50 minutes, une prof jeune et pêchue commence par nous montrer 5 postures de yoga basiques. Nous les exécutons plusieurs fois, sans musique, et lentement, afin d’atteindre une posture correcte avec son aide. Puis la musique commence et nous devons enchaîner les positions selon une sorte de chorégraphie, de plus en plus vite. J’en suis ressortie fatiguée juste ce qu’il fallait, et l’heure de fin coïncidant avec l’heure de faim, ça tombait bien: l’heure de notre réservation pour le déjeuner était arrivée.

Pour le déjeuner, servi dans une superbe salle à manger à la déco très British et délicieusement surannée, une table réservée à notre nom nous attendait, et, là encore, le personnel était aux petits soins. Au menu, deux entrées au choix, servies à table. Puis un buffet à volonté, où se cotoient un délicieux bar à salade, ainsi que quelques plats chauds à base de viande ou végétariens. Lors de ma visite il y a quelques mois, la responsable des soins nous avait expliqué qu’au départ, la nourriture proposée était plutôt axée santé; mais au fil du temps, Ragdale Hall a remarqué que, si une partie de sa clientèle était là dans un esprit « détox/santé », une autre était plutôt portée sur le côté bon vivant et hédoniste du séjour. Donc, ce n’est pas dans ce spa que vous ferez une super détox alimentaire – puis n’oubliez pas qu’on est en Angleterre, hein… En dessert, buffet yaourts, fruits secs et fruits frais, ou bien un dessert du jour servi à table (en l’occurence un cheesecake qui avait l’air délicieux, mais que j’ai choisi d’ignorer courageusement).

Après un déjeuner aussi copieux, pas trop envie de tout de suite plonger dans l’eau. Alors nous nous prélassons un peu dans l’un des nombreux fauteuils et canapés d’une des multiples salles de repos. La décoration, toujours très « English countryside », a des tons qui varient selon les pièces. Les motifs des tissus sont hétéroclites, mais, choisis avec un goût sûr, ils se marient étonnamment bien entre eux. J’aime particulièrement les tons vert amande du Glass Greenhouse, ainsi nommé en raison des grandes baies vitrées qui permettent aux derniers rayons de soleil estivaux de nous réchauffer.

Il est maintenant temps pour moi d’abandonner mon chéri afin d’aller faire mes soins. En m’attendant, il va non seulement profiter des piscines dont je vais vous parler dans un instant, mais aussi de la Mind Gym, l’endroit idéal pour « park your man » comme nous l’avait indiqué notre hôtesse il y a quelques mois! Dans cette pièce à la décoration jeune et moderne, sont réunis jeux informatiques, de logique, d’adresse et de mots, ainsi que des livres. J’étais sûre que ça allait lui plaire ;-)

De mon côté, je me rends un peu à l’avance au Beauty Atrium, l’espace d’attente précédent l’accès aux soins. L’ambiance est très décontractée: profusion de plantes vertes, fauteuils en rotin garnis d’épais coussins, magazines et une belle lumière naturelle. Vous pouvez demander à discuter avec une esthéticienne afin de bénéficier d’une consultation avant de commencer vos soins, en cas de demande spécifique. Pour ma part, j’ai des soins assez simples au programme (un massage du corps et un soin visage basique), donc j’attends sagement qu’on m’appelle. Une esthéticienne souriante, répondant au prénom exotique de Mikken, vient me chercher et s’enquiert de la prononciation exacte de mon nom tout en me dirigeant vers la cabine de soin.

Le massage de Mikken atteint un bon équilibre entre un « deep tissue massage » (de type sportif, donc plus douloureux que relaxant) et des papouilles d’esthéticiennes françaises (rien contre elles, bien au contraire! mais il faut savoir que la législation au sujet des « massages » en France est telle que cette profession est sensée se cantonner à des « modelages », qui, le plus souvent, se résument à des caresses apppuyées). Mon esthéticienne me demande, à chaque changemente de position ou autres, si je me sens à l’aise, si je n’ai pas trop froid, etc. Très prévenante, très Ragdale Hall. La salle, quant à elle, est clairement plus spacieuse que ce à quoi on a l’habitude dans la plupart des instituts de beauté. Il y a une grande baie vitrée, cachée par un store vénitien évidemment fermé. A la fin de mon massage, je ne peux m’empêcher de l’ouvrir pour apercevoir la placide campagne anglaise avant de retourner au Beauty Atrium.

J’ai un peu de temps avant mon second soin, mais pas assez pour commencer une autre activité. Alors je fais un tour rapide dans une des boutiques du spa, celle de produits de beauté, évidemment! Je ne suis pas fan de la déco, un peu veillotte, mais trouve la sélection assez sympa. Il y a évidemment les marques utilisées lors des soins: Clarins, Elemis et Decléor qui sont les marques star; mais également Leighton Denny, marque utilisée pour les manucures et pédicures; mais aussi quelques petites marques de niche / semi-naturelles et des accessoires. Le spa est équipé de deux autres magasins: une « Boutique » axée sur les vêtements et accessoires, et un « Gift Shop » qui, comme son nom l’indique, propose divers articles à offrir du type déco etc. A mon avis, pas la peine de s’y attarder, mais ça peut occuper entre deux soins si on n’a pas le temps d’aller faire autre chose.

Pour mon soin du visage, une autre esthéticienne vient me chercher au Beauty Atrium. Lors de la réservation de mon soin, j’ai demandé que la marque utilisée soit Elemis, car je n’ai jamais testé cette marque britannique réputée, n°1 de l’esthétique au Royaume-Uni mais inconnue par chez nous. Une fois installée, l’esthéticienne me pose des questions sur mon type de peau, ma routine beauté etc. A ses réactions, je sens qu’elle n’a pas l’habitude de recevoir des clientes aussi pointues que moi – j’ai l’impression que les gens qui se rendent à Ragdale Hall sont plutôt dans une approche détente, moins « technique » que dans les instituts de beauté.

Le soin dont je bénéficie cette fois est plutôt simple: nettoyage, gommage, masque, massage du visage, des épaules et des mains/avant-bras, puis application d’un trio sérum / contour des yeux / hydratant. Avant le début du soin, j’ai demandé à l’esthéticienne de me parler des produits qu’elle utilisait, et, quand elle a commencé le gommage, je lui ai précisé qu’il fallait qu’elle insiste particulièrement sur mon nez et mon menton. Je pense qu’il est bon de rappeler qu’une esthéticienne peut certes observer votre peau elle-même, mais qu’il ne faut pas hésiter à la guider afin d’avoir ce que vous, la cliente, voulez (plutôt que d’en ressortir mécontente car elle n’a pas réussi à « deviner » ce que vous vouliez). Une bonne esthéticienne fera toujours de son mieux pour légèrement customiser votre soin, afin qu’il réponde à vos attentes. La mienne s’est parfaitement exécutée et je suis ressortie avec une peau éclatante, rebondie et ultra-douce. J’ai particulièrement aimé les fragrances de certains produits Elemis, comme celle du Balancing Lime Blossom Cleanser, à la fois fraîche et raffinée. A la fin du soin, l’esthéticienne a soigneusement noté les produits utilisés mais je lui ai rapidement fait comprendre que ça irait pour aujourd’hui dans la mesure où chez moi c’est Sephora (enfin, pour elle j’ai dit « le rayon skincare de Boots » histoire qu’elle comprenne). Elle a donc arrêté son discours commercial aussitôt et m’a raccompagnée à l’Atrium.

Enfin est venu le temps de profiter de ce qui m’avait impressionnée le plus lors de ma visite: la partie Thermal Spa, composée de 12 sections! Les voici en détail:

  • Deux piscines couvertes (25m et 12m) dédiées à la nage, avec une petite partie équipée de jets massants (épaules, pieds et lombaires), d’un jacuzzi, d’une cascade, et d’un sauna mixte attenant.
  • Une piscine « sportive » dont je vous ai parlé plus haut, dédiée à l’aquagym, et équipée de « machines » de sport aquatiques… je ne savais même pas que ça existait!
  • Un large espace détente, occupé par des fauteuils en rotin de formes variées, de confortables transats, de grandes plantes vertes et de fontaines à eau.
  • La Candle Pool: une piscine façon caverne, éclairée par des bougies, et décorée d’un ciel « étoilé »; le silence absolu y est de rigueur.
  • La piscine à remous (eau chaude): on passe à volonté de l’intérieur à l’extérieur et vice-versa, afin de profiter de multiples buses de massage et des cascades de puissances variées. J’adore ce genre de piscines, en été comme en hiver.
  • La Thought Zone: une pièce décorée de mosaïque, où passent de la musique relaxante et des images de nature; j’ai apprécié repasser par cette pièce régulièrement entre deux lieux humides/chauds afin de me détendre.
  • La Colourflow Cave: une sorte de hammam parfumé au jasmin et à la camomille, au milieu duquel jaillit une fontaine colorée.
  • Le Volcanic Salt Bath: en basalte et ardoise, cette pièce est aussi dans l’esprit hammam, mais avec un air salé et parfumé à l’eucalyptus.
  • La Scented Room: rien de spécial en termes d’humidité ou de chaleur, simplement une pièce aux matières naturelles et aux couleurs chaleureuses, où sont diffusées des senteurs de plantes et de fleurs.
  • Le Rose Sauna: un sauna à la scandinave, sauf que même les claustrophobes vont pouvoir apprécier car un des murs a été remplacé par une baie vitrée donnant sur la piscine extérieure.
  • L’Experience Shower: une douche avec deux options: une brume fraîche, ou une pluie tropicale; je n’ai essayé que la seconde, qui était accompagnée d’une senteur façon fruits exotiques.
  • La Cave Shower: une douche comme nichée dans une grotte, où l’eau coule de manière irrégulière comme si vous vous retrouviez sous un orage – bruits de tonnerre et illuminations comprises.

Bref, il y a largement de quoi faire si vous voulez tout tester sans vous presser. A la fin, nous avons passé un peu de temps à l’extérieur afin de profiter des derniers rayons de soleil de la journée. Ragdale Hall dispose de nombreux espaces extérieurs, équipés de chaises, tables, transats etc – le tout très bien entretenu, savoir-faire du jardinage à l’anglaise oblige.

L’heure de notre départ approche. Pendant que mon chéri s’occupe du check-out, je m’installe dans le Gloss Lounge, une des confortables salles attenantes à la réception. Là encore, une déco très British, très soignée, et de beaux livres pour patienter. Il y a également une superbe cheminée – j’aimerais bien revenir cet hiver rien que pour la voir allumée ;-)

Et vu le beau temps qui n’en finit plus, nous décidons d’aller attendre notre taxi à l’extérieur du bâtiment, afin de profiter du jardin, très beau également de ce côté: pelouse soigneusement entretenue, petit étang, transats et même balançoires… Nous avons profité de Ragdale Hall jusqu’à la dernière minute!

Le site de Ragdale Hall est une mine d’information, tout y est – des formules séjour, en passant par les forfaits à la journée  (de £69 à £185) ou encore la liste détaillée des soins.

Vous connaissez mon attachement au Cleanse & Polish Hot Cloth Cleanser de Liz Earle, un nettoyant à la fois doux et ultra-efficace. Si ce n’est pas le cas, ou que vous ne connaissiez pas cette marque, je vous conseille de faire un tour sur ce billet où je vous racontais, il y a déjà deux ans et demi, le début de mon histoire d’amour avec Liz Earle.

Vous connaissez aussi l’obsession des Britanniques pour tout ce touche aux oeuvres caritatives. Cela concerne tous les secteurs d’activités, y compris la beauté, comme je vous l’avais expliqué ici. Tout récemment, Liz Earle a emboîté le pas à tous ces généreux entrepreneurs, et s’est associée au Prince’s Trust, l’association caritative du Prince Charles, destinée à aider les jeunes sans emploi à monter leur petite entreprise ou à simplement retrouver un travail. Plus précisément, sa démarche s’inscrit dans la nouvelle campagne de l’association, intitulée « Tomorrow », où 6 bénéficiaires du Prince’s Trust sont parrainés par des marques connues afin de donner des ailes à leurs projets. En retour, la marque et le bénéficiaire s’engagent à travailler ensemble sur un produit dont une partie du prix est reversée à l’association. Bref, un cercle vertueux et une bien belle idée!

Une créatrice de mode excentrique, un photographe en vogue, un chef cuisinier à la tête d’une chaîne de restaurants, une décoratrice d’intérieur et, donc, Liz Earle, ont mis la main à la pâte sur un projet chacun. Liz a travaillé avec Rebecca, une jeune femme de 25 ans qui, après de nombreuses galères (sortie précoce du circuit scolaire, licenciements en série, problèmes de logement), a fait appel au Prince’s Trust pour monter son petit salon de manucure et d’extensions de cils à Doncaster, dans le nord de l’Angleterre.

Dans la vidéo ci-dessous, Liz Earle nous explique pourquoi elle a choisi de travailler avec Rebecca:

Le fruit de ce travail à quatre mains: une édition limitée du célèbre Cleanse & Polish Hot Cloth Cleanser. Ce que ce produit a de différent par rapport à la version originale:

  • £2 sont reversés au Prince’s Trust pour chaque pièce vendue (£19.75 le flacon-pompe de 150ml)
  • Le packaging a été revu pour l’occasion, avec non seulement le logo du Prince’s Trust, mais également un coloris différent (blanc argenté au lieu de vert) et des volutes roses et mauves
  • Un extrait de pétales de roses et de l’huile essentielle de lavande ont été ajoutés à la formule.

En tant que fan de la version originale, j’ai été ravie quand la marque a proposé de m’envoyer ce produit à essayer. La texture et l’efficacité sont exactement la même. Mais l’apport de rose et de lavande est vraiment intéressant. D’abord, cela change un peu, ce qui intéressera particulièrement les addicts de la version originale. Deuxièmement, la senteur de rose et de lavande pourra plaire à celles qui n’étaient pas forcément fans de l’odeur d’eucalyptus du produit originel. Enfin, Liz Earle nous explique que la rose et la lavande ayant des propriétés relaxantes, cette édition limitée est particulièrement recommandée pour une utilisation le soir.

Bref, moi je suis plutôt emballée et vous conseille chaudement ce produit. Si vous êtes déjà accros à la version originale, voici une bonne occasion de varier les plaisirs tout en faisant une bonne action. Si vous ne connaissiez pas encore ce produit génial, n’hésitez pas à commencer avec cette édition limitée histoire d’assortir votre découverte beauté d’un geste de générosité! Mais dans tous les cas, dépêchez-vous: dès l’annonce de la mise en ligne de ce produit la semaine dernière, les messages Facebook sur la fanpage de Liz Earle du genre « Ca y est, je l’ai acheté! » ou « Moi j’en ai pris deux d’un coup! » ont fusé…

Vendredi 31 août, le Royaume-Uni se remémorait un évènement douloureux: la mort de la princesse Diana, il y a 15 ans déjà, en 1997. Je ne me souviens plus très bien des circonstances dans lesquelles j’avais appris la nouvelle, mais je me souviens en revanche parfaitement du sentiment d’incrédulité suivi de tristesse comme lors d’autres grands évènements qui m’ont particulièrement émue, tels la mort de François Miterrand ou les attentats du 11 septembre.

Princess Diana comme on l’appelle le plus souvent ici, a laissé un souvenir encore très vivace dans la mémoire des Britanniques. Et on ne plaisante pas avec. Car si les sujets de la Reine Elizabeth ont beaucoup d’humour, et rient d’absolument tout (de la Seconde Guerre mondiale à la pédophilie), on ne plaisante pas avec Diana. Un de mes humoristes préférés, très caustique (il s’appelle Frankie Boyle et Stéphane Guillon est un Bisounours à côté), a un jour glissé une blague sur le mémorial de Diana situé à Hyde Park – en VF ça donne quelque chose du genre: « C’est quand même assez ironique que le mémorial de Diana ait une forme de circuit automobile, vous ne trouvez pas? ». Le public avait, juste avant, ri aux éclats à une blague sur un sujet ultra-sensible (type camps de concentration). Mais quand il était question de Diana, il y a eu un mélange de silences gênés, de rires discrets et de « oooooooh » réprobateurs. Sacrés Anglais!

Si les ardeurs mercantiles sont beaucoup moins vivaces que celles autour du Jubilée de la Reine ou des Jeux Olympiques, de nombreux articles et émissions de télévision reviennent sur cet évènement qui a marqué chaque Britannique. Côté beauté, j’ai lu une interview intéressante de Mary Greenwell, dernière maquilleuse officielle de Diana, qui revient sur quelques-uns des secrets de beauté de la Princesse disparue.

Mais avant, juste deux mots sur Mary Greenwell. Je n’avais jamais entendu son nom auparavant, mais elle s’avère être une grande make-up artist. Britannique, elle décide de s’installer à Los Angeles après un road trip aux Etats-Unis, dans les années 1970. Elle se fait embaucher dans une boutique de maquillage réputée et une de ses premières clientes est une adolescente de 14 ans qu’on lui a demandé de mettre en beauté avant une séance photo – une certaine Brooke Shields. La carrière de Mary décolle rapidement suite à cet épisode, et au milieu des années 1980 elle rentre au Royaume-Uni où elle travaille pour Cindy Crawford ou Christy Turlington et est régulièrement appelée par Vogue pour les maquillages des couvertures. Lisa Eldridge a travaillé avec elle au tout début de sa propre carrière aux Fashion Weeks de Londres et Paris et la considère comme une de ses plus grandes inspirations – et ce que dit Lisa Eldridge est parole d’Evangile.

Mary Greenwell devient la make-up artist officielle de Diana peu avant sa mort. Jusqu’à cette rencontre, Diana arbore un affreux trait de crayon bleu vif à l’intérieur de l’oeil, dans la lignée des mascaras et autres fards de la même teinte, so eighties. L’en débarrasser est la première chose que fit Mary et c’est plutôt une bonne idée:

Mary se souvient que Diana faisait très attention à sa peau. Elle ne sacrifiait jamais au rituel nettoyant-lotion-hydratant, deux fois par jour. Elle n’allait jamais se coucher avant de s’être démaquillée, et prenait soin d’avoir une peau parfaitement nettoyée avant de passer par la case maquillage. Mary lui rappellait toujours de bien faire attention à appliquer le mascara dès la racine des cils – crucial lorsqu’on a des cils blonds.

Diana était parfaitement consciente que sa peau était son atout beauté numéro 1 – regardez cette magnifique photo d’elle, plus jeune, quel joli teint d’English Rose! Pour en préserver la fraîcheur et la pureté, Mary lui a recommandé de sensiblement diminuer sa consommation d’alcool (ça a son importance pour une Anglaise!) et de de mener une vie plus saine où sommeil équilibré et exercice physique avaient une place essentielle.

Avant la disparition du crayon bleu sur la muqueuse, Diana avait apparemment une routine maquillage très monotone. Mais la photo ci-dessous, signée Patrick Demarchelier, et première pour laquelle Mary Greenwell a exécuté le maquillage, a achevé de convaincre Diana qu’il était temps de bousculer un peu ses habitudes.

Mary a également aidé Diana à comprendre qu’il ne fallait pas sous-estimer le pouvoir du maquillage et de la coiffure. Ce changement d’attitude a certainement aidé Diana à adopter un look plus moderne et à lui donner une plus grande confiance dans son apparence physique.

Et vous, quels souvenirs gardez-vous de Princess Diana? Aimez-vous son look vestimentaire et son maquillage? Ou préférez-vous celui de Kate Middleton?